Une éclipse totale traverse le nord du continent américain

Les premiers stades d'une éclipse solaire totale montrent la lune passant devant le soleil à Bloomington, Indiana, le 8 avril 2024. (Photo, AFP)
Les premiers stades d'une éclipse solaire totale montrent la lune passant devant le soleil à Bloomington, Indiana, le 8 avril 2024. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 08 avril 2024

Une éclipse totale traverse le nord du continent américain

  • L'événement représente une opportunité économique pour de nombreuses régions recevant un afflux de touristes, mais aussi pour les scientifiques étudiant notre étoile
  • Les autorités américaines ont martelé depuis des semaines les consignes de sécurité, notamment le port nécessaire de lunettes spéciales pour regarder le Soleil, sous peine de graves lésions aux yeux

INGRAM : Une rare éclipse totale a commencé lundi sur la côte ouest du Mexique, lançant le début d'un événement céleste attendu par des millions de personnes, et dont le trajet doit traverser les Etats-Unis avant de s'achever au Canada.

Ne serait-ce qu'aux Etats-Unis, plus de 30 millions de personnes vivent dans la zone où l'éclipse totale sera visible, durant quelques minutes au maximum, selon la Nasa.

L'événement a commencé à 18H07 GMT sur la côte Pacifique du Mexique. La trajectoire traversera ensuite 15 Etats américains -- du Texas au Maine -- avant de terminer sa course dans l'est du Canada. Au total, l'ombre de la Lune doit se déplacer au-dessus de l'Amérique en environ une heure et demie.

L'événement représente une opportunité économique pour de nombreuses régions recevant un afflux de touristes, mais aussi pour les scientifiques étudiant notre étoile.

"Une éclipse totale est l'un des événements les plus émouvants que l'on puisse expérimenter", a écrit Jane Rigby, astronome à la Nasa. "Soyez présents. Oubliez vos appareils. N'essayez pas de l'enregistrer. Soyez juste présents. Imprégnez-vous. Pleurez. Riez."

Les autorités américaines ont martelé depuis des semaines les consignes de sécurité, notamment le port nécessaire de lunettes spéciales pour regarder le Soleil, sous peine de graves lésions aux yeux.

La météo nuageuse pourrait toutefois gâcher la fête dans certaines régions, comme au Texas.

"Même avec les nuages, il fera d'un coup très sombre", se console Jeff Snyder, 68 ans, venu dans la ville texane d'Ingram depuis la Californie. "Tout le monde va devenir dingue!", a-t-il prédit.

La Nasa, dont les scientifiques sont à pied d'oeuvre, diffuse un direct vidéo avec des images de télescope et les commentaires d'experts.

Les grandes chaînes américaines d'information en continu, comme CNN ou Fox News, diffusent également un programme spécial.

Même Donald Trump a tenté de capitaliser sur l'événement: l'ancien président a publié une vidéo dans laquelle non pas la Lune, mais son visage de profil vient recouvrir le Soleil.

Embouteillages

Les éclipses totales surviennent lorsque la Lune se place exactement entre la Terre et le Soleil, bloquant temporairement la lumière de notre étoile en plein jour.

Le Soleil est environ 400 fois plus gros que la Lune, mais aussi 400 fois plus loin, et les deux astres apparaissent donc d'une taille similaire.

A l'extérieur de la bande de 185 kilomètres de large d'éclipse totale sur Terre, la plupart des Américains pourront voir une éclipse partielle.

De nombreux rassemblements et festivals ont lieu à travers les Etats-Unis.

Sur le trajet de totalité, beaucoup d'hôtels affichent complet depuis des mois. Des embouteillages sont attendus, comme lors de la dernière éclipse totale aux Etats-Unis, en 2017 -- alors que moins de villes se situaient à l'époque sur la bonne trajectoire.

Cette fois, Dallas, Indianapolis et Cleveland notamment sont sur le chemin de l'éclipse totale.

Des écoles devaient fermer pour l'occasion, et des mariages collectifs sont même programmés au moment fatidique.

