Karabakh : Ankara promet de soutenir l'Azerbaïdjan «par tous ses moyens»

La destruction de chars azéris lors d'affrontements entre les séparatistes arméniens et l'Azerbaïdjan. (AFP)
La destruction de chars azéris lors d'affrontements entre les séparatistes arméniens et l'Azerbaïdjan. (AFP)
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Publié le Dimanche 27 septembre 2020

Karabakh : Ankara promet de soutenir l'Azerbaïdjan «par tous ses moyens»

  • «Nous allons soutenir nos frères azerbaïdjanais avec tous nos moyens dans leur lutte pour protéger leur intégrité territoriale»
  • Depuis Dimanche, les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes de la région du Nagorny Karabakh soutenus par l'Arménie s'affrontent dans de violents combats

Le ministre turc de la Défense a affirmé dimanche qu'Ankara allait soutenir l'Azerbaïdjan «avec tous ses moyens» et a appelé l'Arménie à «cesser son agression», à la suite des violents combats au Nagorny Karabakh.

«Nous allons soutenir nos frères azerbaïdjanais avec tous nos moyens dans leur lutte pour protéger leur intégrité territoriale», a déclaré Hulusi Akar dans un communiqué.

«La plus grave menace à la paix et à la stabilité dans le Caucase est l'agression menée par l'Arménie, et elle doit cesser cette agression qui risque de mettre le feu à la région», a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a «fermement" condamné les affrontements au Karabakh et affirmé que l'Arménie avait «une nouvelle fois violé les lois internationales et montré qu'elle ne souhaitait pas la paix et la stabilité».

Il a appelé sur Twitter la communauté internationale à «dire non à cette dangereuse provocation». «L'Azerbaïdjan n'est pas seul, il a le soutien total de la Turquie», a-t-il ajouté.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a eu dimanche un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov et les deux hommes ont évoqué «l'agression arménienne», a indiqué une source diplomatique turque, sans donner plus de détails.

De violents combats ont éclaté entre les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes de la région du Nagorny Karabakh soutenus par l'Arménie, faisant des morts civils et militaires. Un conflit majeur impliquant Erevan et Bakou pourrait entraîner l'intervention des puissances en concurrence dans la région du Caucase, la Russie et la Turquie.

L'Union européenne appelle à la cessation des hostilités

L'Union européenne a appelé dimanche à la cessation des combats meurtriers qui ont éclaté entre les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes de la région du Nagorny Karabakh soutenus par l'Arménie, et à un «retour immédiat aux négociations».

«L'action militaire doit cesser, de toute urgence, pour éviter une escalade supplémentaire», a indiqué sur Twitter Charles Michel, le président du Conseil européen, institution représentant les Etats membres.

«Un retour immédiat aux négociations, sans conditions préalables, est la seule voie possible», a ajouté l'ex-Premier ministre belge.

«L'Union européenne appelle à une cessation immédiate des hostilités, à la désescalade et à une stricte observation du cessez-le-feu», a déclaré le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, dans un communiqué.

Il a aussi souligné l'urgence de relancer les négociations sur le conflit au Nagorny Karabakh sous les auspices du «Groupe de Minsk», créé par l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE), qui inclut la Russie, la France et les Etats-Unis.

Un conflit majeur impliquant l'Azerbaïdjan et l'Arménie pourrait entraîner l'intervention des puissances en concurrence dans la région du Caucase, la Russie et la Turquie. Le conflit autour du Nagorny Karabakh nourrit les tensions régionales depuis 30 ans. 

Cette région sécessionniste d'Azerbaïdjan, peuplée majoritairement d'Arméniens et soutenue par l'Arménie, a été le théâtre d'une guerre au début des années 1990 qui a fait 30.000 morts. Depuis, les autorités azerbaïdjanaises veulent en reprendre le contrôle, par la force si nécessaire. Des pourparlers de paix sont dans l'impasse depuis de longues années.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.