Covid-19: les restrictions se multiplient, procédure d'alerte à Londres

Un mois seulement après son identification en Afrique du Sud, Omicron a déjà été recensé dans près de 80 pays et progresse de manière fulgurante en Europe, où il pourrait devenir dominant d'ici la mi-janvier, selon la Commission européenne. (AFP)
Un mois seulement après son identification en Afrique du Sud, Omicron a déjà été recensé dans près de 80 pays et progresse de manière fulgurante en Europe, où il pourrait devenir dominant d'ici la mi-janvier, selon la Commission européenne. (AFP)
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Publié le Samedi 18 décembre 2021

Covid-19: les restrictions se multiplient, procédure d'alerte à Londres

  • En Suisse, à partir de lundi, seules les personnes vaccinées ou guéries auront accès à l'intérieur des restaurants, établissements culturels et installations de sport et de loisirs ainsi qu'aux événements en intérieur
  • Au sein de l'Union européenne, certains pays, comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce, imposent désormais aux voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test négatif

 

PARIS: A une semaine de Noël, les restrictions se multiplient de nouveau à travers le monde face à la propagation du variant Omicron qui a poussé le maire de Londres à déclencher une procédure d'alerte, Paris annulant pour sa part le feu d'artifice et les concerts du Nouvel An sur les Champs-Elysées.


Un mois seulement après son identification en Afrique du Sud, Omicron a déjà été recensé dans près de 80 pays et progresse de manière fulgurante en Europe, où il pourrait devenir dominant d'ici la mi-janvier, selon la Commission européenne.


Omicron est déjà dominant dans la capitale britannique dont le maire Sadiq Khan s'est dit samedi "immensément préoccupé" et a déclenché une procédure d'alerte impliquant une réponse coordonnée des services publics.


Cette procédure avait déjà été déclenchée le 8 janvier 2021, au plus fort de la pandémie, alors que les hôpitaux londoniens étaient menacés d'être submergés.


L'agence de sécurité sanitaire britannique a indiqué samedi que plus de 10 000 nouveaux cas confirmés du variant Omicron ont été détectés, portant le total à près de 25 000. 


Selon plusieurs médias britanniques, le gouvernement envisage d'interdire les rassemblements en intérieur après Noël pendant deux semaines pour tenter de briser la vague de contaminations.

 

Pays-Bas : «confinement» pendant les fêtes de Noël

Les Pays-Bas seront placés dès dimanche en "confinement", pour la période des fêtes de Noël, afin de tenter d'enrayer une forte augmentation des cas du variant Omicron, a annoncé samedi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.


"Je suis ici ce soir d'humeur sombre. Pour le résumer en une phrase, les Pays-Bas vont retourner au confinement à partir de demain", a déclaré M. Rutte au cours d'une conférence de presse télévisée.

Fermeture des pubs en Irlande 
A Paris, la mairie a annoncé samedi l'annulation du feu d'artifice et des concerts prévus sur la célèbre avenue des Champs-Elysées pour la Saint-Sylvestre. Le Premier ministre Jean Castex avait demandé vendredi aux mairies de renoncer aux concerts et feux d'artifice le soir du 31 décembre, pendant lequel la consommation d'alcool sur la voie publique sera interdite.


En Irlande, les bars, pubs et restaurants devront fermer dès 20H00 à partir de dimanche et cela jusqu'à la fin janvier. 


Le Danemark, qui a enregistré vendredi un nouveau record absolu de 11 000 cas dont 2 500 d'Omicron, va fermer dès dimanche et pour un mois ses théâtres, cinémas et salles de concerts, mais aussi ses parcs d'attractions et musées.


Sur le continent américain, le Québec va réinstaurer des jauges dans les bars, les restaurants et les magasins.


En Asie, la Corée du Sud a rétabli samedi des heures de fermeture obligatoire pour les cafés, restaurants, cinémas et autres lieux publics, et les rassemblements privés doivent y être désormais limités à quatre personnes.

Restrictions de voyage 
De premières restrictions de voyage ont également commencé à tomber cette fin de semaine. 


La France a rétabli l'obligation de "motifs impérieux" pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni.


Au sein de l'Union européenne, certains pays, comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce, imposent désormais aux voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test négatif.


L'Allemagne, qui a classé vendredi la France et le Danemark comme zones d'infections à "haut risque", va imposer aux voyageurs non vaccinés en provenance de ces pays une période de quarantaine. 


Les régions allemandes ont en outre appelé samedi le gouvernement central à durcir les règles d'entrée sur le territoire pour freiner la propagation d'Omicron et à suspendre le trafic en provenance du Royaume-Uni.


Partout, les mesures s'accompagnent de pressions renforcées à l'encontre des non-vaccinés, pouvant aller jusqu'à l'obligation vaccinale.

Vaccination des enfants 
Ainsi, à Los Angeles, à compter de samedi, tous les employés de la ville, policiers et pompiers inclus, qui n'auront pas obtenu une exemption pour une raison médicale ou religieuse, devront être vaccinés, sous peine d'être placés en congé administratif. Selon les services de la mairie, un peu plus de 43 800 des employés municipaux, soit environ 79% du total, étaient à jour cette semaine.


Cette obligation vaccinale a été vivement contestée par certains policiers ou pompiers qui ont tenté, en vain jusqu’à présent, de faire suspendre la mesure par les tribunaux.


En Suisse, à partir de lundi, seules les personnes vaccinées ou guéries auront accès à l'intérieur des restaurants, établissements culturels et installations de sport et de loisirs ainsi qu'aux événements en intérieur.


