Liban: la journaliste américaine libérée à la suite des appels des ONG

Nada Homsi, une journaliste américaine indépendante qui a été arrêtée à Beyrouth le mois dernier, lors d’une interview avec l'AP. (Photo, AP)
Nada Homsi, une journaliste américaine indépendante qui a été arrêtée à Beyrouth le mois dernier, lors d’une interview avec l'AP. (Photo, AP)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Liban: la journaliste américaine libérée à la suite des appels des ONG

  • La journaliste Nada Homsi a déclaré après sa libération que son arrestation fait partie d’une campagne d’intimidation menée par les services de sécurité libanais contre les journalistes étrangers
  • Selon Human Rights Watch et Amnesty International, Homsi a été arrêtée sans ordre judiciaire le 16 novembre

BEYROUTH: Les autorités libanaises ont libéré mercredi une journaliste américaine indépendante qui avait été arrêtée à Beyrouth le mois dernier. Cette libération est survenue des heures seulement après que deux groupes internationaux de défense des droits de l’homme ont qualifié sa détention d’arbitraire et exigé qu’elle soit libérée.

La journaliste Nada Homsi a déclaré après sa libération que son arrestation fait partie d’une campagne d’intimidation menée par les services de sécurité libanais contre les journalistes étrangers.

Selon Human Rights Watch et Amnesty International, Homsi a été arrêtée sans ordre judiciaire le 16 novembre par des membres de la Direction de la sûreté générale du Liban. Les raisons de l’interpellation demeurent inconnues et sa détention est désormais arbitraire, ont souligné les groupes.

«Je suis soulagée d’être libre mais je n’aurais jamais dû être arrêtée», a déclaré Homsi à l’Associated Press, en ajoutant que les agences de sécurité libanaises «s’en prennent aux journalistes étrangers pour les empêcher de couvrir ce qui se passe au Liban».

Depuis le début de l’effondrement économique du Liban il y a deux ans, plusieurs journalistes étrangers et locaux ont dénoncé la corruption généralisée au sein de la classe politique qui dirige la petite nation depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990.

«Nada est chez elle et la décision de l’expulser a été abandonnée», a déclaré à l’AP l’avocate de Homsi, Diala Chehade, ajoutant que tous ses papiers et documents lui ont été rendus.

Plus tôt, Chehade a déclaré que les forces de sécurité qui ont fait une descente dans l’appartement de Homsi ont trouvé une petite quantité de cannabis. Chehade a indiqué que les agents ont alors appelé le procureur général, qui a émis un mandat d’arrêt contre Homsi et son partenaire, un ressortissant palestinien. Les agents ont confisqué ses appareils électroniques et certains documents, a-t-elle ajouté.

Les membres de la Sûreté générale sont déployés aux postes-frontières du Liban, dans les ports, et dans le seul aéroport du pays, et le service s’occupe généralement des étrangers en leur délivrant des visas et des permis de résidence.

«Non seulement les officiers de la Sûreté générale ont effectué une descente dans l’appartement de Homsi sans mandat judiciaire, mais ils ont également violé ses droits en détention en lui refusant l’accès à un avocat», a précisé Aya Majzoub, chercheuse sur le Liban à Human Rights Watch.

Chehade a indiqué que Homsi vit à Achrafieh, dans un quartier de Beyrouth à prédominance chrétienne et qu’elle avait hissé un drapeau palestinien dans son appartement plus tôt cette année. Cela a mis un administrateur du district en colère et il s’est plaint à l’armée libanaise. Des membres des services de renseignement de l’armée se sont rendus à l’appartement et ont demandé à Homsi de retirer le drapeau, ce qu’elle a fait, selon Chehade.

En mai, Homsi a publié sur son compte Facebook un post détaillant l’incident du drapeau, selon son avocate. «Je pense que c’est le motif qui a conduit à la descente de police», a-t-elle révélé, ajoutant qu’ils ont trouvé le cannabis pendant la descente.

Les deux groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré que, bien que le procureur général ait ordonné sa libération le 25 novembre, la Sûreté générale a émis un ordre d’expulsion à son encontre et «continue de la détenir de manière arbitraire».

Sur son compte Twitter, Homsi écrit qu’elle travaille en ce moment pour la radio publique nationale et traite d’habitude des sujets sur la Syrie et le Liban. Homsi a travaillé avec plusieurs médias arabes et internationaux, dont récemment la NPR.

Les officiers de la Sûreté générale ont maintenu que Homsi était détenue «pour des raisons de sécurité», mais ils n’ont fourni aucun détail à Chehade pour lui permettre de préparer sa défense, a déclaré le groupe. Ils ont ajouté qu’aucune accusation de sécurité ou militaire n’a été déposée contre Homsi, mais qu’elle a été accusée de consommation de drogues.

Chehade a déposé une demande de libération de Homsi le 25 novembre, et le même jour, le procureur général de Beyrouth a ordonné sa libération. Cependant, la Sûreté générale a gardé Homsi en détention sous prétexte qu’elle travaillait dans le pays sans permis de travail approprié.

L’avocate a déclaré que des responsables de la Sûreté générale lui ont dit que Homsi était arrêtée pour des raisons de sécurité, sans préciser les raisons.

«La poursuite de l’arrestation est soit un acte obstiné de la Sûreté générale, soit une politique délibérée, comme ils l’ont fait avec d’autres étrangers auparavant» afin de les expulser, a-t-elle annoncé.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com