L'Ethiopie accuse Twitter d'être «infiltré» par des sympathisants rebelles

L'ONU a alerté sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par toutes les parties au conflit (Photo, AFP).
L'ONU a alerté sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par toutes les parties au conflit (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021

L'Ethiopie accuse Twitter d'être «infiltré» par des sympathisants rebelles

  • «Nous avons des raisons de croire que Twitter cible et suspend les voix pro-éthiopiennes qui sensibilisent aux atrocités du TPLF (le Front de libération du peuple du Tigré, ndlr)»
  • Un porte-parole de Twitter a indiqué que les comptes avaient été suspendus pour violation de ses règles

ADDIS ABEBA: Le gouvernement éthiopien s'est plaint à Twitter de la suspension de comptes critiquant les rebelles tigréens, qu'il combat depuis plus d'un an dans le nord du pays, affirmant que le réseau social a été "infiltré par des sympathisants" rebelles.

"Nous avons des raisons de croire que Twitter cible et suspend les voix pro-éthiopiennes qui sensibilisent aux atrocités du TPLF (le Front de libération du peuple du Tigré, ndlr) et à ses mensonges", a déclaré mardi la porte-parole du Premier ministre, Billene Seyoum, lors d'une conférence de presse.

"Nous avons fait part à leur équipe que nous pensons que Twitter a été infiltré par des sympathisants du TPLF, de la même manière que de nombreuses institutions démocratiques et entreprises ont été infiltrées pour relayer le discours du TPLF", a-t-elle ajouté. 

Mme Billene a déclaré ensuite à l'AFP qu'"une plainte officielle" a été adressée à Twitter.

Elle n'a pas précisé quelles "voix pro-éthiopiennes" avaient été suspendues.

Mais l'Érythrée voisine, qui a soutenu Abiy Ahmed dans le conflit, s'est plainte mardi de la suspension par Twitter des comptes du New Africa Institute, un groupe de réflexion autoproclamé qui se fait régulièrement l'écho des positions des gouvernements éthiopien et érythréen sur le conflit, et de son directeur exécutif Simon Tesfamariam. 

Ce dernier "mérite des éloges, entre autres, pour ses recherches méticuleuses et ses rapports équilibrés pour contrer la désinformation des médias grand public résultant de préjugés politiques", a déclaré le porte-parole du gouvernement érythréen Yemane Gebremeskel sur Twitter. 

"La suspension de ses comptes par Twitter est injustifiée et nécessite un examen urgent", a-t-il estimé. 

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Twitter a indiqué que les comptes de Simon Tesfamariam avaient été suspendus pour violation de ses règles, "y compris de notre politique de manipulation de la plateforme et de spam". 

"Cela inclut la création de plusieurs comptes pour publier du contenu en double (...)  ainsi que l'exploitation de faux comptes", a-t-il déclaré, ajoutant que les règles sont appliquées "objectivement" et que Twitter est politiquement "neutre".

La guerre a éclaté en novembre 2020 dans le nord de l'Ethiopie après que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée dans la région septentrionale du Tigré afin d'en destituer les autorités locales, issues du TPLF, qui défiaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.

Soldats éthiopiens et érythréens ont été accusés de massacres et de viols au Tigré, tandis que plus récemment les rebelles tigréens ont été accusés d'exactions similaires dans les régions de l'Afar et de l'Amhara, où ils ont poursuivi leur offensive après avoir repris l'essentiel du Tigré en juin.

Une enquête conjointe publiée début novembre par le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et la Commission éthiopienne des droits de l'homme a alerté sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par toutes les parties au conflit.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.