"Nous avons des personnes venant de chacun des 50 Etats, même de l'Alaska et de Hawaï. Il y a des touristes des Pays-Bas, de Finlande, d'Allemagne, d'Israël, de Nouvelle-Zélande", a énuméré Jennyth Peterson, chargée de l'événementiel dans une zone au nord de San Antonio, au Texas.

Parmi les endroits emblématiques où l'éclipse sera visible se trouvent les chutes du Niagara, où le spectacle promet d'être grandiose. Côté canadien, la région y a même déclaré un "état d'urgence" pour mieux faire face à l'afflux de visiteurs.

L'éclipse sera aussi admirée depuis les airs: certaines compagnies aériennes ont prévu des vols le long du trajet d'obscurité, dont les billets se sont arrachés.

Petites fusées lancées

L'événement est également scientifique.

Trois petites fusées-sondes seront lancées par la Nasa avant, pendant et juste après l'éclipse, depuis la Virginie dans l'est des Etats-Unis. Le but: mesurer les changements provoqués par l'obscurité dans la partie supérieure de l'atmosphère terrestre.

La couronne solaire, couche extérieure de l'atmosphère du Soleil, devient pour sa part particulièrement bien visible lors d'une éclipse. Elle sera observée avec attention: c'est là que se produisent les éruptions solaires, or notre étoile est actuellement proche de son pic d'activité (contrairement à 2017).

L'éclipse pourra provoquer en outre des comportements inhabituels chez les animaux, sensibles aux changements de lumière et de température.

La prochaine éclipse totale visible aux Etats-Unis (hors Alaska) aura lieu en 2044. Avant cela, une éclipse totale aura lieu en Espagne, en 2026.

 

 


Le monde peut tripler ses capacités en énergies renouvelables d’ici 2030 à condition de soutenir les pays du Sud, selon l'AIE

La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Shutterstock)
La COP28 se tient du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Shutterstock)
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  • "Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80% de la capacité mondiale d'énergies renouvelables, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles en matière d'énergies renouvelables pour 2030", rapporte l'agence.
  • L'Agence recommande surtout de renforcer la coopération internationale afin de réduire les coûts de financement des renouvelables (éolien, solaire, biogaz), qui sont "élevés dans les économies émergentes et en développement" .

PARIS : L'objectif de la COP28 de tripler les capacités en énergies renouvelables d'ici 2030 dans le monde est à portée de main à condition notamment de soutenir leur développement en Afrique et en Asie du Sud-Est, affirme mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Près de 70 pays, qui représentent collectivement 80% de la capacité mondiale d'énergies renouvelables, sont sur le point d'atteindre ou de dépasser leurs ambitions actuelles en matière d'énergies renouvelables pour 2030", rapporte l'agence dans son rapport annuel "Renouvelables 2024".

Cette croissance "n'est pas totalement conforme" à l'objectif fixé lors de la conférence internationale sur le climat de décembre 2023, la COP28, de tripler la capacité mondiale d'énergies renouvelables d'ici la fin de cette décennie, mais "cet objectif de triplement est tout à fait possible si les gouvernements saisissent les opportunités d'action à court terme."

Selon l'AIE, la capacité mondiale "atteindra 2,7 fois son niveau de 2022 d'ici 2030".

A lui seul, le solaire photovoltaïque devrait représenter 80% de la croissance des capacités renouvelables mondiales d'ici à 2030, tandis que l'éolien devrait connaître un doublement du taux d'expansion entre 2024 et 2030 par rapport à la période 2017-2023.

- La Chine en première position -

Sur le plan géographique, la Chine devrait représenter près de 60% de toutes les capacités renouvelables installées dans le monde d'ici 2030 et abriter près de la moitié de la capacité mondiale totale d'énergie renouvelable, contre un tiers en 2010.

En revanche, souligne l'AIE, les combustibles renouvelables comme le biocarburant ou l'hydrogène accusent un retard, soulignant la nécessité d'un soutien politique dédié pour décarboner les secteurs difficiles à électrifier.

Cet objectif de triplement des capacités en énergies renouvelables avait été fixé lors de la COP28 qui s'est tenue à Dubaï. Les participants s'étaient entendus pour appeler à une "transition" vers une "sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques".

