Mascate s’apprête à accueillir le prince héritier Mohammed ben Salmane

La visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’appuiera sur les négociations que le sultan Haitham ben Tariq Al Said a entretenues avec le roi Salmane lors de sa visite au Royaume cette année (Photo, Reuters).
La visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’appuiera sur les négociations que le sultan Haitham ben Tariq Al Said a entretenues avec le roi Salmane lors de sa visite au Royaume cette année (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

Mascate s’apprête à accueillir le prince héritier Mohammed ben Salmane

  • La visite du prince héritier Mohammed ben Salmane s’appuiera sur les négociations que le sultan Haitham a entretenues avec le roi Salmane en juillet
  • C’est une visite qui met l’accent sur les liens traditionnels et historiques entre les deux pays du Golfe

RIYAD: La visite du prince héritier Mohammed ben Salmane à Oman, première destination de son tour des pays du Golfe, devrait s’appuyer sur les négociations que le sultan Haitham ben Tariq Al Said a entretenues avec le roi Salmane lors de sa visite au Royaume en juillet.

À l’ordre du jour, des questions d’intérêt commun et l’évaluation de moyens qui pourraient promouvoir les intérêts du Royaume comme ceux d’Oman pour satisfaire les aspirations et les espoirs des deux peuples.

Selon l’agence de presse omanaise ONA, la visite reflétait les liens traditionnels et historiques entre les deux pays du Golfe.

Depuis plus d’un demi-siècle, les relations entre l’Arabie saoudite et Oman se caractérisent par la coopération, le respect mutuel et l’entente sur de nombreuses questions régionales et internationales.

De profondes connexions individuelles existent entre les deux pays. Elles remontent à des liens historiques, à des coutumes et des traditions arabes partagées et à un patrimoine commun.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane va visiter Oman pendant son tour des pays du Golfe (Photo, SPA).

Les deux pays coordonnent leurs actions sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe, en conformité avec les visions communes et les objectifs stratégiques du bloc, dans le but de réaliser l’intégration des états-membres dans plusieurs domaines.

Un esprit de coopération similaire fait connaître leurs rôles auprès de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique, des Nations Unies et de divers organismes internationaux.

La visite du sultan Haitham en Arabie saoudite a abouti à des promesses de coopération dans plusieurs domaines, notamment ceux du développement immobilier, du tourisme, des produits pétrochimiques, des industries manufacturières, de la logistique, des technologies de l’information et des systèmes bancaires. Un projet pour établir une zone industrielle dans la Zone économique spéciale de Duqm était également à l’ordre du jour.

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Un mémorandum mettant en place un conseil de coordination a été signé par les deux pays, dans le but d’assurer une consultation et une coordination continues en ce qui concerne les intérêts communs dans tous les domaines. Un autre accord a aussi été signé en vue de dynamiser le commerce dans le secteur privé, les investissements et la coopération dans les domaines de l’environnement et de la sécurité alimentaire.

La visite du prince héritier à Oman devrait s’appuyer sur les négociations que le sultan Haitham ben Tariq Al Said a entretenues avec le roi Salmane lors de sa visite au Royaume en juillet.

Selon une déclaration commune, les deux pays se sont également mis d’accord pour accélérer l’ouverture de leurs postes frontaliers afin de faciliter la circulation de personnes et de biens et d’«intégrer les chaînes d’approvisionnement pour atteindre l’insertion économique désirée.»

Par ailleurs, ils ont salué la «communication efficace» entre les ministres des deux pays et les ont incités à œuvrer pour la conclusion d’un nombre d’accords de coopération.

 «L’Arabie saoudite possède la plus grande économie du monde arabe. Ce premier moteur économique héberge le quart des réserves pétrolières du monde et le plus grand marché libre de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. C’est un précieux partenaire commercial pour Oman», a déclaré Sayyid Faisal ben Turki Al-Said, l’ambassadeur d’Oman en Arabie saoudite, à Arab News, à la veille de la visite du sultan Haitham.

