Interview : Carla DiBello parle de Maskoon, du Red Sea Film Festival et des projets saoudiens dans le cinéma

Short Url
Publié le Lundi 13 décembre 2021

Interview : Carla DiBello parle de Maskoon, du Red Sea Film Festival et des projets saoudiens dans le cinéma

  • Arab News s'entretient avec la productrice de Maskoon Carla DiBello sur le court métrage du Red Sea International Film Festival
  • Carla DiBello:  Vous savez, je pense que nous avons fait beaucoup dans le genre documentaire au Royaume

Arab news 

En quoi ce film mettant en vedette un Américain en Arabie saoudite diffère-t-il de tout autre film qui se déroule généralement avec un protagoniste occidental dans un pays arabe ou du Moyen-Orient ? 

Carla DiBello 

En quoi est-ce différent ? Tout d'abord, Paris Verra est une actrice en herbe. Elle a vécu à LA de nombreuses années et réside en Arabie saoudite depuis deux ans. Et en quoi c'est différent, je dirais simplement que c'est plus fiable. Nous avons notre première réalisatrice saoudienne, Lina Malaika, que nous accompagnons depuis quelques années, en collaboration avec David Darg, qui est un réalisateur nominé aux Oscars et lauréat d'un Emmy. Et c'est un projet dont on parle depuis un moment. Nous avons toujours voulu faire quelque chose à Al-Balad (en Arabie Saoudite) car rien n'y a vraiment été tourné. 

Arab News 

Quelle est la spécificité de ce lieu pour y tourner un film ? 

Carla DiBello 

Je pense que son histoire est particulière. Ce quartier historique est également l’endroit où se déroule le tout premier Festival du film de la mer Rouge. Et c'est juste magique. C’est génial de pouvoir montrer cela au monde. C'est un peu l'ancien et le moderne à Djeddah en guise de contraste. La Formule 1 a permis aux gens de vraiment découvrir la corniche, la plage et l'eau. Mais vous avez aussi ce contraste d'Al-Balad avec son histoire riche. 

Arab News 

Que pouvez-vous me dire sur le travail avec le réalisateur saoudien et les assistants réalisateurs saoudiens, disons, ou l'équipe sur le terrain ? 

Carla DiBello 

C’est quelque chose qui nous passionne vraiment depuis probablement quatre ans et demi. Nous avons donc trouvé le tout premier documentaire sur la Formule E et Diriyah. Et notre structure a vraiment sélectionné de jeunes cinéastes saoudiens et de jeunes créateurs saoudiens pour rejoindre notre équipe, qui est composée de producteurs et réalisateurs chevronnés. Nous avons vraiment besoin d'eux et ils ont besoin de nous. Donc, ça a toujours été une collaboration très productive. Nous travaillons en particulier avec Lina depuis trois ans et demi, juste pour lui apprendre le métier, et elle collabore étroitement avec notre réalisateur. Pouvoir lui donner libre cours, a été tout simplement stimulant à observer, car elle a maintenant les outils et l'expérience de notre équipe occidentale aux États-Unis. Donc je pense que ce n'est que le début d'une nouvelle collaboration fructueuse entre les productions étrangères et les équipes saoudiennes. 

Arab News 

Pourquoi choisir un thriller au départ plutôt qu'un genre différent ? 

Carla DiBello 

Vous savez, je pense que nous avons fait beaucoup dans le genre documentaire au Royaume. Nous avons beaucoup travaillé avec les différents ministères, du ministère des Sports au ministère de la Culture, et nous voulions vraiment quelque chose de diversifié où nous pouvions montrer une autre facette de l'Arabie saoudite et ces histoires très riches qui existent et que le monde extérieur ne connaît peut-être pas. Nous lançons donc une plateforme à la fin du mois appelée Arabia+, qui proposera des histoires du Moyen-Orient racontées en anglais à un public international. Et j'ai l'impression qu'avec la Vision 2030 et tout ce qui est en cours de développement, par opposition au Royaume qui est resté fermé si longtemps, c'est vraiment une excellente occasion pour utiliser cette plate-forme qui présente des histoires riches dont les gens ne connaissent pas vraiment l'existence, comme Maskoon qui relate les croyances du djinn. Il y a tellement de livres sur ce sujet, mais les gens de mon monde ou venant du Royaume-Uni ou des États-Unis ne sauraient pas vraiment que ces histoires existent. Ils tournent donc beaucoup de productions maintenant en Arabie saoudite, ce qui est génial. Mais je pense que nous sommes maintenant à un point où nous voulons vraiment développer des thématiques locales et travailler avec des talents du pays pour vraiment montrer que nous avons nos propres histoires. Je suis ici depuis si longtemps, et je viens dans le Royaume depuis 2013, je vis, évidemment, à Dubaï depuis huit ans et souvent nous faisons ces énormes productions hollywoodiennes à gros budget, mais il n'y a vraiment aucune histoire sur le lieu même. 

