Covid: une vaste étude confirme un lien entre le vaccin Moderna et de rares problèmes cardiaques

Dans cette photo prise le 15 décembre 2021 : le vaccin Moderna Covid-19 sur le point d'être administré dans une clinique de vaccination à Los Angeles, en Californie.(AFP)
Dans cette photo prise le 15 décembre 2021 : le vaccin Moderna Covid-19 sur le point d'être administré dans une clinique de vaccination à Los Angeles, en Californie.(AFP)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Covid: une vaste étude confirme un lien entre le vaccin Moderna et de rares problèmes cardiaques

  • Le vaccin anti-Covid de Moderna fait courir un petit risque de problèmes cardiaques, mais sans conséquence grave, montre une étude publiée jeudi
  • Ces conclusions vont dans le sens de précédentes études qui ont poussé plusieurs autorités sanitaires, dont celles de France et du Danemark, à suspendre l'usage du vaccin Moderna pour les plus jeunes

PARIS : Le vaccin anti-Covid de Moderna fait courir un petit risque de problèmes cardiaques, mais sans conséquence grave, montre une étude publiée jeudi et effectuée sur toute la population danoise.

Cette étude, publiée dans le British Medical Journal (BMJ), fait aussi état de risques cardiaques liés au vaccin Pfizer, mais uniquement chez les femmes.

"La vaccination avec (Moderna) est associée à un risque plus élevé de myocardite ou de péricardite chez les Danois, en premier lieu les 12-39 ans", résument les auteurs.

La myocardite et la péricardite sont des inflammations du coeur. La première touche le myocarde, principal muscle cardiaque, et la seconde le péricarde, la membrane qui enveloppe le coeur.

Ces conclusions vont dans le sens de précédentes études qui ont poussé plusieurs autorités sanitaires, dont celles de France et du Danemark, à suspendre l'usage du vaccin Moderna pour les plus jeunes. L'Islande y a même mis fin pour tous les adultes.

Ce travail est le premier mené à l'échelle de la population de tout un pays, le Danemark étant en pointe du recueil et de l'exploitation des données de santé publique.

Selon cette étude, les risques de myocardites/péricardites apparaissent trois à quatre fois plus élevés chez les vaccinés Moderna, dans le mois qui suit la vaccination, que chez les vaccinés Pfizer/BioNTech.

Quant à ce dernier, "il n'est associé à un risque plus élevé de myocardite ou péricardite que chez les femmes", notent les chercheurs, s'avouant étonnés par cette conclusion.

Ils insistent en tout cas sur le fait que ces problèmes cardiaques restent rares, y compris chez les moins de 40 ans vaccinés par Moderna, puisqu'environ 0,005% d'entre eux seulement sont concernés.

Surtout, ces problèmes sont restés légers la plupart du temps et aucun décès ou arrêt cardiaque n'a été observé chez les vaccinés atteints de myocardite ou de péricardite.

Plus largement, le fait d'avoir reçu l'un de ces deux vaccins est même associé à un moindre risque de décès par arrêt cardiaque par rapport aux non-vaccinés, même s'il ne s'agit pas du critère principal évalué par l'étude.

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Incendies: le Canada doit s'attendre à un été «particulièrement intense», assure Trudeau

Cette image datant du 1er juin 2023, avec autorisation du gouvernement de la Nouvelle-Écosse au Canada, montre des pompiers Walter Scott et Zac Simpson pulvérisant le sol autour du lac Barrington, comté de Shelburne, Canada. (Photo, AFP)
Cette image datant du 1er juin 2023, avec autorisation du gouvernement de la Nouvelle-Écosse au Canada, montre des pompiers Walter Scott et Zac Simpson pulvérisant le sol autour du lac Barrington, comté de Shelburne, Canada. (Photo, AFP)
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  • Actuellement, 413 incendies de forêt ravagent le pays et plus de la moitié (249) sont considérés comme hors de contrôle
  • Le Canada, qui, de par sa situation géographique, se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes

Le Canada, confronté à l'un des printemps les plus catastrophiques sur le front des incendies, doit s'attendre à une saison estivale "particulièrement intense", a déclaré lundi le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Au total, à travers le pays, environ 26.000 personnes sont actuellement évacuées en raison de ces feux.

