L'Otan rejette le veto de Moscou sur une éventuelle adhésion de l'Ukraine

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. (Photo, AFP)
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 11 décembre 2021

L'Otan rejette le veto de Moscou sur une éventuelle adhésion de l'Ukraine

  • Accusant les Occidentaux d'avoir trahi leur promesse de la fin de la Guerre froide de ne pas élargir l'Otan à l'Est, Moscou rappelle sans cesse avoir des lignes rouges
  • Depuis sept ans, l'Est de l'Ukraine est déchiré par une guerre entre Kiev et des séparatistes, dont la Russie constitue le principal soutien militaire et financier, malgré ses dénégations

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est opposé vendredi à toute ingérence de la Russie dans les relations entre l'Alliance et l'Ukraine, refusant d'exclure une éventuelle adhésion de Kiev, comme l'exige Moscou.

"La relation de l'Otan avec l'Ukraine ne peut être déterminée que par les trente membres de l'Alliance et l'Ukraine elle-même, et par personne d'autre", a déclaré M. Stoltenberg après une rencontre avec le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous ne pouvons accepter que Moscou tente de rétablir un système où les grandes puissances comme la Russie possèdent leurs sphères d'influence au sein desquelles elles peuvent contrôler ce que les pays font ou pas (...) Nous ne ferons aucun compromis sur le droit de chaque nation en Europe à choisir son propre destin", a-t-il ajouté.

Le ministère russe des Affaires étrangères a exigé vendredi que l'Otan retire "formellement" une décision de 2008 ouvrant la porte à l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie, à laquelle Moscou s'oppose catégoriquement.

Lors d'un entretien mardi avec son homologue américain Joe Biden, le président russe Vladimir Poutine a réclamé des "garanties juridiques" excluant la possibilité d'une adhésion de l'Ukraine à l'Alliance.

Accusant les Occidentaux d'avoir trahi leur promesse de la fin de la Guerre froide de ne pas élargir l'Otan à l'Est, Moscou rappelle sans cesse avoir des lignes rouges et souligne que l'Ukraine s'en rapproche dangereusement en déployant des drones militaires turcs, en réaffirmant son ambition d'adhérer à l'Otan et en réclamant plus d'armes occidentales.

Pour autant, Washington et les Européens ont clairement dit à maintes reprises qu'une adhésion ukrainienne à l'Alliance atlantique n'était pas dans les cartes --des propos qui ont beaucoup agacé Kiev.

"Le président Biden m'a dit, et a dit publiquement, que ce n'était pas aux Américains, à la Russie ou aux membres de l'Alliance mais aux seuls citoyens ukrainiens de faire le choix d'une adhésion à l'Otan", a affirmé vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un entretien à la télévision nationale 1+1.

"Malheureusement, il a omis d'ajouter que la décision (sur l'adhésion de Kiev à l'Otan) n'appartient pas in fine aux citoyens ukrainiens, mais à tous ces pays que je viens de nommer! Nous voulons poursuivre notre chemin vers l'Otan, mais une muraille invisible nous bloque", a-t-il déploré.

De son côté, Olaf Scholz a exprimé vendredi à Bruxelles la "profonde préoccupation" de l'Allemagne face aux troupes russes massées à la frontière avec l'Ukraine, appelant l'UE à "maintenir sa fermeté" face à Moscou.

Le nouveau chancelier allemand et le président français Emmanuel Macron, qu'il a également rencontré plus tôt vendredi à Paris, ont affiché leur volonté de poursuivre la médiation franco-allemande dans la crise ukrainienne, une initiative qualifiée de "base positive" par M. Scholz.

Les deux dirigeants vont examiner les "initiatives à prendre pour apaiser les tensions et ouvrir la perspective d’une solution durable au conflit dans le Donbass", a précisé la présidence française dans un communiqué.

Depuis sept ans, cette zone est déchirée par une guerre entre Kiev et des séparatistes prorusses. Ce conflit a fait plus de 13.000 morts et son règlement politique, prévu par les accords de Minsk de 2015, est dans l'impasse.

La Russie est considérée comme le principal soutien militaire et financier de ces rebelles, malgré ses dénégations.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."