Omicron: Biden prédit un «hiver de maladie grave et de mort» aux non-vaccinés

«La seule vraie protection est de recevoir votre injection», a dit le président américain. (Photo, AFP)
«La seule vraie protection est de recevoir votre injection», a dit le président américain. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Omicron: Biden prédit un «hiver de maladie grave et de mort» aux non-vaccinés

  • L'administration américaine affirme se concentrer plutôt sur la vaccination que sur de nouvelles mesures restrictives pour l'heure
  • Il est «de la plus haute importance» de recevoir une dose de rappel pour les personnes vaccinées, et de «recevoir la première dose» pour les autres

WASHINGTON : Joe Biden a mis en garde contre "un hiver de maladie grave et de mort" pour les personnes non vaccinées, avec l'explosion du variant Omicron de la Covid-19, et appelé les Américains à se faire vacciner, alors que partout dans le monde les restrictions se multiplient.

"La seule vraie protection est de recevoir votre injection", a dit le président américain, insistant sur le fait que le variant Omicron est "là" et va "se mettre à circuler beaucoup plus rapidement aux Etats-Unis".

Il est "de la plus haute importance" de recevoir une dose de rappel pour les personnes vaccinées, et de "recevoir la première dose" pour les autres, a encore déclaré le président du pays le plus endeuillé au monde, avec plus de 800 000 morts sur un bilan mondial qui désormais dépasse les cinq millions.

L'administration américaine affirme se concentrer plutôt sur la vaccination que sur de nouvelles mesures restrictives pour l'heure.

Mais les mesures de restriction des voyages se multiplient, du Canada au Maroc, de l'Irlande à la France, face à Omicron.

À l'approche des fêtes de fin d'année, la France va rétablir à partir de samedi l'obligation de justifier de "motifs impérieux" pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni, où les contaminations ont atteint jeudi un nouveau record, avec 88 000 cas de Covid-19 en 24 heures.

L'objectif de ces restrictions est de "ralentir au maximum l'arrivée de cas de variant Omicron sur notre sol, le temps qu'on vaccine avec des doses de rappel", a insisté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

En Angleterre, le calendrier de la Premier League a été chamboulé jeudi par les nombreux cas de Covid touchant pusieurs équipes de football, six rencontres ayant été reportées sur la fin de semaine. Tottenham, Leicester, Manchester United, Brentford, Watford... La liste des clubs dont les effectifs sont décimés par le coronavirus s'allonge d'heure en heure.

La reine Elizabeth II, âgée de 95 ans, a de son côté renoncé à sa traditionnelle réunion de famille, qui devait rassembler une cinquantaine de personnes mardi au château de Windsor.

Cette flambée épidémique liée au variant Omicron a poussé les Britanniques à bouleverser leurs plans pour les fêtes de Noël, avec "Christmas parties" d'entreprises annulées et projets de voyage en France qui tombent à l'eau.

«Course contre la montre»

À Bruxelles, la difficile coordination face à la progression du nouveau variant était au coeur du sommet des dirigeants des Vingt-Sept jeudi, alors qu'Omicron pourrait devenir dominant en Europe d'ici mi-janvier, selon la Commission européenne.

Les ministres de la Santé des pays du G7 ont appelé eux aussi jeudi à la coopération face au variant Omicron du coronavirus, qu'ils ont qualifié de "plus grande menace actuelle pour la santé publique mondiale".

Certains pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce imposent déjà aux voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test négatif pour pouvoir entrer sur leur territoire.

C'est une course contre la montre", a commenté le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Quelque 67% de la population européenne est pleinement vaccinée mais ce taux est inférieur à 50% dans trois pays (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie).

Au Brésil, a été approuvée jeudi l'utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech contre la Covid-19 pour des enfants de 5 à 11 ans, comme l'ont fait récemment d'autres pays à travers le monde. Mais le président Jair Bolsonaro, lui-même non vacciné, a demandé "officieusement" le nom des personnes ayant approuvé cette mesure.

Le Danemark est pour sa part devenu jeudi le premier pays de l'UE à autoriser le traitement anti-Covid molnupiravir du laboratoire américain Merck, pour les patients à risque présentant des symptômes.

Parallèlement, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé deux nouveaux traitements contre la Covid-19, qui réduisent "considérablement" les hospitalisations chez les patients à risque.

L'agence a par ailleurs approuvé l'utilisation en cas d'urgence dans l'UE de la pilule anti-Covid de Pfizer, qui n'a pas encore reçu une autorisation complète de mise sur le marché. 

Un comité américain d'experts indépendants a de son côté appelé jeudi les autorités sanitaires américaines à recommander de privilégier les vaccins contre la Covid-19 de Pfizer et de Moderna par rapport à celui de Johnson & Johnson pour tous les adultes, après la publication de nouvelles données sur des cas de thrombose.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.