Dans la maison de l'artiste grec Fassianos, «un musée où l'on vit»

Des œuvres d'art et des meubles, créés par l'artiste contemporain grec Alekos Fassianos, sont exposés dans sa maison à Athènes, le 29 septembre 2021, avant l'ouverture à l'automne 2022 d'un musée à son nom. (Louisa Gouliamaki / AFP)
Des œuvres d'art et des meubles, créés par l'artiste contemporain grec Alekos Fassianos, sont exposés dans sa maison à Athènes, le 29 septembre 2021, avant l'ouverture à l'automne 2022 d'un musée à son nom. (Louisa Gouliamaki / AFP)
Short Url
Publié le Samedi 18 décembre 2021

Dans la maison de l'artiste grec Fassianos, «un musée où l'on vit»

  • Le peintre qui inventait lui-même ses couleurs, a aussi beaucoup peint en rouge, la teinte qui recouvrait la chambre de son enfance
  • Le vieil immeuble du centre d'Athènes qui abritera son musée a été entièrement repensé par l'artiste avec son ami architecte Kyriakos Krokos

ATHÈNES : Dans une rue calme bordée d'orangers, à l'abri des regards et du tumulte athénien, la maison du célèbre artiste grec Alekos Fassianos regorge de curiosités et d’œuvres insoupçonnables, en attendant l'ouverture d'un musée à son nom à l'automne 2022.

A l'entrée de la maison à trois étages, semblable à ses voisines, seul un discret profil en bronze et deux oiseaux emblématiques de l'artiste confirment qu'on est bien chez Alekos Fassianos, Matisse des temps modernes, connu dans le monde entier pour ses personnages de la mythologie et du folklore grecs.

«Bienvenue dans l'univers de Fassianos», sourit sa fille Viktoria. «C'est une maison d'artiste, un musée où l'on vit», dit-elle: «tout a été conçu et créé par lui, à la main, petit à petit comme un petit paradis», explique-t-elle en désignant fièrement les tringles à rideau, les poignées de porte, les luminaires, le canapé au design contemporain, la couleur ocre des plâtres.

La maison ne se dévoile que rarement. On admire les vitres ornées d'un soleil en fer forgé, les mosaïques au sol ou encore la rampe d'escalier en feuilles de bambou sculptées. Même les murs aux courbes douces ont été voulus sans le moindre coin «pour ne pas se faire mal».

Dans une pièce voisine, Alekos Fassianos se repose, il vit encore chez lui mais son état de santé ne permet pas de lui parler, précise sobrement la jeune femme. Il a eu 86 ans le 25 octobre, le même anniversaire que Picasso, mais il a posé son pinceau depuis 2019.

A l'étage, il reste ses feuilles d'or et ses pinceaux oubliés dans un tiroir de son atelier. Mais sa maison de Papagou regorge toujours de peintures, lithographies, céramiques et tapisseries, accrochées ou adossées aux murs, dont certaines rejoindront le futur musée Fassianos.

«Mon père a tout prévu mais il en a laissé la réalisation aux historiens du futur, il n'a jamais voulu prendre de responsabilités», ajoute Viktoria Fassianou, à propos du musée qui ouvrira ses portes à l'automne. Le vieil immeuble du centre d'Athènes qui l'abritera a été entièrement repensé par l'artiste avec son ami architecte Kyriakos Krokos.

- «La grécitude» en inspiration -

De Paris à Munich, de Tokyo à Sao Paolo, les œuvres de Fassianos ont fait le tour du monde. Mais «la grécitude a toujours été son inspiration, de la mythologie à la Grèce contemporaine», souligne sa femme Mariza Fassianou.

Où qu'il aille, Fassianos voulait garder sa «vision», ses origines et ses souvenirs.

«Il a toujours cru qu'un artiste doit créer avec ce qu'il connaît», observe-t-elle. Il disait: «ce que je connais c'est la Grèce, le ciel est bleu, alors je peins en bleu, je connais les îles grecques, la mer, les vagues... «

Le peintre qui inventait lui-même ses couleurs, a aussi beaucoup peint en rouge, la teinte qui recouvrait la chambre de son enfance pour «donner une impression de chaleur», ou en ocre, inspiré par l'artisanat traditionnel grec.

Sur ses toiles et dessins éparpillés à son domicile, échantillon de sa prolifique production, on retrouve le cycliste qu'il croisait enfant en allant à la plage, la chevelure redressée par le vent telle que décrite dans ses lectures de la mythologie, les poissons de Kea, son île favorite, les vagues rondes comme dans l'Odyssée, l'oiseau aux ailes déployées, autant de signatures emblématiques de son œuvre.

Le coloriste aux multiples talents a partagé sa vie entre la Grèce et la France, où il a étudié la lithographie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts et côtoyé écrivains et peintres, à l'instar de Matisse et de Picasso qu'«il admirait beaucoup».

«Alekos disait que tout commence par quelque chose», rapporte son épouse, mais il se défendait d'avoir été inspiré par un artiste plutôt qu'un autre et préférait se revendiquer de «77» influenceurs.

Refusant toutes les contraintes, «Alekos a toujours voulu rester libre et faisait ce qu'il voulait», traçant, sans ombre ni perspective, ses personnages puisés dans la mythologie, l'art byzantin ou naïf.

Dans sa maison de Papagou, Fassianos travaillait à même le sol ou griffonnait sur le coin d'une table. Et «il détruisait ce qu'il n'aimait pas», soupire sa femme, «je pleurais, mais il savait mieux que moi ce qu'il fallait garder».


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
Short Url
  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com