Arab News 

Où avez-vous trouvé ces histoires ? S'agit-il de personnes qui ont écrit des scénarios ou de courts récits que vous pouvez adopter ? 

Carla DiBello 

Ce que nous avons fait, qui n'est peut-être pas la manière habituelle de procéder quand une société de production normale cherche des scénarios c’est travailler avec de jeunes cinéastes locaux. Nous les écoutons raconter comment ils ont grandi, nous parler de croyances dans différents domaines. Je veux dire, nous avons tourné à Abha, Khamis Mushait, Rijal Almaa, tous ces endroits reculés que même les Saoudiens n'ont jamais visités. Donc je pense que dans chaque endroit où nous sommes allés, que ce soit avec un guide touristique, ou un jeune qui y vit, ou un jeune cinéaste avec qui nous travaillons, ou quelqu'un de notre équipe, nous prenons connaissance de ces histoires qui sont réellement authentiques à la source, et nous les aidons simplement à les développer. 

Arab News 

Que pouvez-vous me dire sur l'ambiance du tout premier Red Sea Film Festival ? 

Carla DiBello 

Eh bien, l'atmosphère relevait résolument de l'histoire en marche. Je pense que l'Arabie saoudite, en tant que pays, devrait être très fière. Je ne pense pas avoir personnellement déjà vu cela - et j’ai fréquenté beaucoup de festivals de films - cela m'a vraiment rappelé le Festival de Cannes en 2008. Tout était si glamour, il y avait cet air hollywoodien désuet, je pense que certains festivals ont un peu changé, mais qu'ils ont vraiment fait du bon travail pour attirer les bonnes personnes, présenter leur travail et rien que la région à elle seule représente un moment historique comme le tapis rouge d’ailleurs. Avant d'entrer dans Al-Balad, nous avons fait le tour de tous les vieux magasins, où certains de ces travailleurs - parce que nous sommes en fait entrés et leur avons parlé auparavant, sont ici depuis 20, 30, 40 ans. Et pour eux, voir des limousines, des voitures noires, des femmes en robes, le tapis rouge et des flashs qui crépitent est inimaginable. 

Arab News 

Que pouvez-vous me dire sur l’après Maskoon ? 

Carla DiBello 

Nous avons donc quelques éléments en cours de développement. Nous commençons une série télévisée avec le ministère de la Culture intitulée « Seven Wonders of Saudi » dont nous avons déjà tourné une bande-annonce. C’est un peu une série télévisée très semblable à celle d'Anthony Bourdain, où nous sommes allés en quelque sorte dans tous ces endroits différents, comme AlUla, Abha, Rijal Almaa, Al-Souda, parler aux habitants. Là, nous sommes allés plonger sur l'île de Farasan, nous avons rencontré une femme qui n'a jamais quitté l'île et Jizan qui a cuisiné pour nous dans son jardin. Nous essayons donc vraiment de trouver des histoires très authentiques et riches à raconter qui n'ont jamais été relayées auparavant. Et en mars, nous prévoyons de tourner à nouveau la Formule 1, qui se déroule ici. Nous nous concentrons vraiment sur Arabia+, que nous souhaitons être une plateforme destinée aux cinéastes du Moyen-Orient pour présenter leur travail à un public mondial, et créons notre propre contenu original d'histoires du Moyen-Orient racontées en anglais. 

Arab News 

Où et quand peut-on voir le film ? 

Carla DiBello 

Nous le lancerons exclusivement après la première sur Arabia+, nous lancerons donc en parallèle Arabia+, où on pourra le voir. C'est une plateforme de streaming gratuite. Il y sera. Et nous avons environ trois projections, je crois, à Vox Cinemas. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Short Url
  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

View this post on Instagram

A post shared by Bella 🦋 (@bellahadid)

Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com