Pêche post-Brexit: négociations marathon avant la date butoir fixée par Bruxelles

Cela fait maintenant plus de onze mois que ce dossier empoisonne les relations franco-britanniques. Personne n'est satisfait. (Photo, AFP)
Cela fait maintenant plus de onze mois que ce dossier empoisonne les relations franco-britanniques. Personne n'est satisfait. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

Pêche post-Brexit: négociations marathon avant la date butoir fixée par Bruxelles

  • «Les négociations sont en cours sur les licences restantes. Nous poursuivons les échanges et attendons des résultats positifs d'ici au 10 décembre»
  • Alors que les relations bilatérales se sont encore dégradées récemment sur la question migratoire, les réunions s'enchaînent ces derniers jours sur la pêche sous l'égide de la Commission européenne

PARIS : Pour la France, le compte n'y est toujours pas: alors que la Commission européenne a demandé au Royaume-Uni de régler d'ici vendredi le contentieux post-Brexit sur les licences de pêche, les négociations se poursuivent entre Bruxelles, Paris et Londres.

"Les négociations sont en cours sur les licences restantes. Nous poursuivons les échanges et attendons des résultats positifs d'ici au 10 décembre", a déclaré mardi soir la ministre française de la Mer, Annick Girardin.

Côté britannique, on assure travailler sans relâche pour résoudre les problèmes, selon une source au ministère de l'Environnement, qui chapeaute la pêche, sans toutefois évoquer de date.

Alors que les relations bilatérales se sont encore dégradées récemment sur la question migratoire, les réunions s'enchaînent ces derniers jours sur la pêche sous l'égide de la Commission européenne. 

Cela fait maintenant plus de onze mois que ce dossier empoisonne les relations franco-britanniques. Personne n'est satisfait. Les pêcheurs français se sentent floués, Paris a haussé le ton, demandant à la Commission d'être "plus active", et Londres temporise, n'entendant pas se voir dicter sa conduite par une Europe qu'elle a choisi de quitter.

En vertu de l'accord de Brexit signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.

Depuis le 1er janvier 2021, la France a obtenu environ un millier de licences de pêche dans les eaux britanniques et dans celles des îles anglo-normandes, mais Paris en réclame encore une centaine.

«Risque de surexploitation»

Le ton est déjà monté, frôlant la confrontation à plusieurs reprises: un blocus de Jersey par les pêcheurs français en mai dernier, qui avait entraîné l'envoi de deux patrouilleurs britanniques; une inflation des menaces françaises de sanctions en octobre; et plus récemment, le blocage par les pêcheurs français de ports et du terminal fret du tunnel sous la Manche, par lequel transitent 25% des échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l'Europe.

Les pêcheurs français, excédés par des mois d'attente et le sentiment que l'Europe "les laisse tomber" alors qu'ils ont fourni "tous les papiers demandés", se sont dits prêts à aller plus loin si aucun progrès n'était rapidement réalisé.

"Je le répète : aucun navire ne sera laissé sans solution. Nous savons compter sur l'action de la Commission pour défendre avec nous les demandes des pêcheurs français", a redit Annick Girardin mardi soir.

Si les discussions avancent paisiblement avec l'île de Guernesey, considérée par Paris comme un "partenaire fiable" et qui a accordé le 1er décembre 43 licences définitives aux pêcheurs français, les échanges sont nettement plus tendus avec Londres et le bailliage de Jersey. 

Désireux de voir la situation se débloquer, Paris a ciblé "en priorité" quelques dizaines de dossiers: ceux des navires dont la survie économique dépend largement de l'accès aux eaux britanniques.

Depuis des semaines, les discussions achoppent sur le sort de 40 bateaux remplaçants (acquis récemment par les pêcheurs pour renouveler leur flotte) essentiellement situés dans les Hauts-de-France (nord): leur situation est particulièrement dramatique car ils n'ont plus aucun accès aux eaux britanniques depuis le 1er janvier 2021, avec des pertes allant de 20 à 50% de chiffre d'affaires, selon le comité national des pêches.

Environ un quart des prises françaises (hors Méditerranée) en volume (environ 20% en valeur) proviennent des eaux britanniques, très poissonneuses et qui sont à l'origine de 650 millions d'euros de ventes annuelles pour les pêcheurs européens. 

En l'absence de licences britanniques pour les navires européens, les pêcheurs mettent aussi en garde contre un "risque de surexploitation" de la ressource côté français. 

"Les négociations ne font en fait que commencer", soupire un responsable du comité des pêches, soulignant qu'outre la question des licences, il faut s'attaquer à celle des "modalités de pêche et des quotas" et "là, les discussions sont déjà très, très tendues".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.