«Où va la France ?» : Macron défend son bilan et n'exclut pas sa candidature

Une photo prise le 15 décembre 2021 montre un écran de télévision diffusant la chaîne de télévision française TF1 alors que le président français Emmanuel Macron répond aux questions des journalistes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin lors d'une interview à l'Elysée à Paris. (Photo, AFP)
Une photo prise le 15 décembre 2021 montre un écran de télévision diffusant la chaîne de télévision française TF1 alors que le président français Emmanuel Macron répond aux questions des journalistes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin lors d'une interview à l'Elysée à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

«Où va la France ?» : Macron défend son bilan et n'exclut pas sa candidature

  • Le président français Emmanuel Macron a accordé un long entretien-bilan à TF1
  • Interrogé sur l'éventualité d'une obligation vaccinale, M. Macron a expliqué que «c'est une hypothèse qui existe, quand on a déjà vacciné 90% de ceux qui y sont éligibles»

PARIS : A 4 mois du premier tour de l’élection présidentielle 2022, en pleine cinquième vague du Covid  en France et à quelques jours des fêtes de fin d’année, le président français Emmanuel Macron a accordé un long entretien-bilan à TF1 et LCI. Une interview intitulée "Où va la France?", enregistrée dans les conditions du direct.

Si le président français ne s'est toujours pas déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle, il a confié qu'il avait "de l'ambition pour le pays, les Françaises et les Français au-delà du mois d'avril prochain". Interrogé sur la question, il a botté en touche, estimant que le moment n'était pas venu d'annoncer sa candidature : "Oui, j'ai de l'ambition pour notre pays, l'envie de faire, mais le moment où nous nous parlons est un moment où je dois encore assumer la responsabilité qui est la mienne, l'assumer dans la fonction qui est celle de président de la République."

Interrogé sur l'éventualité d'une obligation vaccinale, M. Macron a expliqué que le pass sanitaire a déjà institué "quasiment une obligation vaccinale". "On en est quasiment là", a-t-il répété, "quand plus de 90% de ceux qui devaient se faire vacciner se sont fait vacciner".

Quant à la vaccination des enfants, il a assuré qu'"il n'y a pas d'obligation" à vacciner ses enfants.

"Entre 5 et 11 ans, les autorités sanitaires ont expliqué que cela protégerait", a-t-il dit sur TF1, "et donc je pense que c'est souhaitable", mais "après, c'est le choix de parents". 

Les enfants "ont rarement des formes graves même si ces dernières semaines, on a eu plusieurs dizaines de cas d'enfants, parfois jeunes, qui sont à l'hôpital avec des formes graves", a-t-il précisé. 

"Celui qui dicte le rythme, c'est le virus" a affirmé le président français. Emmanuel Macron pense que beaucoup de gens seront hospitalisés pendant la période des fêtes, et a invité tout le monde à prendre rendez-vous pour une vaccination de rappel. Il a appelé ainsi "à la responsabilité" ceux qui ne se sont pas encore fait vacciner.

"Beaucoup de nos compatriotes sont fatigués de cette situation" a-t-il reconnu, "je suis comme vous". Mais il s'est défendu d'avoir instauré en raisons de l'épidémie une "société de contrôle permanent", et préféré parler d'une "société de vigilance" ou de "responsabilité". 

Le pass restera provisoire, a-t-il aussi assuré : "c'est évident puisque je ne pense pas qu’on aille pour toute éternité avec ce virus".

Entretien Macron: président «égocentré», exercice de «propagande», dénoncent les oppositions

"Interview Potemkine" d'un président "égocentré", "propagande" hors décompte du temps de parole des candidats à la présidentielle: les oppositions continuent de critiquer jeudi l'entretien télévisé la veille d'Emmanuel Macron, qui n'a pas officialisé sa candidature à la présidentielle.

"Un moulin à paroles égocentré, tiède et sans souffle. Sans un mot sur la catastrophe en cours en Outre-mer. Sans un mot sérieux sur les crises écologiques et sociales. Ni la paix dans le monde, ni la guerre du Mali. Bavardage hors-sol", a jugé le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon dans un tweet.

"Macron devait parler de la France. Il parle de Macron. 67 millions d'absents ce soir: les Français, leurs colères, leurs attentes, leurs espoirs", a déploré Ian Brossat, porte-parole du candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel.

"+Où va la France ?+ Il ne l'a pas dit", a déploré le député et porte-parole du PS Boris Vallaud en référence au titre de l'émission. "Demain, on va passer du +quoi qu'il en coûte+ à une question simple: qui va payer?", s'est-il inquiété.

Le premier secrétaire Olivier Faure a accusé le chef de l'Etat de "réinvente(r) l'interview Potemkine", avec un discours: "+J'ai appris, j’ai changé et c’est pour ça que je vais continuer comme avant+", a-t-il raillé dans un tweet.

"On attendait le Président sur l’essentiel: la France. On l’a eu sur l’accessoire: lui-même", a lâché le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, sur Twitter également.

Pour le maire d'extrême droite de Béziers (Hérault) Robert Ménard, "c'était le +en même temps+: en même temps président et en même temps candidat", a-t-il estimé sur RMC vendredi en relevant "l'envie" selon lui du président de "faire une espèce de mea culpa, mais ça sonne faux, et il n'y a pas une réflexion sur le fond".

