Le Liban mettra en place plus de postes de contrôle pour lutter contre les vols

Une vue panoramique de nuit de Beyrouth, la capitale du Liban (Photo, Shutterstock)
Une vue panoramique de nuit de Beyrouth, la capitale du Liban (Photo, Shutterstock)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Le Liban mettra en place plus de postes de contrôle pour lutter contre les vols

  • Les vols à travers le pays représentent un autre problème grave pour la population libanaise
  • Selon des statistiques récentes, au moins une personne se suicide au Liban toutes les 48 heures

BEYROUTH: Le Conseil central de sécurité du Liban a décidé jeudi de mettre en place «davantage de postes de contrôle pour prévenir les vols répétés dans diverses régions».

Cette décision a été prise en réponse à l'augmentation récente des vols à la tire, des vols de véhicules et même des cambriolages de domiciles, alors que les coupures de courant plongent les rues du Liban dans l'obscurité. Cela a encouragé les voleurs à se déplacer librement la nuit, même dans les zones sécurisées du Hezbollah.

Le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, a fait cette annonce à la suite d’une réunion avec tous les chefs des services de sécurité au Liban.

«Les voleurs et les perturbateurs, seront poursuivis et traduits en justice», a-t-il assuré. «Ils ne seront en sécurité dans aucune région.»

Le Liban «est une seule nation et ne devrait pas avoir de foyers qui aident les criminels et les fugitifs à échapper à la loi», a averti Mawlawi.

L'activiste Fadi Nazzal a tweeté: «Une vague de vols à la tire et de cambriolages a frappé la banlieue sud de Beyrouth. Plus de 10 personnes que je connais personnellement ont été attaquées et volées. Sous les yeux des services de sécurité, les hommes recherchés errent librement.»

Les vols à travers le pays représentent un autre problème grave pour la population libanaise.

Mercredi soir, l'armée libanaise a arrêté un gang à Al-Amrousiyah, quartier considéré comme affilié au Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le gang avait commis la veille un vol à main armée dans la succursale de la banque Byblos à Zalka et tiré sur son directeur. Ils ont également ouvert le feu sur l'armée pendant le raid.

L'armée a signalé que deux membres du gang sont morts sur les lieux en tentant de s'échapper en sautant d'un balcon du cinquième étage, tandis que le troisième membre du gang a été arrêté.

Mawlawi a demandé à la Sûreté générale libanaise de prendre des mesures pour expulser les membres du groupe bahreïni Al-Wefaq, qui avait tenu une conférence de presse à Beyrouth au cours de laquelle il a offensé le Royaume de Bahreïn. Ce groupe a des liens étroits avec le Hezbollah.

Après la réunion du Conseil central de sécurité, Mawlawi a expliqué cette mesure en disant: «Nous prenons les décisions nécessaires dans l'intérêt de l'État libanais.»

Les partisans du Hezbollah se sont rendus sur les réseaux sociaux pour critiquer la décision de Mawlawi, accusant le gouvernement de prendre des mesures anti-Hezbollah.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré jeudi: «Le Liban adhère à ses liens étroits avec les pays arabes frères, en particulier les États du Golfe.»

Le Liban «ne sera pas une plate-forme pour insulter un pays arabe ou s'ingérer dans ses affaires», a-t-il affirmé.

Pendant ce temps, Beyrouth a annoncé une campagne visant à réduire le nombre croissant de mendiants dans les rues de Beyrouth, en particulier dans les zones où se trouvent des restaurants et des magasins.

«Ces mendiants harcèlent délibérément les passants», a indiqué la municipalité.

«Les gardes municipaux poursuivent les fouilleurs de poubelles qui retirent les ordures des conteneurs désignés et les jettent dans les rues, provoquant la prolifération d'insectes et de rongeurs et l'émission d'odeurs désagréables.»

La détérioration des conditions économiques a conduit jeudi les chauffeurs des transports publics à descendre dans la rue pour protester.

Plus tard dans la journée, un homme est décédé à Baalbek des suites de brûlures graves après s’être aspergé d'essence et s’être immolé par le feu pour protester contre les conditions de vie difficiles.

Le Programme national pour la santé mentale, l'Organisation mondiale de la santé et Embrace, une ONG qui œuvre à la sensibilisation à la santé mentale au Liban et au Moyen-Orient, ont révélé lors d'une conférence qu'ils ont tenue récemment à Beyrouth que «l'effondrement psychologique touche les Libanais de tous âges, augmentant le risque de suicide».

Selon des statistiques récentes, au moins une personne se suicide au Liban toutes les 48 heures.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nucléaire : Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à entamer des négociations sans « préconditions »

Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025.  (Photo de Joe Klamar / AFP)
Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025. (Photo de Joe Klamar / AFP)
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  • es ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.
  • Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

PARIS : Selon une source diplomatique française, les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.

Lundi soir, Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul ont eu un entretien avec la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, et ont en outre « appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire », comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a fait état d'un appel entre le ministre iranien des Affaires étrangères et chef négociateur pour le nucléaire et ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas. 

Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que l'UE, sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les États-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année, qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations était prévu la semaine dernière, mais il a été annulé après les frappes israéliennes.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, que des experts considèrent comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été transmis par les ministres français, britannique et allemand à Israël « sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, les infrastructures et les populations civiles », selon une source diplomatique française.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.