Présidentielle: Ciotti met en garde Pécresse qui n'envoie pas le «bon message»

La cheffe du parti de droite Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France et candidate à l'élection présidentielle de 2022 Valérie Pécresse célèbre après avoir remporté la primaire de LR flanquée du président du parti Christian Jacob (à droite) et du deuxième candidat Eric Ciotti (à gauche) à Paris, le 4 décembre 2021. (Photo, AFP)
La cheffe du parti de droite Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France et candidate à l'élection présidentielle de 2022 Valérie Pécresse célèbre après avoir remporté la primaire de LR flanquée du président du parti Christian Jacob (à droite) et du deuxième candidat Eric Ciotti (à gauche) à Paris, le 4 décembre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 05 décembre 2021

Présidentielle: Ciotti met en garde Pécresse qui n'envoie pas le «bon message»

La cheffe du parti de droite Les Républicains (LR) de la région Ile-de-France et candidate à l'élection présidentielle de 2022 Valérie Pécresse célèbre après avoir remporté la primaire de LR flanquée du président du parti Christian Jacob (à droite) et du deuxième candidat Eric Ciotti (à gauche) à Paris, le 4 décembre 2021. (Photo, AFP)
  • «Le message qui a été lancé hier par Valérie Pécresse n'était pas un bon message», a critiqué devant plusieurs médias le député des Alpes-Maritimes
  • Eric Ciotti a annoncé le lancement de son mouvement, «A droite», en assurant à ses soutiens: «Ce que nous avons construit est puissant, je continuerai de porter votre voix»

NICE: Le finaliste du congrès LR Eric Ciotti a mis dès dimanche à Nice la pression sur la candidate désignée Valérie Pécresse, lui reprochant de ne pas envoyer « le bon message » en refusant de reprendre certaines de ses propositions. 

« Le message qui a été lancé hier par Valérie Pécresse n'était pas un bon message », a critiqué devant plusieurs médias le député des Alpes-Maritimes à l'issue d'une réunion publique à Nice. 

« Je pense qu'aujourd'hui nous devons fonder un programme d'unité, de rassemblement et le message qui a été adressé hier soir a étonné beaucoup des personnes qui me soutiennent », a-t-il ajouté. 

« Nous en parlerons demain avec Valérie Pécresse, je la soutiens, mais j'entends que mes idées soient représentées avec force, les idées d'une droite qui entend se faire respecter », a insisté M. Ciotti, à la veille d'une visite de la gagnante de la primaire dans son fief. 

Lundi, la candidate LR se rendra à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), dans le village d'Eric Ciotti qu'elle a battu samedi au deuxième tour par 61% contre 39% - une façon d'illustrer le « rassemblement » tant vanté à droite. 

M. Ciotti a annoncé le lancement de son mouvement, « A droite », en assurant à ses soutiens: « Ce que nous avons construit est puissant, je continuerai de porter votre voix ». 

« C'était un mouvement qui existait déjà, c'était celui de mes amis, mais il prend un dimension nationale, 40 000 militants m'ont soutenu », a avancé le député, « je sens une force encore plus importante et cette force elle va s'organiser et peser dans notre famille politique ».  

Interrogée samedi soir sur TF1, Valérie Pécresse avait annoncé qu'elle ne reprenait pas à son compte certaines propositions phares d'Eric Ciotti, comme la création d'un Guantanamo à la française ou la priorité nationale pour les emplois. 

« Je ne reprends pas les propositions d'Éric Ciotti, mais dans mon programme, il y a une prise de position très ferme et des mesures d'ordre très fermes », avait-elle expliqué. 

« Éric Ciotti aura toute sa place dans ma campagne, comme Xavier Bertrand, comme Michel Barnier, comme Philippe Juvin, parce qu'ils représentent des sensibilités qui sont très complémentaires et ça fait une formidable équipe de France », avait-elle ajouté. 

Interrogé sur les déclarations d'Eric Ciotti sur BFMTV, le patron de LR Chistian Jacob a lui assuré que « sur la ligne régalienne, (Ciotti et Pécresse) sont très proches l'un de l'autre ». 

Il a aussi ajouté que c'est la candidate Valérie Pécresse qui va « établir le programme » et « arbitrer les questions », « avec l'ensemble de ses soutiens, les quatre autres candidats et le travail de fond que nous avons fait au parti ». 


Les parents de Sébastien Lecornu placés sous protection policière

Short Url
  • Cette mise sous protection a une "raison évidente", "ils en ont besoin", a ajouté le ministère, qui s'est refusé à donner des éléments plus précis sur la nature des risques pesant sur les parents de M. Lecornu
  • Une source proche du dossier a assuré à l'AFP que ce couple de personnes âgées n'était pas demandeur et que ce n'était "pas pour leur confort personnel" que cette décision avait été prise

PARIS: Les parents du Premier ministre Sébastien Lecornu ont été placés sous protection policière pour des raisons de sécurité dans leur lieu de résidence, a appris mercredi l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur, confirmant une information du Parisien.