MONTREAL: "La saison des feux de forêt risque d'être particulièrement intense tout au long de l'été", a prévenu le chef du gouvernement canadien, lors d'une conférence de presse réunissant plusieurs ministres.

"Le risque d'incendies de forêt devrait augmenter en juin et rester exceptionnellement élevé tout au long de l'été dans l'ensemble du pays. Il en ressort que la saison déjà dévastatrice de cette année pourrait bien s'aggraver", a précisé le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

Les projections des autorités indiquent que "des conditions chaudes et sèches augmenteront le risque de feux de forêt dans la majeure partie du Canada" cet été.

Depuis le début de l'année, de nombreux incendies de forêt ont été recensés à travers le pays, de la Colombie-Britannique (ouest) à la Nouvelle-Ecosse (est) en passant par la Saskatchewan (centre) et environ 3,3 millions d'hectares ont déjà brûlé.

Le Canada reçoit de l'aide internationale pour combattre ces incendies historiques: des renforts ont été envoyés par l'Australie, les Etats-Unis, le Mexique, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud, tandis que la France a annoncé dimanche l'envoi "d'une centaine" de pompiers.

Actuellement, 413 incendies de forêt ravagent le pays et plus de la moitié (249) sont considérés comme hors de contrôle, a indiqué le ministre de la Protection civile, Bill Blair.

Trois provinces --l'Alberta, la Nouvelle-Ecosse et le Québec-- ont demandé l'aide du gouvernement fédéral pour lutter contre ces incendies.

Au Québec, environ 110 feux sont jugés hors de contrôle, d'après la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).

Le Canada, qui, de par sa situation géographique, se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes, dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique.


Quatre morts dans le crash d'un jet ayant déclenché l'alarme à Washington

Cette photo publiée par l'US Air Force montre un F-16 Fighting Falcon de la 20th Fighter Wing, Shaw Air Force Base, Caroline du Sud (Photo, AFP).
Cette photo publiée par l'US Air Force montre un F-16 Fighting Falcon de la 20th Fighter Wing, Shaw Air Force Base, Caroline du Sud (Photo, AFP).
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  • Deux chasseurs F-16 avaient été mobilisés en raison de l'absence de réponse de ce jet privé "Cessna 560 Citation V au-dessus de Washington et du nord de la Virginie"
  • L'appareil s'est ensuite écrasé dans une zone montagneuse du sud-ouest de l'Etat de Virginie, à environ 270 km de Washington

WASHINGTON: Les autorités américaines ont annoncé lundi la mort des quatre occupants d'un jet privé dont l'absence de réponse, alors qu'il volait dimanche près de Washington, avait déclenché l'intervention de deux chasseurs F-16, qui ont eux-mêmes généré un puissant bang supersonique au-dessus de la capitale fédérale.

"Aucun survivant n'a été découvert" par les secouristes lorsqu'ils ont atteint à pied le site du crash en Virginie peu avant 20H00 (00H00 GMT lundi), a indiqué à l'AFP la police de cet Etat de l'est des Etats-Unis, qui a mis fin aux recherches.

Deux chasseurs F-16 avaient été mobilisés en raison de l'absence de réponse de ce jet privé "Cessna 560 Citation V au-dessus de Washington et du nord de la Virginie", a relaté le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) dans un communiqué.

L'appareil s'est ensuite écrasé dans une zone montagneuse du sud-ouest de l'Etat de Virginie, à environ 270 km de Washington, selon l'aviation civile américaine (FAA).

L'intervention des chasseurs, qui en franchissant le mur du son ont provoqué un bruit tonitruant, a fait trembler fenêtres et murs à des kilomètres à la ronde, et notamment dans la capitale fédérale, suscitant nombre de questionnements sur les réseaux sociaux.