C'est une condition sine qua non pour atteindre l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris: limiter le réchauffement de la température de la planète à +1,5°C en 2050, soit dans 25 ans, par rapport à l'ère préindustrielle.

Outre la production d'électricité décarbonée, les énergies renouvelables présentent un autre avantage non négligeable: leur production est peu onéreuse.

- L'option la moins chère -

Le déploiement rapide des énergies renouvelables est aussi dû au fait qu'elles représentent aujourd'hui "l'option la moins chère pour ajouter de nouvelles centrales électriques dans presque tous les pays du monde", a ainsi souligné Fatih Birol, le directeur général de l'AIE.

"D'ici 2030, le monde est en passe d'ajouter plus de 5.500 gigawatts de capacité d'énergie renouvelable, soit à peu près l'équivalent de la capacité actuelle de la Chine, de l'Union européenne, de l'Inde et des États-Unis réunis", a-t-il ajouté. A cette date, "nous prévoyons que les énergies renouvelables répondront à la moitié de la demande mondiale en électricité."

Mais pour parvenir à ce triplement, les États devront être plus "audacieux" dans les objectifs climatiques rehaussés (NDC, en anglais) qu'ils sont censés présenter d'ici 2025 selon l'Accord de Paris, souligne l'AIE.

L'Agence recommande surtout de renforcer la coopération internationale afin de réduire les coûts de financement des renouvelables (éolien, solaire, biogaz), qui sont "élevés dans les économies émergentes et en développement" et ont pour effet de freiner leur croissance dans des régions comme l'Afrique et l'Asie du Sud-Est, pourtant à "fort potentiel".

Les États devront aussi s'assurer de bien intégrer l'énergie solaire photovoltaïque et l'éolien dans leurs systèmes électriques. Ce qui passera par une plus grande flexibilité des systèmes électriques et notamment une augmentation des capacités de stockage par des batteries.

"La croissance des énergies renouvelables que nous avons constatée jusqu'à présent n'est qu'un début", a commenté le groupe de réflexion Ember, spécialisé dans l'énergie.

"Le marché peut répondre aux besoins des énergies renouvelables, et les gouvernements doivent désormais donner la priorité aux investissements dans le stockage, les réseaux et d’autres formes de flexibilité propre pour permettre cette transformation", a-t-il ajouté dans un commentaire transmis à l'AFP.


Le Premier ministre japonais dissout la chambre basse du Parlement pour « créer un nouveau Japon ».

Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba tient une conférence de presse à la résidence officielle du premier ministre à Tokyo, le 9 octobre 2024. (Photo AFP)
Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba tient une conférence de presse à la résidence officielle du premier ministre à Tokyo, le 9 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Ce scrutin est "une tentative de créer un nouveau Japon qui changera radicalement la nature de la société japonaise.
  • Le Japon, comme de nombreux pays industrialisés, est également confronté à une crise démographique, avec un taux de natalité obstinément bas et la population la plus âgée du monde après Monaco.

TOKYO : Le nouveau Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a dissous mercredi la chambre basse du Parlement avant des élections législatives anticipées le 27 octobre, espérant profiter de sa "lune de miel" politique pour "créer un nouveau Japon".

Ce scrutin est "une tentative de créer un nouveau Japon qui changera radicalement la nature de la société japonaise. Afin de mener à bien ce changement majeur, nous avons besoin de la confiance du peuple japonais", a justifié le nouveau chef du gouvernement lors d'un point-presse suivant la dissolution.

Le dirigeant en poste depuis le 1er octobre cherche via ce scrutin à consolider son mandat afin d'appliquer son programme de renforcement de la sécurité et de la défense, de soutien accru aux ménages à faibles revenus et de revitalisation des campagnes japonaises.

Son prédécesseur Fumio Kishida, au pouvoir pendant près de trois ans, a souffert de sondages de popularité historiquement bas, en partie à cause d'un scandale de financement qui a touché le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), dont est également issu M. Ishiba, et de son apparente incapacité à lutter contre l'inflation, qui touche les Japonais depuis 2022.

