Avec «Un héros», Farhadi signe une fable sociale et politique sur l'Iran

Cette photo d'archive prise le 17 juillet 2021 montre le réalisateur iranien Asghar Farhadi posant avec son trophée après avoir également reçu le Grand Prix pour son film "Ghahreman"(A Hero)" lors de la cérémonie de clôture de la 74e édition de au Festival de Cannes. "Ghahreman" (Un Héros) sort dans les salles françaises le 15 décembre 2021.(Christophe Simon/AFP)
Cette photo d'archive prise le 17 juillet 2021 montre le réalisateur iranien Asghar Farhadi posant avec son trophée après avoir également reçu le Grand Prix pour son film "Ghahreman"(A Hero)" lors de la cérémonie de clôture de la 74e édition de au Festival de Cannes. "Ghahreman" (Un Héros) sort dans les salles françaises le 15 décembre 2021.(Christophe Simon/AFP)
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Avec «Un héros», Farhadi signe une fable sociale et politique sur l'Iran

  • Présenté en compétition à Cannes, le film avait raflé le Grand Prix ex-aequo avec "Compartiment n°6" du Finlandais Juho Kuosmanen
  • Critique des réseaux sociaux, de la peine de mort, du système carcéral, de la bureaucratie... Le film dénonce les rouages d'une société qui empêche ses citoyens d'avancer

PARIS : Après deux expériences internationales, le réalisateur Asghar Farhadi revient en Iran avec "Un héros", l'histoire d'une rédemption empêchée par une société rongée par la méfiance et la manipulation.

Présenté en compétition à Cannes, le film avait raflé le Grand Prix ex-aequo avec "Compartiment n°6" du Finlandais Juho Kuosmanen.

Avec ce nouveau long-métrage, en salles mercredi, le cinéaste deux fois oscarisé renoue avec ses thèmes de prédilection: le recensement des maux qui rendent l'émancipation et le bonheur en société impossibles, après deux films tournés en Europe: "Le passé" (2013) et "Everybody knows" (2018).

Au centre de l'intrigue, l'histoire de Rahim (Amir Jadidi), emprisonné pour dettes. Par un coup du destin, il se voit proposer par sa compagne de rembourser son prêt avec les pièces d’or d’un sac à main qu’il a trouvé dans la rue.

Tenté, Rahim est finalement rattrapé par sa conscience et va tout faire pour retrouver la propriétaire du sac. Informé de son geste, le directeur de la prison, qui cherche à faire oublier la vague de suicides dans son établissement, va médiatiser l'affaire.

Seulement voilà, Rahim et sa famille vont être rattrapés par les réseaux sociaux. En quelques instants, Rahim passe du statut de héros à menteur.

Critique des réseaux sociaux, de la peine de mort, du système carcéral, de la bureaucratie... Le film dénonce les rouages d'une société qui empêche ses citoyens d'avancer.

"Il y a deux façons d'aborder ces thèmes: ou on critique de façon directe, ou on examine et critique la société" à travers une histoire (...) "Pour certains, critiquer la société ne veut pas dire critiquer le système. Or, pour moi tout est lié", s'était-il justifié en conférence de presse à Cannes.

"Je ne suis pas quelqu'un qui va s'exprimer à travers des brûlots. Je préfère susciter la réflexion, le questionnement à travers mes films. C'est mon choix, c'est le mode d'expression que j'ai choisi", avait-il ajouté.

Choisi pour représenter l'Iran aux Oscars, le cinéaste s'est livré, fin novembre et dans une lettre ouverte, à une virulente critique du gouvernement de son pays et s'est dit prêt à renoncer à le représenter aux Oscars.

Le cinéaste, qui a accédé à la célébrité grâce à "Une séparation" (2011,) a représenté la République islamique aux Oscars à quatre reprises depuis 2009.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.