Cette mise sous protection a une "raison évidente", "ils en ont besoin", a ajouté le ministère, qui s'est refusé à donner des éléments plus précis sur la nature des risques pesant sur les parents de M. Lecornu.

Une source proche du dossier a assuré à l'AFP que ce couple de personnes âgées n'était pas demandeur et que ce n'était "pas pour leur confort personnel" que cette décision avait été prise.

Selon Le Parisien, ils sont accompagnés de trois policiers 24 heures sur 24, "un chauffeur et deux officiers de sécurité".

Le quotidien ajoute que ce couple a "fait l'objet d'une évaluation" par l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) au sein de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et qu'à l'issue, ils ont été classés en T4, "soit le plus bas niveau de menace sur une échelle qui en compte quatre".

L'attribution de cette protection policière à des personnalités fait régulièrement polémique, toujours selon le quotidien.

En septembre, Sébastien Lecornu a publié un décret supprimant les derniers avantages "à vie" des anciens Premiers ministres, qui concernaient l'usage d'un véhicule et d'un chauffeur, et la protection policière, limitant à 10 ans cette attribution.

Ce décret entrera en vigueur le 1er janvier 2026.

 


France: la patronne du musée du Louvre en première ligne après le vol des joyaux

La pyramide du Louvre conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei est presque entièrement vide après l'annonce de la fermeture du musée pour une deuxième journée après que des voleurs aient dérobé des bijoux d'une valeur inestimable au musée de Paris la veille, à Paris le 20 octobre 2025. (AFP)
La pyramide du Louvre conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei est presque entièrement vide après l'annonce de la fermeture du musée pour une deuxième journée après que des voleurs aient dérobé des bijoux d'une valeur inestimable au musée de Paris la veille, à Paris le 20 octobre 2025. (AFP)
Short Url
  • Huit joyaux de la couronne, dont le diadème de l'impératrice Eugénie, ont été volés dimanche dans la galerie d’Apollon du musée du Louvre, pour un préjudice estimé à 88 millions d’euros
  • Laurence des Cars, présidente du Louvre, sera auditionnée ce mercredi par le Sénat pour expliquer les circonstances du vol

PARIS: La patronne du Louvre, silencieuse depuis dimanche, doit s'exprimer mercredi devant des parlementaires français pour expliquer comment des cambrioleurs ont pu voler des joyaux de la couronne dans le musée parisien, pour un préjudice estimé à 88 millions d'euros.

Après trois jours portes closes - dont le mardi de fermeture hebdomadaire -, au grand dam des touristes, le musée le plus visité au monde, rouvrira mercredi, a-t-il indiqué mardi soir à l'AFP.

En coulisses, l'enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin, commis dans la prestigieuse galerie d'Apollon. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l'étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.

Qualifiés au départ d'inestimables par les autorités françaises, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: le préjudice a été estimé par la conservatrice du Louvre à "88 millions d'euros".

Une somme "extrêmement spectaculaire" mais qui "n'a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique", a déclaré mardi sur la radio RTL la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.

En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s'expliquer mercredi la présidente-directrice du Louvre Laurence des Cars, qui n'a pas fait encore fait de déclaration publique sur le vol.

- Pas de "faille" -

Elle sera auditionnée à 16H30 (14H30 GMT) par la commission de la culture du Sénat, la chambre haute du Parlement français.

Cette séance représente un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre, un établissement de renommée mondiale qui a accueilli neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d'étrangers.

Le quotidien conservateur français Le Figaro a affirmé que Mme des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu'elle avait reçu le soutien du président Emmanuel Macron.

Sollicité par l'AFP, le Louvre n'a pas souhaité réagir à ces affirmations.

Mercredi, Mme des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d'Apollon. Elle abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, qui compte environ 800 pièces.

Parmi les huit pièces emportées par les voleurs figurent le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III, empereur de 1852 à 1870), qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie (épouse de Louis-Philippe Ier, roi des Français 1830 à 1848), et d'Hortense de Beauharnais, (mère de Napoléon III).

- "Retard" -

Face aux accusations des députés mardi, la ministre Rachida Dati a exclu toute "faille de sécurité à l'intérieur" du musée, car les dispositifs "ont fonctionné". Elle a en revanche mis en cause l'absence de la sécurité "sur la voie publique", permettant aux cambrioleurs d'installer un monte-charge et d'entrer par une fenêtre.

La ministre et candidate de droite à la mairie de Paris aux élections municipales de mars prochain, a reconnu qu'avait été "sous-estimée pendant trop longtemps la sécurité des œuvres d'art". "On a plutôt privilégié la sécurité des publics", selon elle.

