Pêche post-Brexit: Londres accorde 23 licences supplémentaires aux Français

Menacés de «contentieux» par Paris dans le conflit des droits de pêche post-Brexit, les Britanniques ont accordé samedi 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, un chiffre très en-deçà des 104 licences encore réclamées par la France. (Photo, AFP)
Menacés de «contentieux» par Paris dans le conflit des droits de pêche post-Brexit, les Britanniques ont accordé samedi 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, un chiffre très en-deçà des 104 licences encore réclamées par la France. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 12 décembre 2021

Pêche post-Brexit: Londres accorde 23 licences supplémentaires aux Français

  • Avec les 23 approbations annoncées samedi, la France a jusqu'ici obtenu 1 027 licences de pêche post-Brexit et en réclame donc encore 81
  • Bruxelles avait demandé à Londres de régler le litige des droits de pêches avant vendredi 10 décembre, Paris faisant de cette date un ultimatum

BRUXELLES: Menacés de "contentieux" par Paris dans le conflit des droits de pêche post-Brexit, les Britanniques ont accordé samedi 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, un chiffre très en-deçà des 104 licences encore réclamées par la France.

La France avait dit vendredi attendre "un geste de bonne volonté" de Londres pour poursuivre les discussions, après avoir menacé d'engager à son encontre une procédure au niveau européen si aucune avancée n'était enregistrée dans la journée.

"Hier soir, après avoir reçu des éléments justificatifs additionnels de la part de la Commission européenne, le Royaume-Uni a accordé 18 licences à des navires de remplacement", a indiqué un porte-parole du gouvernement britannique. Une annonce confirmée par la Commission, qui négocie au nom de la France.

Ces nouveaux bateaux, qui prennent la place de bateaux pêchant auparavant dans les eaux britanniques mais dont Londres contestait l'antériorité, sont la principale pierre d'achoppement des discussions avec Paris.

"Un travail technique plus approfondi se poursuit sur sept demandes supplémentaires concernant des navires de remplacement, et devrait se conclure lundi", a ajouté le porte-parole britannique.

Par ailleurs, l'île anglo-normande de Jersey, qui octroie ses licences de manières indépendante, a approuvé samedi 5 nouvelles licences aux pêcheurs français, a annoncé son gouvernement, un chiffre confirmé par Bruxelles.

Au total, l'île a délivré jusqu'à présent 130 licences. Sa voisine Guernesey, elle, avait délivré début décembre une quarantaine de licences.

Selon le porte-parole britannique, ces décisions "concluent la période de  pourparlers intensifs" des derniers jours entre Londres et la Commission. 

Les pêcheurs des Hauts-de-France se disent «délaissés» et «prévoient» des actions

LILLE : Les pêcheurs des Hauts-de-France, déçus de l'octroi par Londres de seulement 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, ont annoncé des actions prochaines contre les importations de produits britanniques et se sont dit "délaissés par la Commission Européenne".

Ces professionnels "s'interrogent sur la pertinence de la politique communautaire, les principes d'autorité et de respect étant pour le moins aléatoires dans les hautes sphères bruxelloises", écrit le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) des Hauts-de-France dans un communiqué.

"Bien loin de satisfaire les professionnels de la filière, cette nouvelle exaspère les pêcheurs des Hauts-de-France, qui se sentent à la fois trahis par le gouvernement britannique (...) et délaissés par la Commission Européenne, qui avait pourtant promis de sévir", déplore le CRPMEM samedi soir.

"Des mouvements seront à prévoir (...), mouvements qui viseront l'importation des produits britanniques" et s'inscriront "dans la continuité des blocages des ports bretons, normands, et du nord de la France qui ont eu lieu le 26 novembre dernier", avertissent les pêcheurs.

Ce jour-là, des pêcheurs avaient mis en place des blocages dans les ports de Saint-Malo, Calais, ou encore Ouistreham. Ils avaient également bloqué l'accès du tunnel sous la Manche pendant environ deux heures.

Le comité national des pêcheurs a également fait état de la "déception" et la "colère" de ses membres. 

"On avait le sentiment d'une réelle volonté depuis que la Commission européenne a tapé du poing sur la table avec une date butoir", a expliqué Jean-Luc Hall, le directeur général. 

Le comité "espère encore" que de nouvelles licences arrivent d'ici lundi, avec des réunions au niveau européen. Ensuite, "il faudra réfléchir aux modalités d'actions", a prévenu M. Hall pour qui "la Commission a réagi trop tard" sur les licences.

"La survie d'entreprise est en jeu", continue-t-il.  

Désormais "on veut que la Commission aille au bout de ce qu'elle a avancé, qu'elle plaide les dossiers non-retenus aux contentieux. Même si ça n’arrange personne car les procédures prennent un certain temps", déclare M. Hall.

«Base légale»

En vertu de l'accord signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais depuis plus de onze mois, Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.

Avec les 23 approbations annoncées samedi, la France a jusqu'ici obtenu 1 027 licences de pêche post-Brexit et en réclame donc encore 81.

"Cette décision est une importante étape dans un long processus. Nous allons examiner (...) la base légale de chaque demande de licence qui n'a pas encore été approuvée", a souligné samedi sur Twitter le commissaire européen à la Pêche Virginijus Sinkevicius.

Au total, 83 nouvelles licences ont été accordées par les Britanniques ces deux dernières semaines, s'est-il félicité.

La Commission s'était montrée vendredi confiante sur la conclusion rapide d'un compromis, faisant état d'une "compréhension mutuelle" et rappelant que 95% des demandes de licences réclamées avaient déjà reçu une réponse positive.

Bruxelles avait demandé à Londres de régler le litige des droits de pêches avant vendredi 10 décembre, Paris faisant de cette date un ultimatum. Jeudi soir, le Royaume-Uni avait sèchement rejeté l'échéance.

Si Londres "campe sur sa position, nous demanderons à la Commission d'annoncer qu'un contentieux est engagé", avait réaffirmé vendredi le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune.

Mais "si les Britanniques disent +on donne quelques dizaines de licences supplémentaires+ comme geste de bonne volonté (...) , nous en tiendrons compte (...) et peut-être nous continuerons" à dialoguer, avait-il aussitôt ajouté.

Le ministère français de la Mer n'avait pas réagi samedi en début d'après-midi à l'annonce de Londres. La ministre Annick Girardin avait fustigé jeudi les "manœuvres dilatoires" du Royaume-Uni

Ce que récuse Londres: "C'est une procédure technique fondée sur des éléments tangibles, et non pas des dates-butoirs. Les discussions intenses des derniers jours ont été constructives (...) mais nos décisions resteront guidées par la qualité des justificatifs fournis", avait expliqué vendredi un porte-parole du gouvernement britannique.

Sur les côtes françaises de la Manche, les pêcheurs assurent avoir fourni "tous les documents exigés".

Le ton est déjà monté à plusieurs reprises: un blocus de Jersey par les pêcheurs français en mai dernier; des menaces françaises de sanctions en octobre; et plus récemment, le blocage par les pêcheurs français de ports et du terminal fret du tunnel sous la Manche.


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.