Dans un centre de vaccination parisien, la campagne de rappel accélère en douceur

Une photo montre un panneau d'information alors que des gens s'inscrivent avant de recevoir une dose d'un vaccin Covid-19 dans un centre de vaccination temporaire à Paris, le 27 novembre 2021. (Photo, AFP)
Une photo montre un panneau d'information alors que des gens s'inscrivent avant de recevoir une dose d'un vaccin Covid-19 dans un centre de vaccination temporaire à Paris, le 27 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 novembre 2021

Dans un centre de vaccination parisien, la campagne de rappel accélère en douceur

  • Les rendez-vous ont de fait été pris d'assaut: samedi midi, le ministre de la Santé Olivier Véran a tweeté que «trois millions de rendez-vous» pour une dose de rappel avaient été pris depuis jeudi à la mi-journée, soit en 48 heures
  • Et si l'effet des annonces du ministre de la Santé ne se ressentait pas encore samedi matin à la mairie, les équipes de vaccination se préparent à un afflux de patients imminent

PARIS : Des créneaux pris d'assaut mais pas nécessairement en dernière minute: samedi, à l'ouverture de la campagne de rappel à tous les adultes, un centre parisien de vaccination contre le Covid-19 accueillait surtout des personnes éligibles de longue date à la troisième injection.

"J'ai pris rendez-vous il y a trois semaines, un mois", bien avant que le ministre de la Santé, Olivier Véran, n'annonce jeudi l'extension de la campagne de rappel à toute la population adulte, explique Marie-Jeanne Bernassau.

Venue se faire vacciner à la mairie du VIe arrondissement, cette habitante du quartier fait partie des personnes atteintes de comorbidités, et a fait en sorte de recevoir sa dose de rappel exactement six mois après sa deuxième dose.

"Le samedi en général, les créneaux sont pris en amont, il s'agit de gens qui avaient prévu" de longue date de se faire vacciner, explique Marc Jacono, le médecin responsable du centre.

Sous le porche de pierre de la mairie, Ira attend elle sa deuxième dose. Elle a pris rendez-vous "il y a plus d'un mois.

"J'attendais de voir si d'autres vaccins allaient être disponibles, mais a priori non, donc autant se faire vacciner avec ceux-là", confie-t-elle. Comme les autres patients du centre, elle se fera administrer le vaccin Pfizer, le seul à être disponible sur place pour le moment.

«Ca va flamber»

A l'autre bout de la chaîne, Ali Mostefakara vient de se faire administrer sa dose de rappel et patiente dans une salle attenante à un box de vaccination.

"C'était une volonté de mon frère, médecin, de me faire vacciner", souligne le jeune homme. "A la suite de l'allocution (d'Olivier Véran, jeudi), il m'a dit: "Je t'ai pris une place parce que ça va flamber. Et il avait raison parce que je ne pouvais pas prendre de place tout seul" sur Doctolib, la plate-forme de réservation de rendez-vous médicaux.

"C'était impossible: même quand la page dit qu'il ne reste plus qu'une minute d'attente, ça repart sur 30 minutes", assure Ali Mostefakara.

Les rendez-vous ont de fait été pris d'assaut: samedi midi, le ministre de la Santé Olivier Véran a tweeté que "trois millions de rendez-vous" pour une dose de rappel avaient été pris depuis jeudi à la mi-journée, soit en 48 heures.

Et si l'effet des annonces du ministre de la Santé ne se ressentait pas encore samedi matin à la mairie, les équipes de vaccination se préparent à un afflux de patients imminent.

"On a eu une forte demande", confirme le maire Jean-Pierre Lecoq. "Le VIe arrondissement étant un arrondissement central, bien desservi, de nombreuses personnes qui travaillent, commercent ou se promènent se disent +pourquoi pas me faire injecter ma 3e dose ici?+", poursuit l'élu LR.

En conséquence, la mairie a réinstallé en permanence trois boxes de vaccination, contre deux certains jours en septembre-octobre, lorsque la fréquentation du centre avait baissé.

Avec un tel dispositif, jusqu'à 300 doses peuvent être injectées quotidiennement, selon Marc Jacono.

"On ressent quand même l'effet des des annonces. Tous les samedis sont pris jusqu'à fin décembre, et en semaine il reste quelques rendez-vous mais très peu", détaille le médecin.

Pour éviter la submersion du centre, ses horaires pourraient être étendus. En outre, la mairie redirige les personnes en quête d'une dose de rappel vers les pharmacies. Mais là aussi, la demande a bondi: une officine du quartier affiche complet jusqu'à fin décembre, une autre jusqu'à février.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.