A quatre mois de la présidentielle, le nom de Taubira agite la gauche

L'ancienne ministre française de la Justice Christiane Taubira arrive pour assister à une commission parlementaire sur l'indépendance de la justice le 9 juillet 2020 à l'Assemblée nationale française à Paris. AFP / Thomas SAMSON
L'ancienne ministre française de la Justice Christiane Taubira arrive pour assister à une commission parlementaire sur l'indépendance de la justice le 9 juillet 2020 à l'Assemblée nationale française à Paris. AFP / Thomas SAMSON
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

A quatre mois de la présidentielle, le nom de Taubira agite la gauche

  • A quatre mois de la présidentielle, le nom de l'ancienne ministre Christiane Taubira agite la gauche, des entourages des candidats aux électeurs, en quête de rassemblement
  • Une possible candidature revient sur le devant la scène au moment où la gauche semble irrémédiablement divisée, quelques jours après le refus de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon de participer à une primaire, désormais poussée aussi par Anne Hidalgo

PARIS : Candidature en approche ou emballement sans lendemain ? A quatre mois de la présidentielle, le nom de l'ancienne ministre Christiane Taubira agite la gauche, des entourages des candidats aux électeurs, en quête de rassemblement.


Depuis plusieurs jours, "il y a un certain nombre de signaux qui laissent à penser que la candidature n'est peut-être pas loin", glisse à l'AFP Mathilde Imer, porte-parole de la Primaire populaire, mouvement qui plaide depuis un an pour une candidature unique à gauche.


Le dernier échange entre ses organisateurs et Mme Taubira remonte au 29 novembre, explique Samuel Grzybowski, autre porte-parole: "Elle disait qu'elle réfléchissait", raconte-t-il, décrivant une ancienne garde des Sceaux "très curieuse", mais aussi "très mystérieuse" sur ses intentions.


Depuis, c'est silence radio dans son entourage. "La seule qui peut parler, c'est elle-même", confie à l'AFP une ancienne collaboratrice. "Elle écoute, mais beaucoup de gens lui prêtent des intentions sans savoir", ajoute un proche, alors des médias spéculent sur une prochaine communication.


Une chose est sûre: l'ancienne ministre de François Hollande "crée cet espoir de rassemblement chez certains électeurs", fait valoir Mme Imer.


Une possible candidature revient sur le devant la scène au moment où la gauche semble irrémédiablement divisée, quelques jours après le refus de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon de participer à une primaire, désormais poussée aussi par Anne Hidalgo.

A Paris aussi, une fin d'année difficile pour Anne Hidalgo

Budget vilipendé par l'opposition, règlement sur le temps de travail et autres dossiers sensibles dans l'attente: à Paris aussi, la maire PS Anne Hidalgo, dont la campagne présidentielle ne décolle pas, connaît une fin d'année difficile.


Lundi, la maire de Paris a obtenu satisfaction lors de la présentation d'une cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques 2024 inédite et audacieuse: le défilé sur la Seine des athlètes, face à 600.000 spectateurs, aura bien lieu.


Mais au même moment, la cour administrative d'appel confirmait la suspension d'une disposition-clé du nouveau règlement du temps de travail des 52.000 agents de la Ville, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier.


La "pénibilité spécifique" liée au fait de travailler dans la capitale était synonyme de trois jours de RTT supplémentaires: en attendant le jugement sur le fond, la Ville a perdu une première bataille contre le gouvernement dans l'application de la loi du 6 août 2019, qui a mis fin aux situations dérogatoires et impose les 35 heures hebdomadaires aux agents publics.

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La maire de Paris et candidate du Parti socialiste français (PS) à l'élection présidentielle d'avril 2022, Anne Hidalgo salue ses partisans lors d'un meeting de campagne à Perpignan le 12 décembre 2021. Lionel BONAVENTURE / AFP


La mise en place de la police municipale, depuis cet automne, n'est pas non plus exempte d'embûches: mécontents des nouvelles conditions de travail, cinq syndicats ont lancé un appel à la grève jeudi.


