Des milliers de Polonais manifestent pour des «médias libres»

De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux de l'UE et scandaient «Médias libres!» et «Nous voulons un veto!». (Photo, AFP)
De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux de l'UE et scandaient «Médias libres!» et «Nous voulons un veto!». (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 20 décembre 2021

Des milliers de Polonais manifestent pour des «médias libres»

  • Depuis l'arrivée au pouvoir du parti populiste PiS en 2015, la Pologne a reculé de 46 places au classement de l'ONG Reporters sans Frontières
  • Le PiS contrôle déjà la télévision publique TVP, devenue un média de propagande gouvernementale, et une grande partie de la presse régionale

VARSOVIE : Des milliers de personnes ont manifesté dimanche devant le palais du président polonais à Varsovie contre une nouvelle loi sur les médias destinée, selon elles, à museler la principale chaîne d'informations télévisées indépendante en Pologne. 

De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux de l'UE et scandaient "Médias libres !" et "Nous voulons un veto !" - pour demander au président Andrzej Duda de ne pas promulguer ce texte de loi.

"Nous avons besoin de la liberté d'expression", a déclaré Emilia Zlotinska, 38 ans, une protestataire. "Je voudrais que le président ne signe pas" le texte.

Andrzej Lech, 71 ans, drapeaux polonais et de l'UE à la main, a aussi jugé la loi "inacceptable". "C'est mon devoir d'être ici (...) et à chaque fois que notre liberté sera en danger", a-t-il dit.

Des journalistes renommés et des représentants de l'opposition, dont l'ancien président du Conseil européen Donald Tusk (2014-2019), se sont adressés à la foule, éclairée par les illuminations de Noël.

"Nous sommes ici aujourd'hui pour défendre la liberté des médias. Si nous nous serrons les coudes, solidairement, nous gagnerons. Nous nous débarrasserons de ce gouvernement ensemble", a lancé M. Tusk, aujourd'hui à la tête de la Plateforme civique, un parti d'opposition de droite.

Des manifestations similaires ont été organisées ailleurs en Pologne.

La loi voulu par le parti populiste PiS (Droit et justice) au pouvoir a été votée vendredi par le parlement à l'occasion d'un scrutin surprise.

Elle empêchera les entreprises n'appartenant pas à l'Espace économique européen de détenir une participation majoritaire dans les entreprises de médias polonais. 

Cela obligerait notamment le groupe américain Discovery à vendre la sienne dans TVN, l'un des plus grands réseaux de télévision privés de Pologne. TVN24 est sa chaîne d'information en continu et est considérée comme critique envers les conservateurs au pouvoir.

Le gouvernement affirme pour sa part que la loi protégera le paysage médiatique polonais contre des acteurs potentiellement hostiles, comme la Russie.

Les Etats-Unis se sont déclarés "extrêmement déçus" par la loi et ont pressé le président Duda d'y mettre son veto.

Pour Discovery, ce texte "devrait inquiéter toute entreprise investissant en Pologne et quiconque soutient la démocratie et la liberté de la presse".

Le PiS contrôle déjà la télévision publique TVP, devenue un média de propagande gouvernementale, et une grande partie de la presse régionale.

Depuis l'arrivée au pouvoir de ce parti en 2015, la Pologne a reculé de 46 places, pour arriver en 64e position, au classement de l'ONG Reporters sans Frontières de la liberté de la presse.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.