Une obligation qui devrait également entrer en vigueur en début d'année en France, où le pass sanitaire deviendra un "pass vaccinal", a annoncé vendredi soir le Premier ministre Jean Castex. 


Parallèlement, la vaccination s'étend un peu partout aux enfants, le Brésil ayant rejoint d'autres pays qui la pratiquent comme le Canada, les Etats-Unis, Israël, le Chili, le Portugal, l'Italie et la Grèce.


Le Portugal, un des pays au taux de couverture vaccinale parmi les plus élevés du monde, a lancé samedi sa campagne de vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans. La France devrait lui emboîter le pays mercredi "si tout va bien", a affirmé samedi son ministre de la Santé Olivier Véran.


Réunion vendredi à Genève entre des ministres européens et leur homologue iranien

Les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni rencontreront vendredi à Genève leur homologue iranien, Abbas Araghchi, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni rencontreront vendredi à Genève leur homologue iranien, Abbas Araghchi, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques. (AFP)
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  • La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas doit également participer à cette réunion, confirmée par Téhéran et Berlin, au moment où les pays européens multiplient les appels à la désescalade
  • Mercredi, l'Elysée avait annoncé une initiative à venir avec les proches partenaires européens de la France visant à "proposer un règlement négocié exigeant, de nature à mettre fin au conflit"

BRUXELLES: Les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni rencontreront vendredi à Genève leur homologue iranien, Abbas Araghchi, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas doit également participer à cette réunion, confirmée par Téhéran et Berlin, au moment où les pays européens multiplient les appels à la désescalade après les bombardements israéliens visant à briser le programme nucléaire iranien.

Mercredi, l'Elysée avait annoncé une initiative à venir avec les proches partenaires européens de la France visant à "proposer un règlement négocié exigeant, de nature à mettre fin au conflit".

Israël a lancé le 13 juin une attaque inédite contre l'Iran, son ennemi juré, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les officiers de plus haut rang ainsi que des scientifiques du nucléaire.

Le président américain Donald Trump a dit ne pas exclure une intervention militaire américaine, suscitant de vives réactions, dont celle de Pékin qui s'est dit opposé à tout "usage de la force".

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio doit rencontrer jeudi à Washington le chef de la diplomatie britannique, David Lammy.

Depuis Paris, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a souligné que le France et ses partenaires étaient prêts à participer à des négociations visant à obtenir de la part de l'Iran "un retour en arrière durable de son programme nucléaire et de son programme balistique".

Il a insisté sur une "volonté de reprendre les discussions" côté iranien, "y compris avec les Etats-Unis, à condition qu'un cessez le feu puisse intervenir".

L'Iran a accéléré depuis plusieurs années sa production d'uranium hautement enrichi. Téhéran enrichit son uranium à un niveau bien supérieur à la limite fixée par un accord international de 2015 dit JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action).

La France, l'Allemagne, le Royaume-uni et l'UE étaient tous signataires de cet accord qui a été torpillé par Donald Trump lors de son premier mandat.


«Peut-être», «peut-être pas»: Trump entretient l'incertitude sur ses intentions en Iran

Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien
  • "Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver"

WASHINGTON: Donald Trump a assuré mercredi n'avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle participation des Etats-Unis aux frappes d'Israël contre l'Iran, affirmant devant la presse: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

"Personne ne sait ce que je vais faire", a ajouté le président américain, lancé dans un long échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, où il était venu inspecter l'installation d'un monumental mât de drapeau.

Alors que les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis à la guerre entre Israël et Iran, après plusieurs jours d'échanges de tirs intenses entre les deux pays ennemis, Donald Trump a plus tard lancé: "Je n'ai pas pris (de décision) finale". Cette fois depuis le Bureau ovale où il recevait des footballeurs de la Juventus Turin.

"J'aime prendre une décision finale une seconde avant la limite", a-t-il ajouté, avant de participer pour la deuxième fois en deux jours à une réunion dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

"Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c'est de se battre ou qu'ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et peut-être que nous n'aurons pas à nous battre", a-t-il encore dit, toujours de manière énigmatique.

Le président américain, interrogé sur une possible chute du pouvoir actuel à Téhéran, a estimé que cela "pourrait se produire".

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a dit mardi à des conseillers qu'il avait approuvé des plans d'attaque contre l'Iran mais qu'il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.

"Toutes les options sont sur la table", a indiqué à l'AFP un responsable à la Maison Blanche interrogé à ce sujet.

"Grosse différence" 

Le dirigeant républicain a aussi assuré que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour négocier.

"Oui", a-t-il répondu à la question de savoir si l'Iran avait contacté les Etats-Unis. "Je leur ai dit que c'était très tard pour discuter (...). Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n'est-ce pas?".

"Je leur ai dit: +Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant tous ces morts et ces destructions?", a-t-il assuré, estimant qu'il n'était "pas trop tard".

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a ajouté Donald Trump.

L'Iran a rapidement démenti. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur X la mission iranienne à l'ONU.

"L'Iran ne négocie PAS sous la contrainte" et "n'acceptera PAS la paix sous la contrainte", a-t-elle encore répondu à l'"ultime ultimatum" décrit par Donald Trump un peu plus tôt.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a proclamé mercredi que son pays "ne se rendra jamais" et mis en garde les Etats-Unis, alliés d'Israël, contre des "dommages irréparables" en cas d'intervention américaine.

Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il s'entretient "tous les jours", Donald Trump a dit mardi de "continuer".

Le président américain a en revanche repoussé l'offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il s'était pourtant dit "ouvert" au cours du week-end.

"Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit +Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok? Tu peux t'occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient) plus tard+", a dit Donald Trump.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.