 

Quelques chiffres

  • 24 milliards de riyals saoudiens (6,4 milliards de dollars) : total des investissements saoudiens à Oman
  • 4 milliards de riyals saoudiens (1 milliard de dollars) : total des investissements omanais en Arabie saoudite
  • 2 milliards de riyals saoudiens (0,5 milliard de dollars) : volume des échanges entre l’Arabie saoudite et Oman durant le premier trimestre de 2021

Les liens entre Oman et l’Arabie saoudite ont toujours été solides grâce, en partie, aux réunions bilatérales régulières et au va-et-vient diplomatique – une tradition établie depuis la signature de l’accord qui a délimité les frontières de 658 Km entre les deux pays, en mars 1990.

Cet accord frontalier signé à Hafr Al-Batin en Arabie saoduite a renforcé la relation [entre les deux pays], éloignant ainsi les différends territoriaux du passé et offrant à chacun des deux états un accès égal aux abondantes ressources en eau de la région.

Au cours des décennies suivantes, les relations se sont développées davantage, donnant naissance à des partenariats économiques ambitieux et à une action commune a sein du CCG. Cela a ainsi abouti à une fusion d’objectifs stratégiques et à une vision partagée de la diversification économique.

En 2006, l’Arabie saoudite et Oman ont décidé d’ouvrir un nouveau poste frontalier pour encourager et faciliter l’expansion du commerce.

Trois ingénieurs ont travaillé ensemble pour construire une autoroute financée par l’Arabie saoudite, traversant Rub Al-Khali (le quart vide) et reliant Al-Ahsa (dans la province de l’Est du royaume) à Ibri (Oman), réduisant ainsi le trajet entre les deux pays d’environ 16 heures.

Les responsables pensent que l’autoroute sera accessible au trafic civil et commercial d’ici la fin de l’année, ce qui mènera potentiellement à la naissance d’une nouvelle ère d’activités commerciales.

Une fois inaugurée, l’autoroute réduira les coûts des opérations logistiques d’import-export, surtout pour les marchands qui opèrent hors des ports Sohar et Duqm d’Oman. Ajoutons à cela le potentiel rebond du tourisme – un secteur que les deux pays désirent élargir.

Ainsi, Oman espère que la nouvelle route – et peut-être la future liaison ferroviaire – encouragera plus d’investissements conjoints dans la Zone industrielle de Sohar et la Zone économique spéciale de Duqm.

La visite du sultan Haitham en Arabie saoudite a abouti à des promesses de coopération dans plusieurs domaines (Photo, AFP).

D’autres partenariats comprennent le développement de la ville économique de Khazaen, la centrale à gaz de Salalah 2 et l’usine de dessalement de Salalah. L’Arabie saoudite est également un gros importateur de poisson omanais, plaçant ainsi les pêcheries du sultanat au cœur des intérêts communs.

L'environnement constitue un autre domaine de coopération essentiel. Les deux États ont uni leurs efforts pour réduire les émissions de carbone de 60 %, planter des milliards d'arbres et faire des initiatives vertes de l'Arabie saoudite et du Moyen-Orient une réalité.

Le sultan Haitham a salué ces initiatives lors de précédents entretiens avec le prince héritier saoudien. Les deux pays ont également partagé leur expertise en matière de développement industriel, d'urbanisme et d'extraction minière. Des délégations ministérielles se sont récemment réunies en visioconférence pour discuter de nouvelles collaborations.

La visite du prince héritier honore les liens historiques entre les deux pays du Golfe (Photo, SPA).

Des fonctionnaires et des délégations de haut rang se sont rencontrés au cours des derniers mois dans le but de mêler la Vision 2040 d'Oman et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite – deux programmes de développement et de diversification économiques conçus pour créer des économies dynamiques et modernes offrant aux jeunes citoyens de nouveaux parcours professionnels enrichissants et une amélioration de la qualité de vie globale.

Parmi la longue liste d'entreprises saoudiennes à la recherche d'opportunités d'investissement à Oman figure Al Sayadiyah United Co. qui opère depuis environ 40 ans dans le commerce du poisson et des fruits de mer provenant de différents pays du CCG.

Dans des commentaires adressés à Arab News en septembre, Marwan Raffa, PDG d'Al Sayadiyah, a déclaré qu'il s'attendait à une très bonne expérience dans les opérations commerciales avec Oman et qu'il était en contact avec ses homologues omanais pour y développer les opérations commerciales.

Commentant la volonté de l'Arabie saoudite d'approfondir ses liens avec Oman, il a affirmé que «de bonnes relations engendrent plus d'opportunités.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.