13-Novembre: les premiers moments forts d'un procès «historique»

Des policiers français montent la garde devant le Palais de justice de Paris, le 8 septembre 2021, avant le début du procès des accusés des attentats de Paris du 13 novembre 2015. (AFP)
Des policiers français montent la garde devant le Palais de justice de Paris, le 8 septembre 2021, avant le début du procès des accusés des attentats de Paris du 13 novembre 2015. (AFP)
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Publié le Samedi 18 décembre 2021

13-Novembre: les premiers moments forts d'un procès «historique»

  • «On a attaqué la France, visé la population, des civils, mais il n'y avait rien de personnel», déclare Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes
  • Pendant cinq semaines, environ 350 rescapés ou proches des victimes ont défilé à la barre pour raconter «leur 13-Novembre»

PARIS: Des récits de victimes éprouvants, un principal accusé provocateur, un ancien chef de l'Etat défensif: voici les moments forts de près de quatre mois d'audience au procès "historique" des attentats du 13-Novembre en France. 


Il reprendra le 4 janvier après une pause de deux semaines, et doit s'achever fin mai 2022. 

«L'audience est ouverte»

Le 8 septembre, c'est jour d'effervescence dans l'immense salle d'audience spécialement construite pour l'occasion. De nombreux avocats et journalistes, et quelques dizaines de parties civiles se serrent sur les bancs. Tension et émotion se mêlent à la solennité de l'instant. 


A 13H17, la sonnerie retentit, la cour d'assises spécialement composée fait son entrée, public et accusés se lèvent. "L'audience criminelle est ouverte, vous pouvez vous asseoir", déclare le président, Jean-Louis Périès. 


Avant de donner le coup d'envoi de neuf mois d'un procès déjà "qualifié d'historique", le magistrat souligne l'importance du "respect de la norme" et "des droits de la défense", et appelle chacun à "maintenir la justice dans sa dignité". 

«Rien de personnel»

Sixième jour du procès, le président Périès a décidé de donner la parole aux accusés pour une brève déclaration spontanée.


Seul membre encore en vie des commandos jihadistes, Salah Abdeslam abandonne sa virulence des premiers jours et parle d'un ton calme, qui glace l'audience. "On a attaqué la France, visé la population, des civils, mais il n'y avait rien de personnel", déclare celui qui avait observé un silence quasi constant pendant l'enquête. Il précise : son "but" est d'être "sincère", "pas de blesser".


"François Hollande (le président français à l'époque) a dit que nous avons combattu la France à cause de ses valeurs, mais c'est un mensonge", continue Salah Abdeslam, blâmant les "avions français qui ont bombardé l'Etat islamique, les hommes, les femmes, les enfants". L'ex-chef de l'Etat "savait les risques qu'il prenait", conclut-il au bout de cinq minutes.


Sur les bancs des parties civiles, certains pleurent ou bouillonnent de colère, d'autres restent prostrés.

Pas d'images «inutilement choquantes»

Egalement filmé "pour l'Histoire", le procès des attentats du 13-Novembre tranche avec celui des attaques contre Charlie Hebdo, l'hebdomadaire satirique ciblé pour avoir publié des caricatures de Mahomet, et l'Hyper Cacher, une épicerie juive en région parisienne. La cour a cette fois fait le choix de la retenue et de ne pas faire voir d'images "inutilement choquantes". 


Seules de brèves vidéos filmées par des riverains du Bataclan ou des terrasses mitraillées à l'arme de guerre, en évitant de montrer les corps, ont été diffusées - notamment lors des auditions d'enquêteurs aguerris encore "sidérés" par la violence de ces scènes de guerre. 


A l'opposé, la cour a accepté que soient montrées plusieurs vidéos de propagande de l'organisation Etat islamique, parfois expurgées des scènes les plus atroces, dont celles d'un pilote jordanien brûlé vif dans une cage début 2015 en Syrie. 

Le récit collectif des rescapés

Pendant cinq semaines, environ 350 rescapés ou proches des victimes ont défilé à la barre pour raconter "leur 13-Novembre". De ces histoires singulières est né le récit collectif de l'insouciance perdue, la culpabilité intacte et la difficile voire impossible reconstruction. 


"Ca fait six ans que je tourne autour de ma peine", a confié Aurélie Silvestre, enceinte lorsque son compagnon est décédé au Bataclan. "Je ne courrai plus, je ne rêve plus, les rêves ont dépeuplé mes nuits", a raconté Maya, rescapée du Carillon dont le mari et deux amies ont été tués.


