Une femme membre de la Choura reçoit la «Légion d'honneur» française

Al-Helaissi en compagnie de l'ambassadeur de France en Arabie saoudite Ludovic Pouille. (Photo fournie).
Al-Helaissi en compagnie de l'ambassadeur de France en Arabie saoudite Ludovic Pouille. (Photo fournie).
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

Une femme membre de la Choura reçoit la «Légion d'honneur» française

  • Al-Helaissi fait partie des trente premières femmes à rejoindre le Conseil saoudien de la Choura
  • Plus de 500 Saoudiens ont reçu l'une des deux distinctions depuis que la France a établi pour la première fois des relations diplomatiques officielles avec le Royaume

RIYAD: Le gouvernement français a décerné à la Dr Hoda al-Helaissi le grade de Chevalier de la Légion d'honneur.

C’est la première Saoudienne qui reçoit cette distinction en reconnaissance de sa contribution au renforcement des relations entre l'Arabie saoudite et la France.

 

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Al-Helaissi fait partie des trente premières femmes à rejoindre le Conseil saoudien de la Choura, et son adhésion au Conseil a été renouvelée au cours des deux sessions suivantes.

«Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude et ma fierté d'avoir reçu un si grand honneur», a confié Al-Helaissi, membre du Conseil de la Choura et de la commission des affaires étrangères au sein de la Choura, lors de son discours, après avoir reçu la distinction à l’ambassade de France.

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«Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude et ma fierté d'avoir reçu un si grand honneur», a confié Al-Helaissi. (Fournie)

La Légion d'honneur, qui est la plus haute décoration française, a été créée en 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle est divisée en cinq grades de distinction croissante: chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand-croix.

Plus de 500 Saoudiens ont reçu l'une des deux distinctions depuis que la France a établi pour la première fois des relations diplomatiques officielles avec le Royaume dans les années 1930.

«C'est un honneur pour moi d'être parmi les noms éminents dont les efforts ont été écrits sur les pages de l'histoire du mérite militaire et civil, et d'être mentionnée aux côtés des noms de grandes personnalités qui ont laissé leur empreinte dans de nombreux domaines», a déclaré Al-Helaissi.

Al-Helaissi fait partie des trente premières femmes à rejoindre le Conseil saoudien de la Choura, et son adhésion au Conseil a été renouvelée au cours des deux sessions suivantes.

 

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Une vue de la cérémonie. (Photo fournie).

«Je tiens à exprimer mes sincères remerciements et ma gratitude au gardien des Deux Saintes Mosquées, le roi Salmane, ainsi qu’au prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour leur confiance», a-t-elle affirmé.

«Je ne sais par où commencer pour pouvoir exprimer tout ce que j'ai appris au cours de ces années. Dès la première année de mon entrée au conseil, j'ai choisi de participer à la commission des affaires étrangères du conseil de la Choura, ainsi qu'au comité d'amitié des francophones», a-t-elle précisé.

Al-Helaissi a déclaré que sa participation au Conseil de la Choura a joué un rôle important dans sa connaissance de nombreux parlementaires et personnalités éminentes du monde entier. Elle a également souligné comment sa participation a contribué à lui faire visiter de nombreux pays en vue de renforcer les relations bilatérales entre le Royaume et ces pays.

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Hoda Al-Helaissi recevant la légion d'honneur. (Photo fournie).

Depuis 2011, Al-Helaissi est membre du conseil d'administration de l'Alliance française d'Arabie saoudite.

«Sur le plan personnel, la France, sa culture et sa langue tiennent une place particulière dans mon cœur. Grâce à mes parents, j'ai eu la chance d'être scolarisée au Lycée français de Londres.»

Elle a déclaré que, depuis son plus jeune âge, elle a réalisé à quel point la France a eu un impact important sur le monde, même si le reste du monde avait aussi beaucoup à offrir. Son défunt père a été ambassadeur dans différents pays et sa mère a joué un rôle important en lui faisant découvrir la France et son important rôle culturel.

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Al-Helaissi fait partie des trente premières femmes à rejoindre le Conseil saoudien de la Choura, et son adhésion au Conseil a été renouvelée au cours des deux sessions suivantes. (Fournie)

Al-Helaissi a remercié la France et l'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, ainsi que l'ancien ambassadeur, François Goyette, pour la consolidation des relations entre les deux pays.

«Nous vivons aujourd'hui une étape difficile de l'histoire humaine, pleine de défis et de menaces, que ce soit à cause de la pandémie du coronavirus qui a changé notre mode de vie, ou de l'extrémisme qui alimente le racisme et l'intolérance, ou encore le changement climatique dont l'impact augmente de jour en jour en jour. La coexistence avec les autres est devenue inévitable à l'ère de la mondialisation», a-t-elle déclaré.

«Nous devons collaborer avec les partenaires internationaux pour prospérer et faire face aux menaces qui pèsent sur l'humanité et la civilisation humaine afin que nous puissions créer un monde meilleur pour nos enfants et petits-enfants.»

