Les relations «étroites et complémentaires» entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis profitent à l'ensemble de la région

Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu avec le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed ben Zayed, au palais présidentiel Qasr al-Watan. (Photo fournie)
Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu avec le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed ben Zayed, au palais présidentiel Qasr al-Watan. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Les relations «étroites et complémentaires» entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis profitent à l'ensemble de la région

  • «À tous les niveaux, les deux pays déploient des efforts pour renforcer la coopération bilatérale au service de nos peuples et de l’ensemble de la région», déclare Khalifa Shaheen al-Marar, ministre d’État des Émirats arabes unis
  • «Les similitudes entre les deux pays contribuent à l’unité de nos deux nations et nous permettent de stimuler la prospérité», ajoute-t-il

RIYAD: L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), deux pays arabes du Golfe liés par de solides liens familiaux, religieux, culturels et commerciaux, ont entretenu des relations fraternelles pendant la majeure partie de leur existence moderne. La profondeur de cette relation découle notamment d’une tradition d’échanges réguliers, de visites réciproques des membres de la famille royale et de sommets de haut niveau. Dans un entretien accordé à Arab News, Khalifa Shaheen al-Marar, ministre d’État des EAU, évoque les politiques que les deux pays ont adoptées. Ces dernières constituent un avantage pour la région arabe et elles contribuent à de meilleurs résultats pour la paix mondiale et le bien-être humain.

Q. Les relations entre l’Arabie saoudite et les EAU ont beaucoup progressé depuis le début de l’unification des sept émirats en une fédération il y a cinquante ans ce mois-ci. Comment pourriez-vous décrire l’état actuel de la relation bilatérale.

R. Les EAU et l’Arabie saoudite entretiennent un partenariat stratégique basé sur les mêmes objectifs et la même vision de la prospérité, de la sécurité et de la stabilité régionales. Les EAU estiment que le parcours évolutif du royaume d’Arabie saoudite, dirigé par le Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, et le prince héritier, Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, est remarquable et contribue à la croissance et au progrès globaux de la région.

Q. Quelle importance revêt la visite du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, aux EAU?

R. Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts visant à approfondir la coopération stratégique entre nos deux pays sur les questions locales, régionales et internationales, reflétant les visions et les politiques communes des dirigeants de nos deux pays.

La vision de l’Arabie saoudite, sous la direction du Gardien des deux Saintes Mosquées et du prince héritier, se reflète dans ses efforts et son travail inlassable pour le progrès, en particulier sur le plan économique. En effet, l’Arabie saoudite a mené à bien plusieurs initiatives pour garantir la prospérité et le développement de la région.

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, rencontre le vice-président des EAU et souverain de Dubaï, le cheikh Mohammed ben Rachid. (DXBMediaOffice)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, rencontre le vice-président des EAU et souverain de Dubaï, le cheikh Mohammed ben Rachid. (DXBMediaOffice)

Q. L’Arabie saoudite et les EAU ont toujours eu des points de vue similaires sur les questions économiques, sécuritaires et géopolitiques. Prévoyez-vous un tel degré d’uniformité à l’avenir?

R. Absolument. À tous les niveaux, les EAU et l’Arabie saoudite déploient des efforts pour renforcer la coopération bilatérale au service de nos peuples et de l’ensemble de la région. Les similitudes entre les EAU et l’Arabie saoudite, au niveau du développement économique, ont contribué à l’unité de nos deux nations et nous ont permis de stimuler la prospérité.

Ayant déjà tenu deux réunions du Conseil de coordination entre l’Arabie saoudite et les EAU ces dernières années, nos deux pays souhaitent établir de nouveaux partenariats dans tous les secteurs, notamment le tourisme, les infrastructures, les transports, l’expédition et la logistique. Les discussions bilatérales se poursuivent pour aborder les efforts visant à développer l’économie nationale dans les secteurs non pétroliers, ainsi que les moyens d’améliorer le milieu des affaires et de responsabiliser le secteur privé dans nos pays.

Sur le plan politique, les EAU et l’Arabie saoudite ont atteint des objectifs communs pour que les peuples de la région puissent réaliser leurs aspirations à la sécurité, à la stabilité, à la paix et au développement. Au Yémen en particulier, les EAU maintiennent une position ferme quant à l’application d’une solution politique pour mettre fin au conflit et ils ont une confiance absolue envers les dirigeants de l’Arabie saoudite à ce sujet.

De plus, nos deux pays ont également fait de grands progrès en fournissant un soutien et une aide au développement à ceux qui se trouvent en dehors de notre région, afin de contribuer à de meilleurs résultats pour la paix mondiale et le bien-être humain. À l’avenir, les EAU et l’Arabie saoudite continueront de recourir à leur partenariat pour défendre les personnes les plus vulnérables et ils se joindront à la communauté internationale pour mobiliser un plus grand soutien en faveur des causes humanitaires et de développement à travers le monde.

Q. L’Arabie saoudite et les EAU diversifient leurs économies, attirent les capitaux et les talents, encouragent les petites entreprises et les start-up et tentent de proposer à leurs jeunes citoyens de nouvelles carrières passionnantes dans le secteur privé. Comment ces mesures peuvent-elles être favorables pour les deux pays?

R. Les EAU et l’Arabie saoudite entretiennent des relations étroites et complémentaires qui sont avantageuses pour les deux pays et l’ensemble de la région, notamment sur les plans de l’intégration économique et du développement. Nous pensons qu’une concurrence économique saine dans la région est importante. En effet, les EAU la considèrent toujours comme une possibilité de générer de nouvelles perspectives et d’adopter des politiques dont bénéficierait l’ensemble de la région.

Par ailleurs, le partenariat économique entre nos deux pays est basé sur les échanges ouverts et la coopération. Le Conseil de coordination entre l’Arabie saoudite et les EAU – un mécanisme bilatéral de haut niveau établi pour créer une certaine harmonie entre les initiatives Vision 2030 de l’Arabie saoudite et Vision 2021 des EAU – continue de jouer un rôle important dans la signature d’accords économiques supplémentaires et la rationalisation des échanges entre nos deux pays.

Khalifa Shaheen al-Marar, ministre d’État des EAU. (Photo fournie)
Khalifa Shaheen al-Marar, ministre d’État des EAU. (Photo fournie)

Q. Quelles sont les perspectives d’avenir communes pour les deux pays?

R. Alors que les EAU célèbrent les 50 ans de leur fondation en tant que nation, nous continuerons à travailler pour renforcer nos partenariats régionaux et internationaux. Avec l’Arabie saoudite, nous somme en quête d’une région où la prospérité et la sécurité connaîtront un véritable essor, libérant ainsi le potentiel humain et garantissant une paix durable.

Nous partageons des objectifs communs dans la prévention de l’extrémisme et du terrorisme. Nos deux pays s’accordent à dire que le maintien de la sécurité maritime est une priorité et une nécessité stratégique pour la stabilité des régions qui nous entourent. En regardant vers l’avenir, nos deux pays se sont engagés à travailler ensemble pour résoudre un certain nombre de problèmes mondiaux contemporains, notamment en termes de santé publique, de lutte contre l’extrémisme, d’autonomisation des femmes et de changement climatique.

Les EAU et l’Arabie saoudite, en leur qualité de plus grandes économies du Golfe, sont conscients du rôle de premier plan qu’ils doivent jouer dans l’adoption de technologies énergétiques propres et la promotion d’un avenir durable pour les générations à venir. Grâce à la diversification économique et à l’innovation verte, nos deux pays sont déterminés à promouvoir la résilience aux chocs climatiques et la protection du climat, en particulier dans les pays en développement.

 

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.