RABAT: L'économie marocaine se redresse, avec une prévision de croissance de 6,3% en 2021, et cette reprise devrait se poursuivre dans les prochaines années malgré les séquelles de la pandémie, indique vendredi le Fonds monétaire international (FMI).
"Grâce à une campagne de vaccination particulièrement efficace et à la riposte rapide des autorités, la crise sanitaire a été maîtrisée et l'économie marocaine se redresse", a déclaré Roberto Cardarelli, à l'issue d'une mission virtuelle du FMI qu'il a dirigée du 30 novembre au 10 décembre.
Selon M. Cardarelli, l'économie marocaine a "regagné quasiment le terrain perdu lors de la grave récession mondiale de 2020" due à l'épidémie de Covid-19.
"Cette performance s'explique par le maintien des mesures de relance budgétaire et monétaire, par la bonne performance des principaux secteurs exportateurs, par le dynamisme des transferts des Marocains résidant à l'étranger ainsi que par la récolte exceptionnelle qui a succédé à deux années de sécheresse", ajoute le chef de mission du FMI, cité dans un communiqué.
Après une contraction de 6,3% en 2020, le PIB marocain devrait croître de 6,3% en 2021, l'un des taux les plus élevés de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (+3,2% pour l'Algérie, +3% pour la Tunisie, dont les économies restent vulnérables).
Au Maroc, la croissance du PIB devrait s'établir autour de 3% en 2022, selon le FMI qui note que les récentes tensions inflationnistes "restent maîtrisées et devraient s'estomper à moyen terme".
Le Fonds table sur "des réformes structurelles efficaces et rapides pour accélérer la croissance à moyen terme", dans le cadre du Nouveau modèle de développement (NMD), un pacte national à l'initiative du roi Mohammed VI qui trace les priorités socio-économiques du royaume chérifien à l'horizon 2035.
Par ailleurs, le FMI qualifie de "prioritaires" le projet visant à étendre la protection sociale à tous les Marocains, ainsi que les réformes du secteur des entreprises publiques et du système éducatif.
Le nouveau gouvernement de l'homme d'affaires Aziz Akhannouch, un libéral arrivé au pouvoir à la suite des élections législatives de septembre, a affiché comme ambition de réduire les profondes disparités sociales et territoriales qui affectent le Maroc.
Ainsi, le taux de chômage reste élevé, approchant les 13%, d'après la Banque centrale.