Mardi, le débat budgétaire a donné à l'opposition une nouvelle occasion de critiquer la gestion de la majorité de gauche. Un budget 2022 "insincère" pour Rachida Dati (LR), dénonçant la pratique des loyers capitalisés "qui consiste à faire les poches des bailleurs sociaux".


Fin novembre, le gouvernement avait accordé à la Ville une ultime dérogation sur ces loyers capitalisés - 352 millions d'euros pour 2022, dont 150 inscrits en recettes de fonctionnement -, tout en soulignant le "risque budgétaire de fuite en avant".


"Le gouvernement acceptait" la dérogation depuis 2016, "il l'a une fois de plus acceptée", a répliqué le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire, "agacé" par ce "jugement moral".


Face aux cris redoublés de l'opposition, dont Florence Berthout (DVD), sur "l'endettement abyssal" de la Ville - 7,7 milliards d'euros projetés fin 2022 -, Mme Hidalgo répond que "le patrimoine de la Ville est passé de 25 à 40 milliards d'euros" depuis son élection en 2014.

Rapport de force

La maire évalue le coût de la crise sanitaire du Covid-19 "à 1,2 milliard d'euros" et reproche à l'Etat d'avoir "poursuivi voire accentué son désengagement" envers la capitale. Avec le système de péréquation, la Ville versera en 2022 "140 millions d'euros de plus qu'elle ne reçoit de l'Etat".


"Il y a une accumulation de problématiques dans le rapport avec le gouvernement", commente l'élu communiste Nicolas Bonnet-Oulaldj, qui l'explique par la candidature présidentielle d'Anne Hidalgo face à Emmanuel Macron. "C'est un rapport de force qui s'installe".


Le dossier des consommateurs de crack a pourtant connu une avancée en septembre avec l'annonce par le Premier ministre, Jean Castex, de la prorogation des salles de consommation à moindre risque (SCMR), rebaptisées haltes soin addiction (HSA), et son soutien à la création de nouveaux lieux pour les consommateurs de cette drogue dure dans la capitale.


Mais depuis, aucune annonce, les élus de gauche se heurtant à la rareté du foncier disponible et l'hostilité des riverains, qui a amené la Ville à abandonner le projet le plus proche d'aboutir rue Pelleport (XXe).


Échaudé, M. Grégoire demande désormais avant toute communication un "accord préalable explicite et assumé" de l'Etat.
Autre sujet sensible qui prend plus de temps qu'espéré: l'indemnisation des victimes de l'explosion au gaz de la rue de Trévise, que M. Grégoire avait annoncée pour la fin de l'année. L'accord-cadre permettant l'indemnisation "ne sera pas signé avant le mois de janvier dans le meilleur des cas", a déploré samedi une association de victimes.


Dans cette période délicate, la majorité parisienne de Mme Hidalgo semble solide, alors que l'appel de l'édile à une primaire de la gauche a essuyé une majorité de refus sur le plan national. "La majorité tient quand on arrive à se mettre d'accord", estime M. Bonnet-Oulaldj.

 

Malgré de rares apparitions médiatiques, le nom de la Guyanaise est régulièrement évoqué parmi les personnalités les plus appréciées.

Une étude Odoxa pour L'Obs publiée vendredi a révélé qu'elle est, à gauche, la figure jugée "la plus compétente", "convaincante" et "proche des préoccupations des Français". Devant Anne Hidalgo et Yannick Jadot.

"Pas de femme providentielle"

Ce n'est pas la première élection où le nom de Christine Taubira, 69 ans, est citée comme un potentiel recours à gauche. En 2002, elle s'était présentée à la présidentielle, recueillant 2,32% des voix au premier tour avant d'être accusée d'avoir contribué à la chute de Lionel Jospin.

Pour Sandrine Rousseau, finaliste de la primaire écologiste, "on reste sur de la spéculation permanente", tout en reconnaissant que "si elle arrive, ça change la donne".

