Au procès du 13-Novembre, l'exposé sommaire du parcours de Salah Abdeslam

Le 26 novembre, le policier fédéral belge présentait de Bruxelles les éléments recueillis sur Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes du 13 novembre 2015. (Photo, AFP)
Le 26 novembre, le policier fédéral belge présentait de Bruxelles les éléments recueillis sur Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes du 13 novembre 2015. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

Au procès du 13-Novembre, l'exposé sommaire du parcours de Salah Abdeslam

  • Le récit de ce parcours s'arrête à août 2015 - d'autres auditions sont prévues ultérieurement pour évoquer les faits à partir de cette date
  • En moins de 45 minutes, le policier antiterroriste fait le récit haché des relations de Salah Abdeslam avec d'autres protagonistes du dossier, passe rapidement sur son audition en février 2015

PARIS : Le djihadiste Salah Abdeslam ne présentait-il vraiment "aucun signe" de radicalisation religieuse? Qu'est-il allé faire en Grèce à l'été 2015? Au procès des attentats du 13-Novembre en France, l'exposé elliptique d'un enquêteur belge sur le parcours du principal accusé a laissé mardi de nombreuses questions sans réponse.

Le 26 novembre, le policier fédéral belge "440.232.779" présentait de Bruxelles les éléments recueillis sur Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes du 13 novembre 2015.

C'est devant un box toujours déserté par quatre accusés, dont Salah Abdeslam, que l'enquêteur est entendu par la cour d'assises spéciale de Paris, cette fois pour exposer l'enquête sur le seul membre encore en vie des commandos djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.

Le récit de ce parcours s'arrête à août 2015 - d'autres auditions sont prévues ultérieurement pour évoquer les faits à partir de cette date.

En moins de 45 minutes, le policier antiterroriste fait le récit haché des relations de Salah Abdeslam avec d'autres protagonistes du dossier, passe rapidement sur son audition en février 2015 en lien avec une suspicion de velléité de départ en Syrie, de laquelle il ressortira libre.

Cette "fameuse procédure" intéresse pourtant particulièrement les parties civiles et la défense.

Convoqué pour s'expliquer après un signalement qui faisait état d'un départ imminent pour rejoindre l'Etat islamique en Syrie, Salah Abdeslam se présente le 28 février 2015 à la police de Molenbeek, la commune bruxelloise où il a toujours vécu.

Un même policier a interrogé une dizaine de jours plus tôt son frère aîné Brahim, à son retour de Turquie, sur des suspicions similaires.

Comme son frère, Salah Abdeslam conteste "tout projet de cette sorte". Il évoque un voyage prévu en Espagne avec des amis - dont il refuse de donner les noms - pour "vadrouiller et vivre chez l'habitant", relate l'enquêteur.

«On ne sait pas»

Questionné sur son ami d'enfance Abdelhamid Abaaoud, futur chef opérationnel des commandos du 13-Novembre et déjà connu début 2015 des services antiterroristes, Salah Abdeslam déclare que c'est "un chouette gars" mais avec lequel il a "peu d'affinités".

De son audition, "il ressort que Salah Abdeslam ne présente aucun signe de radicalisme, que ce soit dans sa tenue vestimentaire, dans son allure physique ou ses propos", concluront les policiers. L'enquête est classée.

Gérard Chemla, avocat de parties civiles, "aimerai(t) savoir: à quoi servent ces auditions?". Est-ce qu'on "se contente" des affirmations de la personne auditionnée ou "est-ce qu'on fait d'autres investigations?", demande-t-il au témoin.

"A l'époque, la volonté de se rendre en Syrie n'était pas une infraction. (...) Manifestement, les enquêteurs et les magistrats ont estimé qu'il n'y avait pas d'éléments suffisants", botte en touche le policier belge.

"On ne peut pas trouver si on ne cherche pas", réplique Me Chemla.

La trace de Salah Abdeslam sera retrouvée quelques mois plus tard. A l'été 2015, il est contrôlé à plusieurs reprises lors d'un périple de quelques jours de Bruxelles à la Grèce, avec l'un de ses coaccusés, Ahmed Dahmani.

L'enquêteur "440.232.779" prend quelques minutes pour parler de la "crevaison" du véhicule de location sur une autoroute en France, des déclarations du loueur se souvenant d'un appel de Salah Abdeslam qui ne trouvait pas "le cric" et selon lequel deux autres personnes étaient à bord, des affirmations contestées par les accusés.

Se sont-ils rendus en Grèce pour des "vacances", comme l'avait assuré Ahmed Dahmani, détenu en Turquie et jugé par défaut au procès? Ou auraient-ils pu rencontrer Ibrahim El Bakraoui, l'un des kamikazes des attentats de Bruxelles en mars 2016?

"Je crois qu'effectivement il y a des questions à se poser" sur ce voyage et sur un éventuel échange entre ces différents protagonistes, répond le policier belge. Mais "on ne sait pas".


Après sa démission, l'ambassadeur de Géorgie en France appelle «  au retrait  » d'une loi controversée

 L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde. (AFP).
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  • L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir"
  • Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers

PARIS: L'ambassadeur de Géorgie en France, qui vient de démissionner en raison d'un projet de loi controversé dans son pays sur l'"influence étrangère", appelle "au retrait" du texte et espère que sa décision "va faire réfléchir" ceux qui soutiennent son adoption, dans un entretien vendredi au journal Le Monde.

