La star égyptienne Youssra rend hommage au Festival du film de la mer Rouge et au cinéma saoudien

L’actrice égyptienne Youssra participe au Festival international du film de la mer Rouge. (Photo Arab News de Houda Bashata)
L’actrice égyptienne Youssra participe au Festival international du film de la mer Rouge. (Photo Arab News de Houda Bashata)
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Publié le Lundi 13 décembre 2021

La star égyptienne Youssra rend hommage au Festival du film de la mer Rouge et au cinéma saoudien

  • Youssra est considérée comme l’une des stars les plus célèbres de l’histoire du cinéma arabe
  • «J’ai envie de voir des films saoudiens qui s’adressent au monde entier, et non à une région en particulier, afin que le monde comprenne qui vous êtes vraiment», lance la star

DJEDDAH: La star de cinéma égyptienne Youssra a fait part au public du Festival international du film de la mer Rouge de son optimisme au sujet de l’avenir du cinéma saoudien.

Elle s’exprimait à l’occasion d’un entretien qu’elle a donné en compagnie l’acteur saoudien Yassir al-Saggaf lors de la septième journée de ce festival prestigieux, qui se déroule à Djeddah.

Youssra est considérée comme l’une des stars les plus célèbres de l’histoire du cinéma arabe. Cette icône du cinéma égyptien a joué dans plus de quatre-vingts films et a remporté plus de cinquante prix dans des festivals cinématographiques égyptiens, arabes ou internationaux.

Elle a notamment joué dans dix-sept films avec le célèbre acteur égyptien Adel Imam. «Quelle chance pour moi d’avoir partagé l’affiche avec lui tant de fois! Entre Adel et moi, il y a une très grande alchimie. C’est la clé du succès; tout acteur doit la rechercher, et l’entretenir. Si l’on crée des liens avec son collègue de travail, on réussit les scènes», confie-t-elle au public.

Youssra révèle au public ses secrets pour tourner une scène réaliste, en se basant sur sa longue expérience d’actrice. 

«Pour qu’un film soit vraiment excellent, il est essentiel qu’il y ait de l’harmonie, de l’amour et de la compréhension entre un réalisateur et un acteur», précise-t-elle.

«Le réalisateur doit posséder une vision et s’appuyer sur l’acteur dans les situations difficiles.»

Son expérience de travail avec Youssef Chahine, réalisateur mondialement connu, en témoigne. Ainsi, lors d’un tournage, Youssra a appris qu’elle était enceinte, ce qui compromettait sa participation au film. Pourtant, le cinéaste n’a pas hésité à interrompre la production pendant un an, jusqu’à ce que l’actrice soit à nouveau prête à travailler.

Entretien avec Youssra lors du RSIFF. (AN)
Entretien avec Youssra lors du RSIFF.(AN)

Youssra explique: «Le métier d’acteur n’est pas facile. C’est une expérience extrêmement variée. Chaque film, chaque personne que je rencontre m’apporte quelque chose et il faut vivre autant d’expériences que possible pour réussir. Il est important également de rencontrer l’échec, car il vous permet de prendre la mesure du succès.»

La star souligne qu’il est nécessaire que les acteurs acquièrent des compétences spécifiques s’ils veulent survivre dans le monde du cinéma: «Cette profession peut parfois vous obliger à rester mobilisé pendant plus de deux jours. Vous devez alors rester confiant, calme et serein avant de jouer votre scène.»

«Il est important qu’un lien de confiance existe entre le réalisateur, l’équipe et vous. En effet, vous devez avoir confiance en eux et compter sur leur capacité à vous montrer sous votre meilleur jour pendant le tournage. Si ce n’est pas le cas, ils vous conseilleront de vous reposer.»

Peter Scarlet, qui fut directeur artistique du Festival international du film de San Francisco pendant dix-neuf ans, faisait partie des spectateurs du Festival international du film de la mer Rouge.

Comme de nombreux fans de cette star emblématique, M. Scarlet a suivi Youssra et l’a soutenue tout au long de sa carrière.

Photographie des spectateurs venus assister à l'entretien.(AN)
Photographie des spectateurs venus assister à l'entretien.(AN)

 

 

S’adressant au jury, il a déclaré: «J’ai eu le plaisir d’accueillir et de présenter Youssra à San Francisco et à New York. Youssra, vous étiez et vous êtes toujours non seulement une grande star et une immense actrice, mais aussi la meilleure ambassadrice du cinéma arabe.»

L’actrice a répondu: «Merci, Peter. Grâce à vous, j’ai pu connaître une notoriété internationale.»

«Je suis très heureuse d’avoir eu la chance de collaborer avec de si grands noms du cinéma, comme Omar Sharif, Nour el-Sherif et Mahmoud Yassine, entre autres», ajoute-t-elle.

La semaine dernière, Youssra a participé aux célébrations du Festival international du film de la mer Rouge. Elle a insisté sur l’enthousiasme et l’attention qu’elle a perçus chez les Saoudiens de tous âges et a donné au public ce conseil important: «Soyez patients. Ne vous précipitez pas vers la célébrité et aimez votre carrière pour ce qu’elle est.»

«Il faut essayer, quitte à échouer. Apprenez à choisir le bon moment et les circonstances adéquates pour vous lancer dans ce métier. Souvenez-vous que le succès n’arrive pas du jour au lendemain.»

«J’ai envie de voir des films saoudiens qui s’adressent au monde entier, et non à une région en particulier, afin que le monde comprenne qui vous êtes vraiment.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.