Mikati exhorte Kordahi à privilégier l'intérêt national plutôt que les slogans populistes

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, souligne que «quiconque pense que l’obstruction est la solution» est malavisé. (Photo, AFP)
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, souligne que «quiconque pense que l’obstruction est la solution» est malavisé. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

Mikati exhorte Kordahi à privilégier l'intérêt national plutôt que les slogans populistes

  • Le Premier ministre au Hezbollah et à ses alliés: le Liban n'est pas dirigé par des hausses de ton et des menaces
  • Mikati a exhorté Kordahi à ne pas «perturber le travail du gouvernement et perdre davantage de temps»

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a de nouveau appelé jeudi le ministre de l'Information, George Kordahi, à démissionner afin d’éviter une nouvelle escalade avec les pays du Golfe.

Il l'a exhorté à privilégier les intérêts nationaux et à ne pas «perturber le travail du gouvernement et perdre davantage de temps».

Mikati a également adressé des mots sévères jeudi à ses partenaires au sein du gouvernement, le Hezbollah et ses alliés, pour avoir exacerbé la querelle diplomatique entre le Liban et plusieurs États du Golfe.

Il a souligné que «le pays n'est pas dirigé par la défiance, l'arrogance, les hausses de ton et les menaces, mais plutôt par un discours commun qui unit le peuple libanais afin qu'il puisse travailler ensemble pour sauver le Liban».

Mikati a aussi prononcé ce qui semblait être un discours ferme contre le Hezbollah et ses alliés.

«Quiconque croit pouvoir imposer son opinion en entravant le travail et par l'escalade verbale a tort», a averti Mikati.

«Quiconque pense pouvoir imposer aux Libanais des choix qui les éloignent de leur histoire, de leur profondeur arabe et de leurs liens étroits avec les pays arabes et les États du Golfe, en particulier avec l'Arabie saoudite, a également tort».

Mikati est rentré mercredi de Glasgow, après avoir participé au sommet de la COP26, en marge duquel il a tenu une série de réunions avec des responsables internationaux concernant la crise diplomatique et économique entre le Liban, l'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe.

La polémique a été déclenchée par des déclarations faites par Kordahi avant de prendre ses fonctions de ministre, dans lesquelles il a offensé l'Arabie saoudite et défendu les Houthis au Yémen.

S’exprimant sur la chaîne Al-Mayadeen, Kordahi a répondu à la demande de Mikati, affirmant qu'il ne démissionnera pas et que sa position n'a pas changé.

Jeudi, Mikati a rencontré séparément le président, Michel Aoun, et le président du Parlement, Nabih Berri, et les a informés des entretiens qu'il a tenus en marge de la COP26.

Il a affirmé qu’il s'était mis d'accord avec Aoun sur une feuille de route pour sortir de la crise actuelle avec les États du Golfe.

Mikati a constaté: «Lorsque nous avons formé ce gouvernement après des mois de perturbations, de retards et d'opportunités manquées, nous avons annoncé que nous étions en mission de sauvetage rapide pour faire avancer la coopération avec les organismes internationaux et le Fonds monétaire international, en plus de la tenue d’élections parlementaires.

«Nous pensions que la douloureuse réalité que connaît notre pays pousserait tout le monde à abandonner ses intérêts personnels et à participer activement à la mission de sauvetage, mais cela ne s’est malheureusement pas produit.»

Mikati a également commenté l'incident de Tayouneh et la décision des ministres du Mouvement Amal et du Hezbollah de boycotter le Cabinet jusqu'à ce que Tarek Bitar, le juge chargé de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth, soit démis de ses fonctions.

Il a aussi critiqué «l'approche d'exclusivité et d'obstruction à laquelle le gouvernement a été soumis de l'intérieur».

Il a ajouté: «Un mois après notre entrée en fonction, nous avons été confrontés à notre premier défi en tant que gouvernement, puisque nous avons été contraints d'intervenir dans une ordonnance judiciaire avec laquelle nous n'avons rien à voir.»

«Nous avons refusé d'intervenir dans l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth, mais nous avons souligné la nécessité pour Bitar de rectifier le tir, notamment lorsqu'il s'agit de juger les présidents et les ministres. Mais cela n’était pas suffisant pour certains.»

 «Nous étions en train de trouver un moyen de tenir une session du Cabinet, mais nous avons dû relever un défi plus difficile à la lumière des opinions personnelles de Kordahi, qu'il avait exprimées avant de devenir ministre, et l'Arabie saoudite et certains États du Golfe ont décidé de rompre les relations avec le Liban», a-t-il ajouté

Le Premier ministre a signalé: «Le Cabinet est le lieu naturel pour discuter de toutes les questions qui concernent le gouvernement, loin des dictats, des contestations, des hausses de ton et des menaces. Le Conseil ne sera jamais un moyen de s'ingérer dans les affaires qui ne concerne pas le gouvernement, et plus particulièrement dans le travail du pouvoir judiciaire.»

Mikati a appelé «tous les ministres à faire preuve de solidarité et à adhérer à la déclaration ministérielle, qui fixe les règles de base du travail et de la politique du gouvernement. Nous sommes déterminés à traiter les relations avec l'Arabie saoudite et les États du Golfe sur la base de règles saines.

«Nous ne permettrons pas aux arguments politiques de prendre le dessus sur cette question. Dans ce contexte, j'appelle une fois de plus Kordahi à suivre sa conscience, à évaluer les circonstances, à faire ce qui doit être fait et à privilégier l'intérêt national par rapport aux slogans populistes. Je mise sur son sens patriotique pour évaluer la situation et l'intérêt des citoyens libanais et des expatriés.»

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a ainsi souligné que «quiconque pense que l’obstruction est la solution» est malavisé. «Tout le monde doit comprendre qu'aucun parti ne parle unilatéralement au nom du Liban et du peuple libanais», a-t-il ajouté.

Selon les observateurs politiques, Mikati a sans doute reçu un soutien international lors de son séjour à Glasgow.

L'écrivain politique Tony Francis a déclaré à Arab News: «Ceux que Mikati a rencontrés à Glasgow lui ont demandé d'assumer son rôle de Premier ministre, lui indiquant que la balle était dans son camp et qu'il doit agir. La communauté internationale n'acceptera pas la démission de son gouvernement.»

Francis a ajouté: «Les positions de Mikati sont plutôt aventureuses, ce à quoi le Hezbollah et ses alliés pourraient ne pas répondre. Tout dépend de ce que veulent les Iraniens dans la région, et ils exploitent tous les fronts de manière à obtenir ce qu'ils veulent.

«D'un autre côté, nous constatons que l’Iran a accepté de reprendre les négociations nucléaires à Vienne le 29 novembre. La hausse de ton de Mikati fait peut-être partie de la réponse occidentale aux Iraniens; tout cela signifie que les choses resteront ambiguës et qu'aucune solution ne sera trouvée avant le 29 novembre.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.