Les organisations syndicales du musée ont été reçues mardi au ministère pour discuter des mesures à prendre et de l'enquête administrative sur les circonstances du cambriolage.

Les syndicats ont dénoncé de leur côté la baisse des effectifs d'agents chargés de la sécurité.

Dans un pré-rapport consulté lundi par l'AFP, la Cour des comptes, institution chargée de vérifier l'emploi des fonds publics en France, déplore un "retard dans le déploiement d'équipements destinés à assurer la protection des œuvres" du musée.

Laurence des Cars dispose d'une longue expérience dans les musées.

Avant le Louvre, cette spécialiste de l'art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé les musées parisiens d'Orsay et de l'Orangerie - qui abritent de nombreuses œuvres impressionnistes et post-impressionnistes, dont les gigantesques Nymphéas de Claude Monet.

Elle a été aussi directrice scientifique en juillet 2007 de l'agence France-Muséums, opérateur français chargé du développement du Louvre Abu Dhabi, puis promue dans le corps des conservateurs généraux du patrimoine en 2011.


Entretien Barrot - Barrack sur les dossiers syrien et libanais

L’Envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack. (AFP)
L’Envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack. (AFP)
Short Url
  • Le ministre et son interlocuteur américain ont également évoqué les avancées récentes dans les discussions entre les autorités syriennes de transition et les Forces démocratiques syriennes
  • Concernant le Liban, les discussions ont porté sur le soutien international aux Forces armées libanaises (FAL), dans le cadre de la mise en œuvre du plan de désarmement présenté le 5 septembre devant le Conseil des ministres

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est entretenu lundi avec l’Envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, afin d’évoquer la situation régionale, notamment en Syrie et au Liban, ainsi que les perspectives de coopération internationale pour la stabilité du Proche-Orient.

Sur la Syrie

Les deux responsables ont réaffirmé leur soutien à la transition politique en cours en Syrie et à la relance socio-économique du pays. Ils ont souligné l’importance d’une coordination étroite entre les acteurs régionaux et internationaux, ainsi qu’avec les autorités syriennes de transition, afin de faciliter la réintégration progressive de la Syrie dans son environnement régional et dans le système économique mondial.

Le ministre et son interlocuteur américain ont également évoqué les avancées récentes dans les discussions entre les autorités syriennes de transition et les Forces démocratiques syriennes. La France et les États-Unis ont convenu de maintenir leur coordination et de poursuivre leurs efforts en faveur d’un dialogue constructif, notamment pour la mise en œuvre de l’accord du 10 mars et la consolidation du cessez-le-feu du 7 octobre.
Les deux parties ont souligné que seule une solution politique négociée permettra l’unification durable de la Syrie et l’intégration de l’ensemble de ses régions dans le processus de transition nationale.

Sur le Liban

Concernant le Liban, les discussions ont porté sur le soutien international aux Forces armées libanaises (FAL), dans le cadre de la mise en œuvre du plan de désarmement présenté le 5 septembre devant le Conseil des ministres. Les deux responsables ont insisté sur la nécessité pour l’armée libanaise de montrer des résultats concrets et mesurables, notamment dans ses opérations au sud du Litani, tout en clarifiant ses besoins prioritaires.

Le ministre a réaffirmé l’engagement du président de la République à mobiliser la France pour l’organisation, en novembre à Riyad, d’une conférence internationale de soutien aux FAL. Il a par ailleurs sollicité l’appui des États-Unis pour assurer le succès de cette initiative, qui vise à renforcer les capacités de l’armée libanaise et à consolider la stabilité du pays.

Sur le plan économique, les deux responsables ont appelé les autorités libanaises à respecter leurs engagements, notamment en adoptant une loi sur la répartition des pertes bancaires et en concluant un accord avec le FMI. La France a indiqué être prête à accueillir à Paris une conférence consacrée à la reconstruction et au redressement économique du Liban dès que les conditions seront réunies.

Rapprochement entre le Liban et la Syrie

Le ministre et l’Envoyé spécial américain ont salué le rapprochement en cours entre Beyrouth et Damas, illustré par la visite du ministre syrien des Affaires étrangères à Beyrouth le 10 septembre. Ils ont souligné que ce dialogue contribue à renforcer la souveraineté et la stabilité régionale, et ont encouragé les deux pays à poursuivre sur cette voie.

Cessez-le-feu à Gaza et perspectives de paix

Enfin, les deux responsables ont évoqué la mise en œuvre du cessez-le-feu à Gaza et le plan de paix régional, estimant que ces développements doivent ouvrir la voie à une nouvelle dynamique de paix entre Israël et ses voisins. En ligne avec la Déclaration de New York, la France a réaffirmé son soutien à tous les efforts de dialogue visant à consolider la stabilité et la coexistence dans la région.