USA: les détaillants optimistes, les achats de fin d'année ont pris de l'avance

Des clients de Walmart en Californie tentent de caser leurs produits achetés le vendredi "Black Friday" dans le coffre de leur voiture. (Photo, AFP)
Des clients de Walmart en Californie tentent de caser leurs produits achetés le vendredi "Black Friday" dans le coffre de leur voiture. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 novembre 2021

USA: les détaillants optimistes, les achats de fin d'année ont pris de l'avance

  • Les consommateurs US ont déjà dépensé 76 milliards de dollars chez des détaillants en ligne depuis le début du mois de novembre
  • Les Américains n'ont pas attendu le Black Friday pour faire leurs emplettes, ils se sont rués avant l’heure sur les magasins et les détaillants en ligne

WASHINGTON : Les Américains n'ont pas attendu le Black Friday, ce vendredi, qui lance traditionnellement la saison des achats de fin d'année, pour faire leurs emplettes, rendant les détaillants optimistes malgré l'inflation, les pénuries et, désormais, un nouveau variant.

L'angoisse de rayons de jouets vides semble en effet avoir poussé de nombreux parents et grands-parents à s'y prendre en avance, pour éviter le drame du cadeau tant attendu mais absent au pied du sapin, à cause des difficultés mondiales d'approvisionnement.

Aux Etats-Unis la saison des fêtes commence dès fin novembre, avec le dîner familial de Thanksgiving, qui a eu lieu jeudi.

Les consommateurs américains ont déjà dépensé 76 milliards de dollars chez des détaillants en ligne depuis le début du mois de novembre, soit plus de 20% de plus que l'an dernier à la même époque, selon les données publiées vendredi par la société informatique Adobe.

Sans surprise, ce sont notamment les jouets qui ont été plébiscités par des "parents anxieux, de plus en plus conscients des difficultés de la chaîne d'approvisionnement".

Au total, les Américains pourraient dépenser, au cours de cette période de fêtes, 10,5% de plus que l'année dernière, tant dans les magasins que sur internet, selon la fédération américaine des détaillants (National Retail Federation), qui table sur un total de 859 milliards de dollars.

Les finances des ménages américains sont soutenues notamment par les aides du gouvernement, avec des crédits d'impôts pour les familles.

"Les consommateurs cherchant à faire leurs achats plus tôt, (...) des pénuries pourraient se développer dans les dernières semaines de la saison des achats" de fêtes de fin d'année, a averti Jack Kleinhenz, économiste en chef de la NRF.

Il s'attend néanmoins à "une excellente saison" si les rayons des magasins restent bien achalandés.

Pour sauver leur saison de fin d'année des ruptures de stock, les détaillants avaient pris des mesures extraordinaires, comme l'importation et le stockage d'articles plus tôt que d'habitude, la commande d'expéditions par fret aérien et, dans certains cas, l'affrètement de leurs propres navires.

Avec des résultats mitigés cependant: si les chaînes de grandes surfaces comme Walmart et Target s'en sortent avec des inventaires bien fournis, d'autres en revanche, comme Gap et Nordstrom, ont déjà signalé des ventes perdues, faute de n'avoir pu obtenir à temps tous les produits souhaités.

Gap prévoit ainsi de conserver pour l'année prochaine les articles retardataires, plutôt que de devoir les solder, avait expliqué la directrice financière de l'enseigne, Katrina O'Connell, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes de Wall Street cette semaine.

Mais les prix, eux, ne cessent de grimper. L'inflation, une "priorité" pour Joe Biden, est au plus haut depuis 31 ans.

Les seuls prix de l'énergie ont flambé de 30,2% en octobre par rapport à octobre 2020, selon l'indice PCE du département du Commerce, ce qui pèse sur les finances des ménages dans un pays extrêmement dépendant de la voiture. Les prix des produits alimentaires ont eux aussi bondi.

Cela pèse sur moral des consommateurs, qui a dégringolé en novembre, d'après l'Université du Michigan qui a publié mercredi les résultats préliminaires de son enquête mensuelle.

Et une autre menace vient désormais s'ajouter: celle d'un nouveau variant du Covid-19, l’Omicron, détecté en Afrique du Sud et potentiellement très contagieux, qui pourrait faire dérailler la reprise économique mondiale.

La nouvelle a fait chuter Wall Street vendredi à l'ouverture, notamment les titres des compagnies aériennes, des croisiéristes et des compagnies pétrolières. En revanche, Zoom et Peloton, devenus très populaires lors des premiers confinements, sont repartis à la hausse.

La consommation, moteur de l'économie américaine, était repartie de plus belle à la fin de l'été, après un flottement en juillet lié au variant Delta.

En octobre, les ventes au détail ont augmenté de 1,7% par rapport à septembre et de 16,3% par rapport à l'an passé, à 638,2 milliards de dollars, selon les chiffres du département du Commerce, qui ont toutefois été gonflés par l'inflation.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.