L'Ethiopie nie avoir attaqué le Soudan, blâme les rebelles

Marquée par les atrocités et la famine, la guerre a fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés. (AFP)
Marquée par les atrocités et la famine, la guerre a fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés. (AFP)
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Publié le Lundi 29 novembre 2021

L'Ethiopie nie avoir attaqué le Soudan, blâme les rebelles

  • L'armée soudanaise a annoncé que six soldats avaient été tués dans la région d'Al-Fashaga, après l'attaque selon elle de groupes armées et de milices liées à l'armée éthiopienne
  • Cette zone avait été le théâtre de heurts meurtriers l'an dernier qui, selon le communiqué de l'armée, avaient fait 90 morts au sein des troupes soudanaises

ADDIS ABEBA: L'Ethiopie a nié avoir mené au cours du week-end une attaque dans une région frontalière disputée avec le Soudan, blâmant les rebelles tigréens que le gouvernement combat depuis plus d'un an. 


L'armée soudanaise a annoncé dans un communiqué dimanche que six soldats avaient été tués dans la région d'Al-Fashaga, des terres fertiles qui font l'objet d'un conflit frontalier entre Addis Abeba et Khartoum, après l'attaque selon elle de groupes armées et de milices liées à l'armée éthiopienne.


Cette zone avait été le théâtre de heurts meurtriers l'an dernier qui, selon le communiqué de l'armée, avaient fait 90 morts au sein des troupes soudanaises.


Mais un porte-parole du gouvernement éthiopien, Legesse Tulu, a qualifié dimanche les déclarations sur une attaque éthiopienne de "sans fondement".


A l'inverse, M. Legesse a renvoyé la responsabilité de l'attaque sur le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), avec lequel il est en guerre depuis novembre 2020 et qui menace de marcher sur la capitale Addis Abeba.


"Un large groupe d'insurgés, de bandits et de terroristes est entré (depuis le Soudan)", a déclaré le porte-parole à la chaîne officielle Ethiopian Broadcasting Corporation (EBC), sans apporter plus de précisions.  


"L'armée éthiopienne et les milices locales les ont détruit", a-t-il ajouté. 


M. Legesse a également affirmé que le TPLF s'entraînait au Soudan et recevait du soutien de "sponsors étrangers", qu'il n'a pas spécifié. 


Bien que des cultivateurs éthiopiens se soient installés dans la zone d'Al-Fashaga depuis des décennies, les troupes soudanaises ne s'y sont déployées qu'après le déclenchement du conflit au Tigré, pour "reconquérir les territoires volés", ce qu'Addis Abeba considère comme une invasion. 


Cependant, M. Legesse a affirmé que l'Ethiopie souhaitait résoudre pacifiquement ce problème. 


"L'armée éthiopienne ne prévoit pas de mener une attaque sur quelque pays souverain que ce soit", a-t-il souligné. 


"Il y a des terres que les forces soudanaises ont envahi. Le gouvernement travaille à résoudre (la dispute) de manière pacifique, à travers le dialogue et la négociation." 


Depuis que M. Abiy a envoyé l'armée fédérale au Tigré (Nord, frontalier du Soudan) afin d'en destituer les autorités issues du TPLF, qui défiaient son autorité, le conflit s'est étendu aux régions voisines de l'Amhara et de l'Afar.


Marquée par les atrocités et la famine, la guerre a fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.


La semaine dernière, M. Abiy, prix Nobel de la paix 2019, a annoncé son départ sur le front, pour y mener la contre-offensive. 


Dimanche, EBC a affirmé que l'armée et les forces spéciales de l'Afar y ont pris la localité de Chifra.


Les environs de Chifra ont été le théâtre d'intenses combats ces dernières semaines, le TPLF cherchant selon des sources à prendre dans cette zone le contrôle d'une autoroute critique pour l'approvisionnement d'Addis Abeba. 


Une source au sein du TPLF a déclaré de son côté lundi que les combats "se poursuivaient". Le porte-parole du groupe a qualifié le déploiement du Premier ministre de "cirque" impliquant "de grotesques jeux de guerre".


Le ministre égyptien des Affaires étrangères réitère son appel en faveur d’une solution à deux États

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, sont sur le point d’assister à une réunion ministérielle à Riyad, le 29 avril 2024. (AFP)
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  • Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens
  • La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du WEF à Riyad

LE CAIRE: Le ministre égyptien des Affaires étrangères a réitéré son appel en faveur d’une solution à deux États pour résoudre la question palestinienne.

Lundi, Sameh Choukri a participé à une réunion de coordination ministérielle impliquant des pays arabes et européens.

La réunion, qui a porté sur la reconnaissance d’un État palestinien, s’est tenue en marge de la réunion spéciale de deux jours du Forum économique mondial (WEF) à Riyad.

M. Choukri a appelé la communauté internationale à exercer une pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation des territoires palestiniens et il l’a exhortée à soutenir les droits légitimes et inaliénables des Palestiniens, déclare le porte-parole du ministère, Ahmed Abou Zeid.

Compte tenu de la violence à Gaza et des tensions en Cisjordanie, les parties internationales doivent «assumer leurs responsabilités juridiques et humaines afin de trouver un horizon politique sérieux pour mettre en place une solution à deux États et instaurer une paix juste et globale dans la région», ajoute M. Choukri.

Le ministre des Affaires étrangères estime que la solution à deux États est la «seule voie» vers la paix entre Palestiniens et Israéliens ainsi que vers la stabilité et la coexistence entre les peuples de la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Jérusalem: un policier israélien poignardé par un citoyen turc dans la Vieille ville

La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
La police a tiré et tué l'agresseur après qu'il ait blessé un policier. La police a identifié l'homme comme étant un citoyen turc (Photo, AP).
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  • Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza
  • Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas

JÉRUSALEM: Un policier israélien a été poignardé mardi par un ressortissant turc de 34 ans dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué la police israélienne.

Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) ont précisé que le policier blessé, âgé de 30 ans, avait été transporté à l'hôpital dans un "état de santé intermédiaire". L'assaillant a été tué par balles, a ajouté le MDA.

"Un terroriste armé d'un couteau est arrivé dans la Vieille ville de Jérusalem, dans la rue menant à la porte d'Hérode, s'est rué sur un policier et l'a poignardé", a détaillé la police dans un communiqué, précisant qu'un autre policier présent avait "neutralisé l'assaillant".

Plusieurs attaques au couteau ont eu lieu en Israël ces dernières semaines, après près de sept mois de combats et de bombardements quasi-quotidiens dans la bande de Gaza. Le 26 avril, une jeune femme de 18 ans avait été grièvement blessée dans une banlieue de Tel-Aviv et son agresseur abattu.

Médiation qatarie 

Cette nouvelle attaque mardi intervient alors qu'une médiation qatarie et égyptienne de longue haleine semble porter ses fruits et fait naître un espoir de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, associée à la libération d'un certain nombre d'otages détenus à Gaza.

Le mouvement islamiste a mené le 7 octobre une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été enlevées le jour de l'attaque et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.535 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.


Gaza: Netanyahu promet qu'Israël entrera dans Rafah, «avec ou sans accord» de trêve avec le Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de remporter une « victoire totale » dans la guerre (Photo, Reuters).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de remporter une « victoire totale » dans la guerre (Photo, Reuters).
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  • «L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question»
  • «Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord»

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi que l'armée israélienne entrerait dans Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, qu'un accord de trêve pressenti soit conclu ou non avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d'obtenir une victoire totale", a déclaré M. Netanyahu, cité dans un communiqué publié par son cabinet, à des représentants de familles d'otages à