Dépressurisation

Selon plusieurs experts en aviation, le pilote du Cessna aurait pu avoir perdu connaissance en raison d'une dépressurisation de l'appareil.

Une telle cause avait été à l'origine d'un crash similaire en 1999 d'un avion de conception Learjet, qui avait vu la mort du golfeur Payne Stewart et de quatre autres personnes.

Lors de cet accident-là, le Learjet, qui devait relier la Floride au Texas, avait volé pendant des heures sur autopilote avant de se trouver à court de carburant et de s'écraser dans le Dakota du Sud, à plus de 1 500 km de sa destination prévue.

Dimanche, le propriétaire de l'entreprise au nom de laquelle le Cessna était enregistré, John Rumpel, a indiqué au quotidien Washington Post que toute sa famille se trouvait à bord, notamment sa fille ainsi qu'un petit-enfant et sa nounou.

En réponse à des messages de condoléances postés sur sa page Facebook, son épouse Barbara Rumpel a écrit: "Ma famille n'est plus de ce monde, ma fille et ma petite-fille."

Le jet avait décollé d'Elizabethton, dans le Tennessee (est), pour rejoindre Long Island, dans l'Etat de New York (nord-est), selon la FAA.

Le site internet de suivi de vols Flightradar24 a cependant indiqué que l'appareil avait fait demi-tour après avoir survolé Long Island pour se diriger vers le sud, passant au-dessus de Washington et de la Virginie.

Le Capitole des Etats-Unis et des bâtiments annexes à Washington "ont été brièvement placés en état d'alerte jusqu'à ce que l'avion quitte la zone", selon la police du Capitole.


UE: la présidence espagnole ne sera pas affectée par les élections, promet Sánchez

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez rencontre son homologue suédois Ulf Kristersson au palais de La Moncloa à Madrid le 5 juin 2023 (Photo, AFP).
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez rencontre son homologue suédois Ulf Kristersson au palais de La Moncloa à Madrid le 5 juin 2023 (Photo, AFP).
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  • Le dirigeant socialiste a pris tout le monde de court il y a une semaine en annonçant la convocation de ce scrutin, prévu initialement pour la fin de l'année
  • Pedro Sánchez devait s'exprimer le 13 juillet devant le Parlement européen pour exposer les grands axes de la présidence espagnole

MADRID: Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a voulu rassurer lundi ses partenaires européens en affirmant que les élections législatives anticipées, qu'il vient de convoquer pour la fin juillet, n'auront aucun impact sur la présidence espagnole du Conseil de l'UE.

Le dirigeant socialiste a pris tout le monde de court il y a une semaine en annonçant la convocation de ce scrutin, prévu initialement pour la fin de l'année, au lendemain de la défaite de la gauche espagnole face aux conservateurs aux élections municipales et régionales.

Programmées pour le 23 juillet, ces législatives tomberont en pleine présidence espagnole du Conseil de l'UE, qui commence le 1er juillet.

"Il n'y a aucun risque que les objectifs que nous nous sommes fixés pour cette présidence, avant la convocation de ces élections, ne soient pas remplis", a déclaré M. Sánchez au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue suédois Ulf Kristersson.

"Les objectifs sont définis. Et, en plus, il ne s'agit pas d'objectifs uniquement fixés par la présidence espagnole, ce sont des objectifs partagés par les autres Etats membres, par la Commission européenne", a souligné M. Sánchez.

"D'autres pays ont eu des élections au milieu de leur présidence et il n'y a eu absolument aucun problème", a-t-il encore dit.

M. Kristersson, dont le pays occupe actuellement la présidence tournante, a estimé que cela ne posait "aucun problème" et a cité l'exemple de la France, où la dernière présidentielle a eu lieu en avril 2022, en pleine présidence française du Conseil de l'UE.

Pedro Sánchez devait s'exprimer le 13 juillet devant le Parlement européen pour exposer les grands axes de la présidence espagnole mais Madrid a obtenu que ce discours soit repoussé au mois de septembre.

Il pourrait donc être prononcé par un nouveau Premier ministre si M. Sanchez perd les élections.