«Nous partageons tous des valeurs universelles et, grâce à un travail acharné et un esprit de paix et d'humanité, nous pourrons, si Dieu le veut, apporter un réel changement», a-t-elle déclaré.

Al-Helaissi s'est spécialisée en français et a rejoint la King Saud University pour enseigner la langue et la culture françaises, ainsi que l'anglais, pendant vingt-trois ans. Elle y a également occupé, pendant quatorze ans, le poste de directrice du département des langues et de la traduction qui, à l'époque, ne comprenait que l'anglais.

Al-Helaissi a dit un jour à Arab News: «Ce que nous sommes aujourd'hui est le résultat de notre passé, tout comme demain sera le résultat de notre aujourd'hui.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite condamne l’attaque contre un convoi humanitaire au Soudan

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  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères « rejette catégoriquement » tout acte menaçant la sécurité des civils et des travailleurs humanitaires
  • La Ligue musulmane mondiale condamne également fermement l’attaque contre le convoi d’aide

​​​​​​RIYAD: L’Arabie saoudite a condamné jeudi une attaque survenue la veille contre un convoi d’aide du Programme alimentaire mondial dans la région du Darfour-Nord, au Soudan.

Trois camions ont pris feu lorsque le convoi, composé de 16 véhicules, a été ciblé mercredi alors qu’il tentait de livrer de l’aide dans une zone frappée par la famine au nord d’El-Fasher.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume rejetait catégoriquement « tout ce qui menace la sécurité et la sûreté des civils, ainsi que des travailleurs humanitaires et de secours ».

Il a ajouté : « Le Royaume appelle toutes les parties soudanaises à respecter les engagements pris dans la Déclaration de Djeddah du 11 mai 2023, notamment la protection des civils et la sécurisation des corridors humanitaires. »

La Ligue musulmane mondiale (LMM) a également fermement condamné l’attaque, la qualifiant de « violation grave des valeurs religieuses et du droit international, alors que le peuple soudanais subit les ravages de la guerre », selon l’agence de presse saoudienne SPA.

Dans un communiqué, la LMM a exhorté les parties en conflit à se conformer aux dispositions de la Déclaration de Djeddah, signée en mai 2023, et à accorder la priorité à « un dialogue sérieux et constructif » en vue d’une solution politique au conflit.

La Déclaration de Djeddah, parrainée par l’Arabie saoudite et les États-Unis, a été signée en mai 2023 par les deux principaux belligérants de la guerre civile : les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide.

Elle engageait les deux camps à garantir la libre circulation de l’aide humanitaire à travers le pays.

Le conflit, déclenché en avril 2023, est à l’origine de l’une des pires crises humanitaires mondiales. Le Darfour-Nord est le théâtre des combats les plus violents, mettant plus d’un million de personnes au bord de la famine. À l’échelle nationale, 25 millions de Soudanais souffrent de la faim aiguë.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: Netanyahu ordonne des négociations pour libérer les otages, l'armée pilonne Gaza-ville

De la fumée s'élève après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, jeudi, dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire sur le territoire dévasté. (Reuters)
De la fumée s'élève après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, jeudi, dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire sur le territoire dévasté. (Reuters)
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  • Benjamin Netanyahu a ordonné l’ouverture de négociations pour la libération de tous les otages détenus à Gaza, dans le cadre d’une proposition de trêve de 60 jours soutenue par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis
  • Malgré cette ouverture diplomatique, l’armée israélienne poursuit ses préparatifs pour une offensive massive sur Gaza-ville, dernier bastion stratégique du Hamas, aggravant la crise humanitaire sur place

Jérusalem: Benjamin Netanyahu a ordonné jeudi l'ouverture de négociations pour libérer "tous" les otages à Gaza, en réponse à une nouvelle proposition de trêve dans le territoire palestinien, où l'armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza en vue d'une offensive annoncée.

"J'ai donné des instructions pour lancer immédiatement des négociations pour la libération de tous nos otages et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël", a déclaré le Premier ministre.

Sans la citer explicitement, il répondait ainsi à la dernière proposition des médiateurs - Egypte, Qatar et Etats Unis - en vue d'un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, ravagé par plus de 22 mois d'une guerre qui y a fait des dizaines de milliers de morts.

Le plan a été accepté lundi par le Hamas, dont l'attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché le conflit. Il prévoit selon des sources palestiniennes une trêve de 60 jours durant laquelle doivent être liberés en deux temps les otages du 7-Octobre toujours captifs à Gaza, au nombre de 49 dont 27 morts selon l'armée.

M. Netanyahu a en parallèle affirmé être sur le point d' "approuver les plans" militaires "visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza", la plus grande du territoire palestinien, considérée comme un des derniers bastions du Hamas, et à "vaincre" ce dernier.