Ces témoignages ont permis de dresser une cartographie des attaques, de mettre en lumière la froide détermination des tueurs, et de rendre hommage aux disparus, visages jeunes et souriants projetés sur les écrans de la salle. 

Les voix des jihadistes 

Les mots se suffisent-ils pour rendre compte de l'horreur? La question est posée le 28 octobre par Arthur Dénouveaux, président de l'association de victimes Life for Paris.


Contrevenant aux précautions prises jusque-là, le président Périès décide de diffuser un bref extrait de l'enregistrement audio qui a capté le massacre au Bataclan. Longuement décrites à la barre par les rescapés, les voix très monocordes des jihadistes et leurs exécutions méthodiques - "un pleur, un tir, un téléphone qui sonne, un tir" - prennent forme et résonnent, brusquement. 


"C'est pour la Syrie et pour l'Irak", revendique sans ferveur l'un des assaillants dans cet enregistrement. "Vous ne pouvez vous en prendre qu'à votre président François Hollande", peut-on encore entendre, entre deux tirs. Et cet avertissement: "Le premier qui bouge, je lui mets une balle dans la tête, c'est clair?"

«Bonjour M. le président»

On n'avait pas vu telle affluence au procès depuis son ouverture et l'ambiance est solennelle ce 10 novembre quand François Hollande s'avance à la barre. C'est la première fois qu'un ancien chef de l'Etat témoigne aux assises. 


"Bonjour Monsieur le président", lui dit Jean-Louis Périès. "Bonjour Monsieur le président", répond le témoin, sourire en coin. Rires dans la salle.


François Hollande ne prononcera pas le nom du principal accusé et ne regardera pas le box, mais ses mots sonnent comme une réponse à ceux de Salah Abdeslam. "Ce groupe nous a frappés non pas pour nos modes d'action à l'étranger mais pour nos modes de vie ici-même", martèle François Hollande devant la cour. "On nous a fait la guerre, nous avons répondu".


Un millier de vols annulés en France au deuxième jour de grève de contrôleurs aériens

Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l'arrivée, selon la Direction générale de l'aviation civile, contre 933 jeudi. (AFP)
Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l'arrivée, selon la Direction générale de l'aviation civile, contre 933 jeudi. (AFP)
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  • Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint pour rendre visite à des amis
  • "Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu'il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour"

PARIS: La fin de l'année scolaire en France ce vendredi rime avec galère pour des vacanciers qui comptaient voyager en avion: un millier de vols est encore annulé vendredi, en particulier dans les aéroports parisiens, au deuxième jour d'une grève de contrôleurs aériens.

"Il faut se rendre compte qu'hier et aujourd'hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C'est inacceptable", a déclaré vendredi matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot.

Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants.

Lara, 30 ans, devait prendre un vol Paris-Berlin avec son conjoint pour rendre visite à des amis. "Le vol était prévu jeudi soir, mais nous avons été informés mercredi qu'il avait été annulé. Nous avions pu prendre un autre billet gratuitement, pour vendredi soir, mais il a été supprimé à son tour", explique-t-elle à l'AFP.

"Il a fallu prendre en urgence des billets de train. Résultat, un surcoût de 100 euros et plusieurs heures de trajets en plus", témoigne-t-elle.

Autour de 1.000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l'arrivée, selon la Direction générale de l'aviation civile, contre 933 jeudi.

"Une catastrophe", a dénoncé vendredi Laurent Abitbol, président du directoire des agences de voyage Selectour, sur France Inter. "J'ai beaucoup de clients qui sont bloqués dans le monde entier (...) Ce sera beaucoup d'argent perdu pour nos agents", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre François Bayrou a jugé jeudi cette grève "choquante" en accusant les grévistes de "prendre en otage les Français" le jour où "tout le monde part en vacances".

"La grève de trop" 

Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, la principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) ayant estimé qu'en Europe, 1.500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, "affectant presque 300.000 passagers" sur le Vieux continent.

"Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d'une minorité d'aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe", a affirmé la directrice générale d'A4E, Ourania Georgoutsakou.

Selon la DGAC, le taux de grévistes s'est établi à 26,2% jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service.

Le deuxième syndicat d'aiguilleurs du ciel, l'Unsa-Icna (17% des voix aux dernières élections professionnelles) a lancé ce mouvement pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Il a été rejoint par la troisième force syndicale de la profession, l'Usac-CGT (16%).

Jeudi, des vols maintenus ont accusé d'importants retards, en particulier à Nice et Marseille. A4E a chiffré à "quasiment 500.000 minutes" cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33.000 trajets commerciaux, de nombreux avions empruntant l'espace aérien français sans forcément atterrir dans le pays.