A droite, le député LR Eric Ciotti a critiqué "une émission de propagande de la part d'un candidat", une "interview (qui) pose un vrai problème démocratique".

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a critiqué "Jupiter convoquant les Français à venir le voir se contempler dans le miroir des caméras", ou "l’évidence d’une candidature".

"Vive l’ORTF", a lancé le secrétaire général des Républicains Pierre-Henri Dumont, qui y a vu une "grande opération de désamorçage de tout ce qui sera potentiellement reproché à Emmanuel Macron durant sa future campagne présidentielle", le tout "en prime time sur la 1ere chaîne de France et en dehors du temps de parole dévolu par le CSA à chaque candidat". 

M. Macron est aussi revenu sur l'épisode des masques au début de la crise du Covid-19 et particulièrement le stock insuffisant pour répondre aux besoins. "Il y avait une tradition de stockage des masques, nous nous disions que nous en aurions toujours, car ils viennent en 24 heures" depuis l'Asie, a rappelé Emmanuel Macron.

Pour le chef de l'Etat, la pénurie de masques a révélé "notre seconde vulnérabilité, après celle du vivant" : celle induite par la mondialisation.

 "Pas la loi de la jungle"

Le chef de l'Etat, élu en 2017 avec la promesse de dépasser le clivage droite-gauche, explique que son projet était bâti sur "le triptyque libérer/protéger/ unifier". "Je ne crois pas dans la sauvagerie, je ne suis pas pour la loi de la jungle! Je suis pour la responsabilité, le mérite, mais également l’entraide et la solidarité lorsque les coups durs sont là", détaille-t-il.

Emmanuel Macron justifie ainsi le "quoi qu'il en coûte" mis en place en 2020 après l'explosion de la pandémie. Cette politique a été possible "parce que nous avions une crédibilité, une solidité, liées aux réformes du marché du travail, à l’attractivité rebâtie".

Stoppée par la crise sanitaire, la réforme des retraite devra être relancée, a-t-il jugé, mais en allant "vers un système simplifié" avec "grosso modo trois grands régimes", pour la fonction publique, pour les salariés du privé et pour les indépendants. Il a reconnu que les faire passer de 42 à un seul, comme il en avait l'intention initialement, était "trop anxiogène".

M. Macron a vigoureusement rejeté l'image de "président des riches" qui lui colle à la peau, affirmant être au contraire un président qui "protège" et "unifie".

Emmanuel Macron a réuni 3,8 millions de téléspectateurs sur TF1

L'interview d'Emmanuel Macron diffusée sur TF1 mercredi soir a rassemblé 3,8 millions de téléspectateurs, selon les données de Médiamétrie, un score d'audience bien en-deçà de ceux enregistrés lors des précédentes allocutions du chef de l'Etat.

Cet entretien, d'une durée de deux heures, durant lequel le président de la République a notamment exposé son bilan de quinquennat aux journalistes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin a réalisé une part d'audience de 18,3% sur la première chaîne.

Au plus haut, les téléspectateurs ont été jusqu'à 4,6 millions à regarder l'entretien, mentionne dans un tweet le groupe TF1. L'émission intitulée "Emmanuel Macron, où va la France ?" était également diffusée sur LCI, chaîne d'information en continu du groupe.

Sa diffusion, à quatre mois de l'élection présidentielle, a suscité de vifs débats entre opposants et soutiens au chef de l'Etat sur le respect du principe d'équité du temps de parole entre candidats, Emmanuel Macron ne s'étant pas déclaré officiellement candidat.

Ce score d'audience est bien inférieur à celui des précédentes allocutions du chef de l'Etat liées à la gestion de la crise sanitaire. Sa dernière intervention du 10 novembre avait ainsi été suivie par 8,1 millions de téléspectateurs uniquement sur TF1.

Par ailleurs, Emmanuel Macron est revenu sur ses propos les plus mal perçus, comme "ceux qui ne sont rien" ou le travail qu'on trouverait "en traversant la rue". Il a reconnu avoir "blessé des gens", en cherchant à "bousculer les choses".

Le président de la République a également été interrogé sur le sujet de l'immigration, un thême central aux débats de la campagne. « Je ne crois pas au grand remplacement, ça n'existe pas », a-t-il martelé. Concernant la laïcité : « Ce n’est pas l’effacement des religions, ce n’est le combat contre telle ou telle religion. C’est faux. C’est le respect de la dignité de chacun ».

Cette émission intitulée "Où va la France?", enregistrée dimanche dans la salle des fêtes de l'Elysée, a mis en fureur adversaires et partisans du président à moins de quatre mois de la présidentielle. L'opposition a dénoncé une atteinte à l'"équité" du temps de parole tandis que la majorité défendait le droit du président à s'expliquer face aux Français.

Plusieurs prétendants à l'Elysée ont fait appel à l'arbitre, en saisissant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Réagissant à chaud, le socialiste Boris Vallaud a déclaré voir dans cette émission un "confessionnal à ciel ouvert et pas une idée neuve".

(Avec AFP)


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.