Délinquance financière: haro sur les réseaux sociaux

Les escroqueries aux livrets et aux crédits se sont intensifiées ces deux dernières années, occasionnant des pertes phénoménales: 72 000 euros en moyenne par victime concernant les livrets d'épargne et 12 000 euros concernant les crédits. (Photo, Shutterstock)
Les escroqueries aux livrets et aux crédits se sont intensifiées ces deux dernières années, occasionnant des pertes phénoménales: 72 000 euros en moyenne par victime concernant les livrets d'épargne et 12 000 euros concernant les crédits. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Mardi 14 décembre 2021

Délinquance financière: haro sur les réseaux sociaux

  • Le préjudice causé par les escroqueries financières est estimé à environ 500 millions d'euros par an
  • Sous peine d'un risque de poursuites pour «pratique commerciale trompeuse», les influenceurs ont l'obligation de dire s'ils sont rémunérés pour un placement de produit

PARIS : "Millionnaire avant 30 ans": partagé sur les réseaux sociaux, ce genre de "faux bon plan" démultiplie l'impact de ces arnaques financières qui ciblent surtout les jeunes, ont alerté lundi les autorités judiciaires et de régulation.

Le parquet de Paris, les gendarmes de la banque-assurance (ACPR) et des marchés financiers (AMF), ainsi que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont mis en garde contre "la montée inquiétante des pratiques commerciales trompeuses en ligne dans le domaine des services financiers, notamment de la part d'influenceurs".

Le préjudice causé par les escroqueries financières est estimé à environ 500 millions d'euros par an, sans compter le préjudice moral, selon le parquet. C'est souvent "l'épargne d'une vie qui disparait".

Devant les campagnes de marketing d'influence sur les réseaux sociaux, véritables "vitrines publicitaires pour les fraudeurs" qui font miroiter des gains mirifiques, les épargnants ont tendance à se montrer plus crédules que dans la vraie vie, car ils sont "rassurés par une communauté d'amis", a relevé Virginie Beaumeunier, directrice générale de la DGCCRF.

C'est le cas d'un jeune homme qui raconte, dans une vidéo diffusée par l'AMF, être tombé dans le piège. 

Victime d'un mode opératoire bien rôdé, il est rappelé une demi-heure après avoir rempli un formulaire de contact en ligne et réalise alors un premier versement. Au bout d'un mois, il retire son argent, ce qui l'incite à investir plus de 5 000 euros par la suite. Puis, tout dérape: l'épargnant se fait flouer, contraint par le prestataire fictif de payer des taxes pour récupérer son argent.

Sous peine d'un risque de poursuites pour "pratique commerciale trompeuse", les influenceurs ont l'obligation de dire s'ils sont rémunérés pour un placement de produit, rappelle la DGCCRF.

La vedette de télé-réalité Nabilla en a déjà fait les frais, avec une amende de 20 000 euros dans une affaire remontant à 2018 relative à la promotion sur le réseau social Snapchat d'un site de formation au trading en ligne.

La tentation de hauts rendements est forte: les restrictions durant la crise sanitaire ont permis à certains épargnants de remplir leur bas de laine et, face à un environnement de taux d'intérêt très bas, ils sont attirés par des placements alternatifs qui rapporteraient plus que les investissements classiques.

Paradoxalement, si la quasi-totalité des Français (97%) sont conscients du risque d'arnaque financière, six sur dix (64%) considèrent pourtant qu'il existe des placements non risqués plus rentables que les livrets d'épargne traditionnels, a rappelé lundi l'AMF, citant une étude BVA auprès de 5 000 personnes.

Aussi, les escroqueries aux livrets et aux crédits se sont intensifiées ces deux dernières années, occasionnant des pertes phénoménales: 72 000 euros en moyenne par victime concernant les livrets d'épargne et 12 000 euros concernant les crédits pour les dossiers signalés à l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) en 2021.

Les fausses offres d'investissement dans les chambres d'Ehpad ont généré des pertes de plus de 70 000 euros et celles concernant les places de parking d'aéroport dépassent 50 000 euros.

«Endormir la méfiance»

"Dès le premier confinement, en mars 2020, on a vu fleurir de nouvelles arnaques" en ligne, note Patrick Montagner, premier secrétaire général adjoint de l'ACPR.

"Ne cédez jamais à des offres promotionnelles à échéance de vie limitée: Il n'y a pas de promotions flash, ce n'est pas un grand magasin", a-t-il prévenu.

Les escrocs se sont, selon lui, toutefois "adaptés et ne promettent plus des rendements extraordinairement élevés", mais "des rendements entre 3% et 5% suffisent à allécher de potentielles victimes".

Ils utilisent aussi un "vocabulaire connu", histoire d'"endormir la méfiance" des épargnants. Ils ont tendance à dénoncer les banques et les autres malfaiteurs. Dorénavant, "ils clonent leurs sites", espérant que, si certains seront détectés par les autorités, d'autres passeront entre les mailles du filet.

Hasard du calendrier, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi une augmentation du taux du livret A début 2022, sans préciser de combien.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.