"Il ne faut pas minimiser ce que ça pourrait être comme événement politique", indique-t-elle à l'AFP. "C'est quelqu'un que j'admire beaucoup notamment pour ce qu'elle a fait pour le +mariage pour tous+", enchaîne celle qui se dit "proche" idéologiquement de l'ancienne ministre.

"Mais il n'y a pas de femme providentielle", juge-t-elle, convaincue que, si elle se lançait dans la campagne, Mme Taubira devra surtout rapidement "faire savoir ce qu'elle veut, avec quel programme".
Au sein de la direction d'EELV, on assure toutefois qu'il "n'y a pas de discussion" à ce stade avec l'ancienne députée de la Guyane.


"C'est une femme à bien des égards exceptionnelle, mais moi je veux une candidature écologiste", a asséné Yannick Jadot mardi soir sur BFMTV.


Du côté des Insoumis, le ton se veut ferme: "C'est étrange, nous sommes à moins de quatre mois de l'élection et des gens rêvent d'une candidature imaginaire, dont on ne sait rien du programme", raille le député Alexis Corbière.


"Veulent-ils perdre? Pas moi!", lance-t-il encore, décrivant pourtant Mme Taubira comme une "belle oratrice", "intellectuelle", mais aussi "hors du jeu" politique "depuis le début du quinquennat Macron".


Dans la garde rapprochée de la socialiste Anne Hidalgo, on indique que les deux femmes "se sont parlées il y a une dizaine de jours", sans que l'ancienne ministre n'officialise à la maire de Paris sa candidature.


"Mais si nom sort, ce n'est pas par hasard", plaide-t-on. "C'est qu'elle doit y réfléchir", interprète-t-on.
L'ancien patron du PS Jean-Christophe Cambadélis loue auprès de l'AFP "un personnage symbolique d'une gauche des valeurs", mais avertit que "ça ne fait pas un programme".


"Quoi qu'il en soit, sa candidature mettrait un peu plus la pression sur Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon", ajoute toutefois M. Cambadélis.


Droit du travail: le gouvernement se donne jusqu'en septembre pour cadrer la négociation

Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement lance des négociations larges sur le droit du travail et l’assurance chômage, avec une lettre de cadrage attendue la semaine prochaine
  • Parmi les mesures envisagées : monétisation de la cinquième semaine de congés, suppression de deux jours fériés, lutte contre les temps partiels subis et assouplissement des CDD et intérim

PARIS: Le ministère du Travail a indiqué vendredi que la feuille de route de la négociation sur le droit du travail, avec notamment la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, serait envoyée en septembre pour poursuivre "la concertation préalable".

Plaidant qu'"il faut travailler plus", le Premier ministre François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur le droit du travail pour participer à l'effort budgétaire.

Le ministère doit adresser "dans le courant de la semaine prochaine" la "lettre de cadrage" fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec des discussions prévues "jusqu’à la mi-novembre", ainsi que le document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés pour une négociation qui doit durer "jusqu’à la fin du mois de septembre".

Mais les autres mesures ayant trait à "la modernisation du marché du travail et la qualité du travail" feront l'objet d'un document d'orientation à la rentrée. Outre la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, il s'agit notamment de lutter contre les temps partiels subis, de "fluidifier" le marché du travail avec des assouplissements sur les CDD et les contrats d'intérim ou encore de dispositions sur l’indemnisation des arrêts maladie.

"Un envoi en septembre plutôt que début août répond à une demande de certains des partenaires sociaux de pouvoir poursuivre la concertation préalable à l’envoi de ce document d’orientation", a expliqué le ministère, ajoutant que cela "permettra de continuer à recueillir leurs avis, leurs idées et leurs priorités pour enrichir ce document".

Le calendrier de cette négociation doit s'étendre "sur plusieurs mois, au minimum jusqu’à la fin de l’année 2025", selon la même source.


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.