La première compagnie aérienne européenne, Ryanair, a annoncé jeudi avoir dû annuler 400 vols, affectant 70.000 passagers. Son patron Michael O'Leary, familier des coups d'éclat, a dénoncé une situation provoquée "par un faible nombre de contrôleurs aériens français participant à des grèves récréatives" et exhorté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à réformer le contrôle aérien en Europe, où à défaut, à démissionner.

La compagnie Air France a confirmé avoir été "contrainte d'adapter son programme de vols", sans préciser le nombre d'annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient "maintenus" jeudi et vendredi.

"La grève de trop" dans un contexte "problématique de performance globale médiocre de la navigation aérienne française pénalisant particulièrement les compagnies basées en France", a dénoncé vendredi la Fédération nationale de l'aviation civile.

"Management toxique" 

Une réforme contestée est en cours pour établir un pointage des contrôleurs à la prise de poste, à la suite d'un "incident grave" à l'aéroport de Bordeaux fin 2022, quand deux avions avaient failli entrer en collision. Une enquête en avait fait peser la responsabilité sur une organisation défaillante du travail des aiguilleurs, en dehors du cadre légal et sans respect du tableau de service.

Parmi les griefs de l'Unsa-Icna: "un sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l'été", des outils obsolètes et "un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés".

Le premier syndicat d'aiguilleurs du ciel, le SNCTA (60% des voix), n'a pas appelé à la grève.


Macron retrouve l'arme de la dissolution, mais il ne semble pas prêt à la dégaîner

"Mon souhait c'est qu'il n'y ait pas d'autre dissolution", a-t-il nuancé début juin. "Mais mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel", a-t-il prévenu. (AFP)
"Mon souhait c'est qu'il n'y ait pas d'autre dissolution", a-t-il nuancé début juin. "Mais mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel", a-t-il prévenu. (AFP)
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  • L'article 12 de la Constitution prévoit qu'il "ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit" des élections anticipées
  • Le président de la République, qui exhorte en vain depuis douze mois les députés à "travailler ensemble", n'a donc pu brandir cette menace pour les y inciter

PARIS: Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale. Mais après l'échec de la précédente dissolution, qui a plombé sa fin de règne, il assure vouloir éviter d'y recourir sauf en cas de blocage du pays.

"S'il devait dissoudre à nouveau, ce serait d'abord perçu comme un énorme aveu d'échec total de ce second mandat", dit à l'AFP le politologue Bruno Cautrès.

Le 9 juin 2024, au soir d'élections européennes largement remportées par l'extrême droite, le chef de l'Etat annonçait la convocation de législatives anticipées, à la surprise générale. Un mois plus tard, le résultat du scrutin était sans appel: un Parlement éclaté, sans aucune majorité, qui inaugurait l'une des plus graves crises politiques de la Ve République et condamnait le pays à un mélange d'instabilité et d'immobilisme.

L'article 12 de la Constitution prévoit qu'il "ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit" des élections anticipées. Le président de la République, qui exhorte en vain depuis douze mois les députés à "travailler ensemble", n'a donc pu brandir cette menace pour les y inciter.

Mais lorsque l'intention de dissoudre à nouveau à l'automne prochain lui a été prêtée fin avril, Emmanuel Macron a démenti formellement avoir même "envisagé une telle chose".

"Mon souhait c'est qu'il n'y ait pas d'autre dissolution", a-t-il nuancé début juin. "Mais mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel", a-t-il prévenu, n'excluant pas de dissoudre "si des formations politiques décidaient d'avoir une approche totalement irresponsable et bloquer le pays".

"Roulette russe" 

Le souvenir de l'an dernier est cuisant.

A l'époque, le président misait sur les divisions de la gauche et l'impréparation des adversaires pour "prendre tout le monde de court" et "gagner", comme l'avait expliqué son entourage.

Plusieurs de ses interlocuteurs ont aussi rapporté qu'il était prêt à prendre le risque d'une victoire du Rassemblement national et d'une cohabitation avec Jordan Bardella à Matignon, vue comme un possible antidote à l'accession de Marine Le Pen à l'Elysée en 2027.

Or aucun de ces scénarios ne s'est réalisé, et la "clarification" prédite par Emmanuel Macron a laissé la place à une Assemblée coupée en trois blocs, plus ou moins friables, et un pays quasi-ingouvernable.

