Covid: un Conseil de défense pour limiter les risques à Noël

Des patineuses au marché de Noël d'Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 7 décembre 2021. (AFP)
Des patineuses au marché de Noël d'Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 7 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Covid: un Conseil de défense pour limiter les risques à Noël

  • La validité des tests pour se rendre en France depuis le Royaume-Uni va être réduite de 48 heures à 24 heures
  • Avant même la tenue de ce conseil, le gouvernement a annoncé jeudi que la France allait durcir ses conditions d'accès pour les voyageurs

PARIS : Face à une cinquième vague fulgurante et un variant Omicron très contagieux en embuscade, le gouvernement réunit vendredi un nouveau conseil de défense sanitaire avant d'annoncer peut-être de nouvelles mesures d'ici les fêtes.

Ce conseil de défense a été décidé mercredi par l'Elysée. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal n'a alors pas exclu "de nouvelles décisions d'ici la fin de la semaine (...) pour prendre les mesures qui s'imposent". 

Il avait mentionné une accélération de la campagne vaccinale, le renforcement des contrôles aux frontières et la mise en place de recommandations pour les fêtes de famille.

Avant même la tenue de ce conseil, le gouvernement a annoncé jeudi que la France allait durcir ses conditions d'accès pour les voyageurs  en provenance du Royaume-Uni afin de limiter la propagation du variant Omicron.

La validité des tests pour se rendre en France depuis le Royaume-Uni va être réduite de 48 heures à 24 heures, a précisé Gabriel Attal, et les motifs de voyage seront "limités aux résidents français et à leurs familles". Les déplacements de "tourisme ou professionnels pour des personnes qui ne sont pas résidentes en France seront limités".

Confronté à une flambée des contaminations liée au variant Omicron, le Royaume-Uni a enregistré jeudi 88.376 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie pour le deuxième jour consécutif.

"Il ne faut pas se leurrer: il y a un moment où ce variant va envahir la planète comme son prédécesseur le variant Delta", a reconnu jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.

« Noël en famille »

Avec cette nouvelle menace, le gouvernement redoute en fait "une vague dans la vague".

La cinquième vague causée en France par le variant Delta, déjà très contagieux, continue, elle, de déferler.

Jeudi, 60.866 nouveaux cas ont été diagnostiqués alors que la veille le nombre de nouveaux cas (65.713) avait atteint un niveau sans précédent depuis début avril. Leur moyenne des sept derniers jours, plus parlante pour éviter les fluctuations quotidienne, a poursuivi sa hausse à 50.703.

Le gouvernement redoute une saturation des hôpitaux à l'approche des fêtes de fin d'année, en raison notamment de personnels en congés pendant cette période.

D'autant qu'une troisième menace pèse: l'arrivée de la grippe. 

Pour répondre à ces défis, le gouvernement devrait de nouveau miser sur une accélération de la vaccination et de la dose de rappel, qui pourrait protéger en partie du variant Omicron. 

Réduire le délai de cinq mois entre la deuxième et la troisième dose pour aller vers quatre mois, comme d'autres pays l'ont fait, pourrait être une piste "intéressante", selon le ministre de la Santé.

"Quand toutes les personnes qui doivent être vaccinées avant le 15 janvier l'auront été, probablement qu’en janvier on peut discuter le raccourcissement de ce délai", a déclaré jeudi soir M. Véran au cours de l'émission C à Vous.

La vaccination pour tous les enfants de 5 à 11 ans devrait aussi être prochainement proposée.

Mais le sujet est sensible et le gouvernement attend encore les avis de la Haute autorité de santé (HAS) et du comité consultatif national d'éthique (CCNE). Ce dernier va être publié ce vendredi. 

M. Véran a par ailleurs indiqué que les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) aux Etats-Unis donneraient le 21 décembre "tous les résultats en vie réelle de la vaccination chez les enfants en termes d'efficacité et d'assurance (...) qu'il n'y a pas d'effet indésirable".

La HAS et le comité d'orientation de stratégie vaccinale, "tout ce monde-là nous répond dans la semaine qui vient", a-t-il ajouté.

Plus des deux tiers (68%) des parents d'enfants âgés de 5 à 11 ans sont opposés à la vaccination des enfants, dont 47% très opposés, selon un sondage Elabe pour L'Express, BFMTV et SFR publié jeudi.

A quelques jours des fêtes, le gouvernement devrait aussi renouveler ses conseils de prudence aux Français, et recommander vaccination, tests (notamment des autotests), gestes barrières et limitation du nombre de convives à table. 

Mais, les Français "fêteront Noël en famille", a promis Olivier Véran.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.