Le Goncourt des Lycéens couronne Clara Dupont-Monod pour son roman sur le handicap

Clara Dupont-Monod a reçu le prix à Paris au ministère de l’Education nationale. (Photo, AFP)
Clara Dupont-Monod a reçu le prix à Paris au ministère de l’Education nationale. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 26 novembre 2021

Le Goncourt des Lycéens couronne Clara Dupont-Monod pour son roman sur le handicap

  • Publié chez Stock, «S'adapter» a été élu dès le premier tour de scrutin, avec 8 voix sur 13, parmi les cinq romans finalistes
  • Dans ce roman, déjà consacré par le Prix Femina, l'éditrice et journaliste de 48 ans imagine une fratrie bouleversée par l'arrivée d'un enfant handicapé

RENNES : Un roman qui "laisse une trace lumineuse": Le Goncourt des Lycéens 2021 a récompensé jeudi Clara Dupont-Monod pour "S'adapter", un roman sensible qui raconte l'arrivée d'un enfant handicapé dans une fratrie.

Publié chez Stock, "S'adapter" a été élu dès le premier tour de scrutin, avec 8 voix sur 13, parmi les cinq romans finalistes, ont précisé les jeunes jurés de la 34e édition du Prix coorganisé par le ministère de l'Education nationale et la Fnac, et annoncé à Rennes.

Dans ce roman, déjà consacré par le Prix Femina, l'éditrice et journaliste de 48 ans imagine une fratrie bouleversée par l'arrivée d'un enfant handicapé.

"Je suis vraiment très émue. C'est un peu comme s'ils accueillaient un peu cette fratrie qui a dû s'adapter, je suis vraiment très émue", a réagi par téléphone Clara Dupont-Monod, des  sanglots dans la voix.

"Ce roman nous a séduits par sa justesse, sa douceur, sa poésie, il laisse une trace lumineuse qui ouvre les portes de la tolérance face au handicap. Merci", a déclaré la présidente du jury Nour Benkhabeche, élève de seconde à l'Ecole européenne de Bruxelles IV.

Les jurés n'ont pas eu de difficultés à se décider. Avec 8 voix sur 13 au premier tour, "cela s'est fait assez rapidement", a indiqué Nour Benkhabeche, 17 ans. "Il y a une certaine douceur, une certaine sensibilité et un thème qui s'inscrit tellement dans la société: le handicap, c'est un sujet dont on ne parle pas assez. On a trouvé que c'était joliment fait, un très beau livre, lumineux, pas du tout sombre, qui donnait un peu d'espoir vers l'avenir", a argumenté la lycéenne.

"Ce roman m'a beaucoup plu. C'est vrai qu'il est très intéressant, il nous a tous touchés et méritait d'être élu", a indiqué Rachel Bulka, 16 ans, élève au lycée Massena à Lille et membre du jury, interrogée par l'AFP.

«Porter haut» le handicap

Le livre permet aussi de voir "comment cela se passe avec l'administration", avec aussi "les différents points de vue d'une fratrie". "L'écriture est très pure et les descriptions sont magnifiques", a souligné la jeune Lilloise, "très heureuse" d'avoir été embarquée dans cette aventure littéraire. "Cela m'a permis de faire de nombreuses rencontres avec d'autres lycéens en France".

Selon Benjamin Lefebres, 15 ans, membre du jury et élève au lycée Pierre Bourdieu à Toulouse, le roman de Clara Dupont-Monod "a permis de porter haut un thème souvent tu. Et plein de beaux messages qui sont livrés dedans et ne sont pas assez explorés". Sur la question du handicap ? La société ne fait "pas assez", il y "trop de pages de dossiers à remplir", selon le jeune Toulousain.

"S'adapter", qui était aussi en lice pour le prix Goncourt, en est à sa troisième récompense après le Femina et le Prix des lecteurs de Landerneau.

Chaque année depuis la création du Goncourt des Lycéens en 1988, environ 2.000 lycéens de toute la France participent au choix du lauréat qui clôt la saison des prix littéraires.

Au départ, les 14 romans sélectionnés pour le Prix Goncourt, grand frère du Goncourt des Lycéens, étaient en lice. Cinq figuraient dans la sélection finale: Clara Dupont-Monod, Anne Berest, La carte postale (éd. Grasset), Patrice Franceschi, S'il n'en reste qu'une (éd. Grasset), Lilia Hassaine, Soleil amer (éd. Gallimard) et "Le Voyage dans l'Est" (éd. Flammarion) de Christine Angot.

En 2020, le Prix Goncourt des Lycéens avait été attribué à l'écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal pour son roman Les impatientes (éditions Emmanuelle Collas). Les délibérations s'étaient tenues en distanciel et visio-conférences, à cause de la pandémie de Covid.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com