Liban: Kordahi démissionne pour endiguer la crise avec l'Arabie saoudite

Le ministre libanais dont les propos sur la guerre au Yémen avaient provoqué une grave crise diplomatique avec les Etats du Golfe a indiqué à l'AFP qu'il démissionnerait vendredi «pour donner une chance au Liban». (Photo, AFP)
Le ministre libanais dont les propos sur la guerre au Yémen avaient provoqué une grave crise diplomatique avec les Etats du Golfe a indiqué à l'AFP qu'il démissionnerait vendredi «pour donner une chance au Liban». (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 décembre 2021

Liban: Kordahi démissionne pour endiguer la crise avec l'Arabie saoudite

  • L'Arabie saoudite a rappelé fin octobre son ambassadeur à Beyrouth et expulsé l'ambassadeur libanais à la suite de propos de M. Kordahi 
  • M. Kordahi avait critiqué l'intervention militaire de Ryad au Yémen lors d'un entretien enregistré avant qu'il ne soit nommé ministre

BEYROUTH: Le ministre libanais dont les propos sur la guerre au Yémen avaient provoqué une grave crise diplomatique avec les Etats du Golfe a indiqué à l'AFP qu'il démissionnerait vendredi "pour donner une chance au Liban". 

"Je vais démissionner cet après-midi", a dit à l'AFP le ministre de l'Information George Kordahi. "Je ne veux pas m'accrocher à ce poste, si ce geste peut être utile, je veux donner une chance au Liban."

L'Arabie saoudite a rappelé fin octobre son ambassadeur à Beyrouth et expulsé l'ambassadeur libanais à la suite de propos de M. Kordahi critiquant l'intervention militaire de Ryad au Yémen et défendant les rebelles Houthis pro-iraniens.

Trois autres pays du Golfe -- Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Koweït -- ont pris des mesures de rétorsion à l'égard de Beyrouth.

La démission de M. Kordahi était sur la table depuis plusieurs semaines et pourrait débloquer la crise politique et diplomatique qui paralyse le gouvernement libanais depuis octobre. 

Un responsable au sein de la présidence libanaise a indiqué à l'AFP que le président Michel Aoun avait reçu un appel de la part de Kordahi pour confirmer sa démission.

Ce développement attendu coïncide avec une visite dans le Golfe du président français Emmanuel Macron, fer de lance de la communauté internationale dans les efforts pour aider le Liban à sortir de la pire crise économique de son histoire.  

M. Macron a commencé sa visite de deux jours à Abou Dhabi et devrait également visiter le Qatar, où Michel Aoun s'est également rendu récemment, ainsi que l'Arabie saoudite. 

M. Kordahi a dit à l'AFP espérer que sa démission, en plus de la visite de Macron au Golfe, aiderait à sortir de l'impasse politique. 

"C'est une demande de l'Arabie saoudite, et maintenant avec la visite d'Emmanuel Macron, le moment est venu," a-t-il dit. 

Un haut responsable libanais a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat que la démission, que M. Kordahi avait initialement exclue, était devenue inévitable plus tôt cette semaine lorsqu'il a rencontré le Premier ministre Najib Mikati. 

"Macron a dit à Mikati avant sa visite dans le Golfe: +Si vous voulez que je parle du Liban quand je serai la-bas, il faut me donner quelque chose+" a dit le responsable. 

"Il n'a pas dit quoi, mais Mikati a compris," a-t-il ajouté.

M. Kordahi avait critiqué l'intervention militaire de Ryad au Yémen lors d'un entretien enregistré avant qu'il ne soit nommé ministre, mais diffusé sur la télévision libanaise après la formation du gouvernement. 

La crise suscitée par ses propos a constitué un coup dur pour le Liban, dont le nouveau gouvernement avait été formé en septembre après une impasse politique de 13 mois. 

Ce gouvernement s'était engagé à entamer des réformes pour sortir le pays d'une crise économique sans précédent. 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com