Gotcha Javakhishvili a annoncé, jeudi, présenter sa démission en raison des "tensions" liées à ce projet de loi, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, initiative du parti au pouvoir, a provoqué la colère d'une partie de la population qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase. Egalement critiqué par les Occidentaux, il est inspiré d'une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

"Aujourd'hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m'est insupportable. Mon pays a tellement souffert de la Russie", affirme dans le quotidien français M. Javakhishvili, qui avertit: "L'Europe ne doit pas abandonner la Géorgie car elle pourrait devenir une autre Ukraine".

Le projet de loi avait été présenté l'année dernière puis abandonné après des manifestations d'ampleur, mais le gouvernement géorgien a choisi d'en réintroduire une version très légèrement modifiée. Elle prévoit d'imposer à tout média ou ONG recevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".

"Je suis fier du dynamisme de la société civile géorgienne. L'étiqueter comme +agent de l'étranger+ est réducteur, car elle a un rôle vital pour la démocratie", estime M. Javakhishvili.

Il précise que sa démission est une "question de principe et d'honneur".

"J'appelle au retrait de ce projet de loi", lance-t-il, ajoutant: "Peut-être que mon départ va faire réfléchir ceux qui soutiennent l'adoption de cette loi".

"Avec le retour du projet de loi, je me suis retrouvé dans une situation très inconfortable, notamment face à mes interlocuteurs, à l'Elysée et au Quai d'Orsay, à qui j'avais promis qu'il avait été abandonné et qu'on n'y reviendrait jamais", explique le diplomate géorgien.

"J'aurais du mal à trouver des arguments pour leur expliquer pourquoi il est de retour aujourd'hui. Cette situation ne me permettait plus de porter le message européen de mon pays", juge-t-il.

Le gouvernement géorgien "continue de dire qu'il veut que la Géorgie intègre l'UE, mais comment serait-ce possible avec une telle loi, et malgré les avertissements de nos partenaires ?", interroge-t-il.


France: deux policiers grièvement blessés par balle dans un commissariat de Paris

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique". (AFP).
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  • Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales
  • Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00

PARIS: Deux policiers ont été grièvement blessés par balle jeudi soir dans un commissariat du sud de Paris par un homme qui s'est emparé de l'arme d'un agent, après avoir été interpellé pour l'agression au cutter d'une femme.

Les faits se sont déroulés peu avant 22H30 locales (20H30 GMT) à l'intérieur du commissariat, selon une source proche du dossier qui a précisé que l'un des deux policiers avait son pronostic vital engagé. Ce que le parquet de Paris, sollicité par l'AFP, a confirmé plus tard.

Le chef de la police de Paris, Laurent Nuñez, s'est rendu sur place vers 00H00 locales (22H00 GMT).

Il a expliqué devant la presse que l'assaillant avait été interpellé vers 22H00 (20H00 GMT) dans un immeuble d'un quartier sud de Paris pour une "agression très violente d'une femme" au "cutter".

"Les policiers sont intervenus et l'ont ramené ici (au commissariat) et c'est au moment de sa prise en charge qu'il a subtilisé l'arme" d'un agent et a blessé "gravement" deux policiers.

Ces derniers ont été immédiatement transportés à l'hôpital, de même que l'agresseur, qui a également été blessé "grièvement" par un tir de riposte, a détaillé M. Nuñez.

Le parquet de Paris a expliqué à l'AFP que trois enquêtes avaient été ouvertes: pour "tentative de meurtre sur la femme", pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique" ainsi qu'une troisième, confiée à la "police des polices" (IGPN), pour "violences volontaires avec armes par personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dernier type d'enquête est toujours mené lorsqu'un policier fait usage de son arme.

Le parquet a ajouté que le mis en cause, "blessé au thorax, avait été conduit à l'hôpital", sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Les fusillades survenant dans les locaux mêmes d'un commissariat sont extrêmement rares en France.

Pronostic vital « toujours engagé» pour un des policiers blessés 

Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé était "toujours engagé" vendredi matin, a indiqué le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

"Son pronostic vital est toujours engagé", a déclaré le préfet de police sur France Info.

Il a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une "agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée". "L'homme était manifestement très excité", a-t-il dit. Les policiers l'ont amené au commissariat et l'ont fait souffler dans  un éthylotest. C'est à ce moment que l'homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

S'agissant du profil de l'auteur des tirs, Laurent Nunez n'a pas donné d'éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. "On ne sait pas s'il connaissait la femme" qu'il a agressée, a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû "défoncer la porte" de l'appartement.

Comme on lui demandait si les faits au sein du commissariat pourraient s'apparenter à du terrorisme, il a répondu: "il est trop tôt. La procureur de Paris (Laure Beccuau) communiquera là dessus".


JO-2024: 6 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 pour l'arrivée de la flamme

La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
La barque à trois mâts française Belem du XIXe siècle est vue depuis le Palais du Pharo dans la ville portuaire méridionale de Marseille, le 8 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • La soirée a rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%)
  • Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%

PARIS: L'arrivée de la flamme olympique à Marseille en début de soirée mercredi a été suivie par 5,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 réunies, selon des chiffres publiés par Médiamétrie jeudi.

Sa descente sur le sol français depuis le trois-mâts Belem dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012 à Londres, et l'allumage du chaudron par le rappeur marseillais Jul ont rassemblé 3,34 millions de téléspectateurs sur la deuxième chaîne (23,3% de part d'audience) et 2,59 millions sur la première (16,5%).

Sur l'ensemble de la journée, ponctuée d'éditions spéciales consacrées aux cérémonies du 8 Mai et à l'arrivée de la flamme olympique, France 2 a dominé TF1 avec une part d'audience de 16,4% contre 14,9%.