En Afrique, le monde de la mode pleure Virgil Abloh qui a «ouvert la voie»

Les créateurs de mode à travers le continent africain ont rendu lundi un vibrant hommage au designer star américain d'origine ghanéenne (Photo, AFP).
Les créateurs de mode à travers le continent africain ont rendu lundi un vibrant hommage au designer star américain d'origine ghanéenne (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 30 novembre 2021

En Afrique, le monde de la mode pleure Virgil Abloh qui a «ouvert la voie»

  • Styliste et directeur artistique des collections homme de la maison Louis Vuitton, Virgil Abloh, est décédé dimanche d'un cancer à 41 ans
  • «Parce qu'un grand nombre d'Africains de la diaspora sont privés de leur culture en grandissant, la mode est l'un des mediums que Virgil Abloh a utilisés pour rendre hommage»

LAGOS: Les créateurs de mode à travers le continent africain ont rendu lundi un vibrant hommage au designer star américain d'origine ghanéenne Virgil Abloh pour leur "avoir ouvert la voix" et permis de croire en leur rêve.

Styliste et directeur artistique des collections homme de la maison Louis Vuitton, Virgil Abloh, est décédé dimanche d'un cancer à 41 ans. Ce fils d'immigrés ghanéens a été le premier grand créateur noir reconnu sur la scène de la mode, un monde souvent critiqué pour son manque de diversité.

"Merci Virgil pour ta bravoure et ton talent, qui ont changé les choses et permis à tant de gens d'être vus et entendus. Tu as aidé à ouvrir la voie. Nous ne t’oublierons jamais", a écrit sur Instagram le créateur de mode sud-africain Thebe Magugu, premier Africain lauréat du prix LVMH en 2019.

"C'est une immense perte pour la mode mondiale, d'autant plus choquante qu'elle était inattendue", a réagi auprès de l'AFP le créateur camerounais Imane Ayissi, qui a intégré en 2020 le cercle très fermé des grandes maisons défilant lors de la semaine de la haute couture à Paris.

"Il reste un modèle pour tout une partie de la population en prouvant qu'il est possible de diriger créativement avec un immense succès une des toutes premières maisons de luxe quelles que soient son origine et sa couleur de peau".

Né aux Etats-Unis, Virgil Abloh n'a jamais oublié ses origines ghanéennes: en janvier 2021, le créateur faisait monter sur les podiums de Louis Vuitton, le Kente, un tissu traditionnel du Ghana, porté lors des grandes cérémonies.

Streetwear en Afrique

"Parce qu'un grand nombre d'Africains de la diaspora sont privés de leur culture en grandissant, la mode est l'un des mediums que Virgil Abloh a utilisés pour rendre hommage" au Ghana, explique à l'AFP la créatrice nigériane Bubu Ogisi qui dirige la marque Iamisigo, dont les créations mettent à l'honneur tissus et techniques provenant du continent.

Selon cette créatrice, Virgil Abloh a également eu une forte influence dans le développement de plusieurs marques de streetwear en Afrique.

"De nombreux amis qui ont des marques au Nigeria et au Ghana se sont inspirés du modèle d'Off-White", la marque de streetwear de luxe créée par Virgil Abloh, dit-elle.

"Parti trop tôt, merci pour ton soutien aux skateurs africains", a publié lundi sur Instagram la très tendance marque de vêtements de skate nigériane Wafflesncream.

Fan de hip hop et des cultures urbaines, Virgil Abloh avait notamment aidé au financement d'un skatepark à Accra, la capitale de son pays d'origine.

Dans le pays ouest-africain, il avait également travaillé avec l'Unicef pour promouvoir l'éducation et l'entrepreneuriat. 

Durant toute sa carrière, le créateur a lutté pour plus d’inclusivité dans l'industrie de la mode. En 2017, il confiait lors d'une conférence à l'université américaine Harvard: "J'ai du mal à me considérer comme designer parce que les designers ne me ressemblent pas, c'est un vrai obstacle".

Son parcours a permis de donner espoir à de très nombreux créatifs noirs, en Occident et sur le continent africain. 

"Dans le monde, un petit nombre seulement de personnes noires sont arrivées aussi haut, et ont promu l'idée que n'importe qui pouvait devenir ce qu'il voulait, Virgil Abloh était l'un d'eux", dit à l'AFP Adedayo Laketu, jeune créateur nigérian qui a fondé la marque de couture Pith Africa.

"Je veux faire un milliard de fois plus, et travailler encore plus dur car il m'a montré et dit que c'était possible".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.