Le PLD dispose néanmoins avec son partenaire de coalition, le Komeito (centre-droit), d'une confortable majorité à la chambre basse (290 sièges sur 465).

Avec la dissolution de la chambre basse du Parlement, M. Ishiba veut mettre son parti à l'épreuve des élections avant la fin de sa période de "lune de miel", analyse Yu Uchiyama, professeur de sciences politiques à l'Université de Tokyo.

"Il est logique qu'il ait voulu convoquer une élection rapide dès que le +visage+ du parti a changé, alors que l'élan est encore là", ajoute M. Uchiyama, interrogé par l'AFP.

Selon cet expert, Shigeru Ishiba a aussi voulu prendre l'opposition au dépourvu, car les adversaires du PLD restent indécis sur la manière de se coordonner en vue du scrutin.

- Se montrer "strict" -

Yoshihiko Noda, le dirigeant du Parti démocrate constitutionnel (PDC, centre-gauche), la principale formation d'opposition --99 sièges à la chambre basse--, a jugé que M. Ishiba visait via cette décision "précipitée" à éviter d'être mis sur la sellette concernant le scandale de financement du PLD.

"Cela m'a fait réaliser une fois de plus que même avec le nouveau Premier ministre, notre politique ne changera pas", a déclaré M. Noda à la chaîne de télévision publique NHK.

Ce weekend, le Premier ministre a annoncé que le parti ne soutiendrait pas pour le scrutin certains de ses membres impliqués dans cette affaire.

Cette annonce reflète le désir de M. Ishiba de montrer au public qu'il peut être "strict", et il a ainsi "probablement regagné un peu la confiance du public", estime M. Uchiyama.

M. Ishiba, favorable à la création d'une alliance militaire régionale sur le modèle de l'Otan, a convenu la semaine dernière que cela ne se ferait pas "du jour au lendemain".

Selon Yee Kuang Heng, de l'école supérieure de politiques publiques de l'université de Tokyo, cette idée ressemblait à un "retour du passé" rappelant la défunte Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (1954-1977).

Le Japon, comme de nombreux pays industrialisés, est également confronté à une crise démographique, avec un taux de natalité obstinément bas et la population la plus âgée du monde après Monaco.

M. Ishiba a récemment qualifié la situation d'"urgence silencieuse", ajoutant que le gouvernement allait promouvoir des mesures de soutien aux familles, telles que des horaires de travail flexibles.

Soucieux de sortir durablement l'économie de la déflation qui la mine depuis des décennies, il souhaite aussi stimuler les revenus par le biais d'un nouveau plan de relance et d'un soutien aux collectivités locales et aux ménages à faibles revenus.

Le PDC cherche quant à lui à se différencier du PLD sur une série de questions liées à la diversité, notamment en s'engageant à légaliser les mariages entre personnes du même sexe.


La Turquie va évacuer ses ressortissants du Liban mercredi

Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
Cette photo diffusée le 5 octobre 2024 par l'agence de presse Demiroren montre le navire de recherche sismique Oruc Reis de la Direction générale turque de la recherche et de l'exploration minières (MTA) sous le pont Yavuz Sultan Selim, le long du détroit du Bosphore, à la sortie d'Istanbul. (AFP)
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  • La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères
  • Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth

ISTANBUL: La Turquie va évacuer mercredi par voie maritime quelque 2.000 ressortissants au Liban, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.

Deux navires de la marine turque quitteront mardi un port situé dans la province méridionale de Mersin pour se rendre à Beyrouth, a-t-on ajouté de même source.

La Turquie compte environ 14.000 ressortissants enregistrés à son consulat au Liban.

Les autorités turques ont déclaré avoir organisé l'évacuation de leurs ressortissants du Liban en raison de l'aggravation de la situation au Proche-Orient.

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères avait indiqué avoir travaillé à un plan d'évacuation de ressortissants de pays tiers via la Turquie, précisant que ces préparatifs concernaient une vingtaine de pays qui avaient sollicité de l'aide.