Expo 2020 de Dubaï : Les nations expriment une solidarité mondiale pour mettre fin à la violence sexiste

Dans un rapport publié le 24 novembre par ONU Femmes, près d'une femme sur deux indique qu'elle-même ou une femme qu'elle connaît a subi une forme de violence depuis le début de la pandémie de Covid-19. (Photo fournie)
Dans un rapport publié le 24 novembre par ONU Femmes, près d'une femme sur deux indique qu'elle-même ou une femme qu'elle connaît a subi une forme de violence depuis le début de la pandémie de Covid-19. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 27 novembre 2021

Expo 2020 de Dubaï : Les nations expriment une solidarité mondiale pour mettre fin à la violence sexiste

  • L’événement, organisé par les pavillons des femmes de l’Inde et de la Nouvelle Zélande, a réuni la communauté diplomatique, le monde des affaires, de la culture et des universités, ainsi que le public
  • L’appel est d’autant plus nécessaire que la violence basée sur le sexe a été aggravée par la Covid-19, devenant ce qu'on appelle désormais une « pandémie fantôme »

DUBAÏ : Alors que la campagne mondiale d’ONU femmes « Orangez le monde » contre la violence sexiste vient de démarrer pour seize jours jusqu’au 10 décembre, plusieurs dizaines de pays se sont réunis sur le site de l’Expo 2020 ce weekend pour exprimer leur solidarité contre la violence faite aux femmes et promouvoir l'égalité des sexes dans le monde. 

L’événement, organisé par les pavillons des femmes de l’Inde et de la Nouvelle Zélande, a réuni la communauté diplomatique, le monde des affaires, de la culture et des universités, ainsi que le public, devant la projection du documentaire indien primé « Son Rise » de Vibha Bakshi. Cette projection a été suivie d'un appel à la solidarité des ambassadeurs, commissaires généraux et chefs de missions diplomatiques basés aux Émirats arabes unis, afin qu’ils prônent la fin de la violence à l'égard des femmes, une vie plus sûre, un monde plus équitable.

L’appel est d’autant plus nécessaire que la violence basée sur le sexe a été aggravée par la Covid-19, devenant ce qu'on appelle désormais une « pandémie fantôme ». Dans un rapport publié le 24 novembre par ONU Femmes, près d'une femme sur deux indique qu'elle-même ou une femme qu'elle connaît a subi une forme de violence depuis le début de la pandémie de Covid-19. De plus, les constatations révèlent qu'environ 1 femme sur 4 se sent moins en sécurité chez elle et que les tensions existantes dans les ménages ont augmenté depuis le début de la pandémie.

« La violence à l’égard des femmes et des filles reste la violation des droits humains la plus répandue et la plus urgente qui soit », a souligné le Secrétaire général de l'ONU António Guterres à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre. 

Cette violence affecte les femmes indépendamment de leur âge, leurs antécédents ou leur niveau d’études. Elle prend de nombreuses formes, telle que la violence physique, sexuelle ou psychologique ou encore l’abus économique et l’exploitation.

« C’est un problème global. Il n’existe pas un seul pays qui ait pu l’éradiquer complètement et aucun pays n’a réussi l'égalité entre les sexes » a indiqué Jayashri Wyatt, du département global communications aux Nations Unis, à Arab News en francais.

« C’est une priorité absolue pour le secrétaire général de l’ONU António Guterres », a-t-elle ajouté. « C’est pour cela, qu’il était très important pour nous, les Nations Unis, de prendre position à l’Expo où 192 pays sont réunis pendant 6 mois. C’est une plate-forme extraordinaire qui réunit les pays autour des objectifs du développement durable, pour créer un futur meilleur ».

ussi un hommage aux quelques hommes qui ont décidé de révéler ces pratiques et lutter pour changer les choses dans leur village. (Photo fournie)
ussi un hommage aux quelques hommes qui ont décidé de révéler ces pratiques et lutter pour changer les choses dans leur village. (Photo fournie)

Un film pour inspirer le changement 

Le documentaire « Son Rise », réalisé dans la région rurale de l’Haryana située à proximité de Delhi, met en lumière la société patriarcale et ses pratiques ancestrales de discrimination envers les femmes.
Des pratiques terribles et interdites officiellement par la loi : infanticide de bébés filles, non-éducation des filles, et violence contre les femmes qui augmente par manque de femmes adultes dans la région. « La violence est motivée par l'idée erronée que les femmes et les filles ne sont pas égales à leurs homologues masculins et ne méritent pas les mêmes opportunités, droits, dignité et contrôle sur leur propre corps », a dit Vibha Bakshi.

Mais le film aborde aussi la question de la violence sexiste sous un angle nouveau. C’est aussi un hommage aux quelques hommes qui ont décidé de révéler ces pratiques et lutter pour changer les choses dans leur village.

Le documentaire supporte le mouvement « He for she » d’ONU femmes.

« C’est l’histoire d’hommes ordinaires engagés dans un combat extraordinaire », soutient la réalisatrice et producteur Vibha Bakshi. « Je dédie ce film à ceux qui se battent pour le changement et osent briser le silence ».
« C’est l’histoire d’hommes ordinaires engagés dans un combat extraordinaire », soutient la réalisatrice et producteur Vibha Bakshi. « Je dédie ce film à ceux qui se battent pour le changement et osent briser le silence ». (Photo, Eva Levesque)

Le film a été tourné sur une période de deux ans, mais il a fallu à la réalisatrice plus de six mois pour convaincre les hommes de parler. « J’ai décidé de vivre là-bas pour me rapprocher d’eux, pour les convaincre. Je pense qu’il est très important d’inclure les hommes et les garçons intégralement dans le débat ».

« Cet événement montre au monde que l’Expo réunit les gens pour créer un impact autour d’événements clés. La campagne Orangez le monde est très importante, car les progrès qui ont été faits dans l’autonomisation des femmes peuvent facilement reculer », a constaté la directrice du pavillon femmes de l’Expo Hind Alowais à Arab News en francais. « Il est important de semer les graines de l'égalité des sexes très profondément non seulement dans les lois mais aussi dans la compréhension culturelle ».

Les Émirats ont célébré la campagne mondiale d’ONU femmes plus largement, en illuminant en orange plusieurs lieux connus, dont Burj Khalifa, le dôme Al Wasl de l'Expo 2020 et la Dubai Frame. La campagne est observée par plus de 6 000 organisations dans 187 pays, la couleur orange symbolise un avenir meilleur, sans violence. 

 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com