Dissoudre à nouveau pourrait donc permettre de sortir de l'impasse, d'autant que le gouvernement de François Bayrou est menacé d'une censure à l'automne sur le budget comme celle qui a fait tomber Michel Barnier un an plus tôt.

"Le problème, c'est que si on fait une dissolution et qu'on en arrive à la même situation de non-majorité, là, ça va devenir très, très compliqué", soupire une ministre.

Or rien n'indique, dans les sondages, que l'issue du scrutin serait sensiblement différente. Et "si ça redonnait les mêmes résultats", "je ne vois pas comment le chef de l'Etat échapperait à la très forte pression pour qu'il démissionne", explique Bruno Cautrès.

"Il a goûté une fois à la roulette russe. Il a compris", estime le politologue.

Un opposant de gauche résume ainsi l'équation présidentielle: "Rater une dissolution c'est déjà beaucoup. En rater deux… faut partir monsieur".

Emmanuel Macron a d'ailleurs esquissé, par petites touches, un mea culpa, reconnaissant que sa décision n'avait pas été "comprise" par les Français et n'avait pas "permis de clarifier les choses".

Parmi ses alliés, même ceux qui déplorent l'immobilisme actuel, peu lui conseilleraient de récidiver.

"Il vaut mieux un an et demi où il ne se passe pas grand-chose qu'un truc qui explose. Je pense que personne n'a intérêt à l'aventure", souffle un proche d'Edouard Philippe (Horizons), candidat déclaré à la prochaine présidentielle.

Dans l'opposition, à gauche comme à l'extrême droite, les partis assurent se préparer à un éventuel retour aux urnes prématuré, qu'ils appellent plus ou moins ouvertement de leurs voeux.

Le RN, en tête des intentions de vote avec environ 33% au premier tour en cas de législatives anticipées selon un récent sondage Elabe, réclame cette nouvelle dissolution. C'est "l'intérêt des Français", a encore dit Marine Le Pen jeudi, même si elle a ajouté douter que le président "fasse ce choix", "compte tenu du très faible bénéfice" qu'il "pourrait en tirer".

Mais pour Bruno Cautrès, quels que soient les affichages, "tout le monde a plutôt intérêt à jouer 2027".

 


La moitié des Français pour une dissolution de l'Assemblée, 56% pour la censure du gouvernement Bayrou

Le Premier ministre français François Bayrou (à gauche) et le président français Emmanuel Macron (à droite) posent pour une photo de famille avec les membres du gouvernement avant la réunion hebdomadaire du cabinet au palais de l'Élysée à Paris, le 2 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou (à gauche) et le président français Emmanuel Macron (à droite) posent pour une photo de famille avec les membres du gouvernement avant la réunion hebdomadaire du cabinet au palais de l'Élysée à Paris, le 2 juillet 2025. (AFP)
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  • Alors qu'Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français souhaitent qu'il l'utilise
  • La moitié des Français (50%) dit souhaiter dans les prochains mois une dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de nouvelles législatives

PARIS: Alors qu'Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français souhaitent qu'il l'utilise, tandis que 56% veulent que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio.

La moitié des Français (50%) dit souhaiter dans les prochains mois une dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de nouvelles législatives, soit 9 points de plus qu'en juin 2025. Mais seulement 34% pensent qu'Emmanuel Macron la mettra en oeuvre dans les prochains mois.

Sans surprise, ceux qui veulent la dissolution sont majoritaires chez les sympathisants de gauche (62%), dont 72% chez les sympathisants insoumis et 58% chez les sympathisants socialistes. Ils sont aussi 68% au sein des sympathisants de Reconquête et du RN.

A l'inverse, seuls 43% des sympathisants de droite y sont favorables, et seulement 29% des sympathisants de la majorité présidentielle.

Une majorité (56%) dit aussi souhaiter que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, soit 13 points de plus qu'en janvier 2025.

Les sympathisants de LFI (87%), tout comme les sympathisants du RN (67%) y sont largement favorables, devant ceux des Ecologistes (60%) et du PS (56%). Mais seuls 35% des proches des Républicains et 18% des sympathisants de Renaissance sont pour.

A la surprise générale, Emmanuel Macron avait dissous l'Assemblée nationale le 9 juin 2024, au soir d'élections européennes largement remportées par l'extrême droite. Les nouvelles élections un mois plus tard avaient conduit à un Parlement éclaté, sans aucune majorité.

Selon la Constitution, le chef de l'Etat ne pouvait pas dissoudre l'Assemblée une deuxième fois, avant un an.

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 3 juillet, auprès d’un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur compris entre 1,4 et 3,1.