- "Evacuation complète" -

Signalant que cette offensive pourrait être imminente, l'armée a annoncé avoir commencé à appeler hôpitaux et responsables médicaux de Gaza-ville pour les prévenir d'une prochaine "évacuation complète" et leur enjoindre de "préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud".

L'armée a dit avoir assuré ces interlocuteurs qu'elle leur fournirait "un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital".

Le ministère de la Santé de Gaza, sous l'autorité du Hamas, a rejeté ces exigences, affirmant que cela "affaiblirait ce qui reste du système de santé", et "priverait plus d'un million de personnes de leur droit aux soins médicaux".

Cinq divisions doivent, selon l'armée, participer à l'assaut contre Gaza-ville et ses environs. L'armée va aussi rappeler pour début septembre 60.000 réservistes supplémentaires.

Le ministre de la Défense Israël Katz a approuvé mercredi l'opération, l'armée disant être désormais positionnée "en périphérie" de Gaza-ville.

- 48 morts selon la Défense civile -

Sur le terrain, les bombardements ont continué à Gaza-ville, en particulier dans les secteurs périphériques de Jabalia et Nazla (nord-ouest) et de Sabra, un quartier oriental déja pilonné depuis une semaine comme celui voisin de Zeitoun, selon des témoins.

Une journaliste de l'AFP, du côté israélien de la frontière a entendu jeudi de très fortes explosions provenant de la ville de Gaza, dont au moins une après un bombardement par un avion militaire.

Des panaches de fumée étaient visibles s'élevant vers le ciel, et le rythme des explosions s'est accéléré en début de soirée.

Débarqués par camions, près d'une centaine de soldats ont pris place à bord d'un convoi d'une trentaine d'engins blindés stationnés sur la frontière, où l'activité militaire semblait néanmoins relativement normale.

La Défense civile de Gaza a fait état d'au moins 48 personnes tuées jeudi par des tirs et bombardements israéliens. Comme elle le fait quotidiennement, l'armée a rejeté ce bilan.

Le cabinet de sécurité présidé par M. Netanyahu a approuvé début août un plan de conquête de Gaza-ville et des camps de réfugiés du centre du territoire, pour prendre le contrôle sécuritaire de toute la bande de Gaza et libérer les otages.

Israël contrôle aujourd'hui environ 75% du territoire palestinien, dont les plus de deux millions d'habitants assiégés et affamés, confrontés à une catastrophe humanitaire.

- "Sauver les otages" -

La proposition des médiateurs prévoit une trêve de 60 jours, la remise de 10 otages vivants et des dépouilles de 18 otages décédés en échange de la libération de prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée de plus d'aide humanitaire à Gaza, selon des sources du Hamas et du Jihad islamique, son allié.

Les captifs restants seraient libérés lors d'une deuxième échange, dans le délai de la trêve, durant laquelle doivent se tenir des négociations en vue d'un cessez-le-feu permanent.

Les proches d'otages plaident pour qu'Israël accepte cette proposition, "qui peut sauver des otages" souligne Lishay Miran Lavi, épouse du captif Omri Miran. son rejet par Israël "condamnerait les otages vivants à mort et les morts à l'oubli", a-t-elle mis en garde.

Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d'otages ou de corps de captifs en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Mais les efforts des médiateurs ont échoué jusque-là à aboutir à un cessez-le-feu durable à Gaza.


Le ministère saoudien des affaires étrangères accuse Israël de "génocide" à Gaza

Une femme palestinienne est assise à côté de ses affaires sur le site d'une frappe israélienne sur un camp de tentes abritant des personnes déplacées, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 21 août 2025. (Reuters)
Une femme palestinienne est assise à côté de ses affaires sur le site d'une frappe israélienne sur un camp de tentes abritant des personnes déplacées, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 21 août 2025. (Reuters)
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  • Le ministère condamne les "crimes" de Tel-Aviv concernant l'expansion des colonies et le déplacement des Palestiniens

RIYAD : Le ministère saoudien des Affaires étrangères a accusé Israël d'actes équivalant à un "génocide" à Gaza, dans un communiqué publié sur X jeudi.

Le Royaume "condamne avec la plus grande fermeté la persistance des autorités d'occupation israéliennes dans leurs crimes contre le peuple palestinien et sa terre occupée".

Tel-Aviv continue de "déplacer" les Palestiniens sur leurs terres et de les empêcher de créer un État indépendant.

"Cela inclut l'expansion continue de la construction de colonies autour de Jérusalem occupée, ainsi que l'expansion de leurs opérations et de leurs agressions, qui s'apparentent à des crimes de génocide contre des civils sans défense dans la bande de Gaza", a déclaré le ministère.

Le ministère a condamné ce qu'il a qualifié de "graves violations du droit international" et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

La "mise en œuvre de ces plans israéliens dangereux ... sans dissuasion" menace la "sécurité et la stabilité" régionales et la "légitimité de l'ordre international", a déclaré le ministère.

Israël est actuellement accusé de crimes de guerre et de génocide par la Cour internationale de justice. En outre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la défense Yoav Gallant.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com