GB: la cheffe de la diplomatie reprend les dossiers post-Brexit après le départ du secrétaire d'Etat

Après avoir d'abord défendu le maintien dans l'Union européenne lors du référendum de 2016, Liz Truss, ex-ministre du Commerce extérieur avait changé d'avis. (Photo, AFP)
Après avoir d'abord défendu le maintien dans l'Union européenne lors du référendum de 2016, Liz Truss, ex-ministre du Commerce extérieur avait changé d'avis. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 20 décembre 2021

GB: la cheffe de la diplomatie reprend les dossiers post-Brexit après le départ du secrétaire d'Etat

  • Cheffe de la diplomatie britannique depuis septembre, Liz Truss, 46 ans, mènera les négociations avec l'Union européenne
  • Elle bénéficie d'une forte popularité dans les rangs de la majorité conservatrice, au point que son nom revient régulièrement pour succéder au Premier ministre

LONDRES : La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a été désignée dimanche pour reprendre les dossiers post-Brexit, après la démission du secrétaire d'Etat chargé du Brexit David Frost, au terme d'une semaine particulièrement éprouvante pour Boris Johnson.

Cheffe de la diplomatie britannique depuis septembre, Liz Truss, 46 ans, mènera les négociations avec l'Union européenne sur le protocole controversé qui régit les dispositions douanières spécifiques en Irlande du Nord, selon un communiqué des services du Premier ministre britannique.

"Liz Truss assumera la responsabilité ministérielle des relations avec l'Union européenne avec effet immédiat", précise le texte.

Le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic a indiqué sur Twitter qu'il "continuerait à coopérer avec le Royaume-Uni dans le même esprit constructif".

Après avoir d'abord défendu le maintien dans l'Union européenne lors du référendum de 2016, Liz Truss, ex-ministre du Commerce extérieur avait changé d'avis, expliquant voir dans le Brexit une source d'opportunités économiques.

Elle bénéficie d'une forte popularité dans les rangs de la majorité conservatrice, au point que son nom revient régulièrement pour succéder au Premier ministre.

Invoquant des désaccords avec la direction prise par le gouvernement de Boris Johnson, le secrétaire d'Etat chargé du Brexit David Frost a présenté sa démission samedi soir alors que les difficiles négociations avec l'UE sur la mise en oeuvre du protocole nord-irlandais n'ont pas abouti. Elles doivent reprendre en janvier.

Boris Johnson «désolé»

Deux ans après son triomphe électoral sur la promesse de réaliser le Brexit, Boris Johnson a essuyé cette semaine une fronde de son camp à propos des mesures contre la Covid-19, puis la perte d'un bastion conservateur à l'occasion d'une élection partielle en Angleterre.

Alors que se multiplient les accusations de non-respect des restrictions sanitaires dans les cercles du pouvoir en 2020, au point d'aboutir à l'ouverture d'une enquête interne sur des fêtes de Noël à Downing Street, Boris Johnson a vu surgir dimanche soir une photo embarrassante.

Publiée par le journal The Guardian, elle montre le chef du gouvernement et des collaborateurs avec planche de fromages et verres de vin dans le jardin de Downing Street. L'image est datée de mai 2020, période de tels moments de sociabilisation étaient proscrits. Downing Street a évoqué une réunion de travail.

Boris Johnson se trouve également confronté à une flambée des cas de Covid-19, due au variant Omicron.

Dans sa lettre de démission, David Frost a invoqué les nouvelles mesures comme le passeport sanitaire pour lutter contre le coronavirus, la hausse des impôts et la politique suivie pour parvenir à la neutralité carbone d'ici à 2050 pour expliquer son départ.

"Vous connaissez mes préoccupations au sujet de la direction actuelle des choses", a-t-il écrit à Boris Johnson, soulignant que, le Brexit assuré, "le défi pour le gouvernement est à présent de réaliser les opportunités qu'il nous donne".

Boris Johnson s'est dit "désolé" de la démission de David Frost, lui exprimant sa gratitude pour le travail qu'il a accompli.

Le ministre de la Santé, Sajid Javid, a dit sur la chaîne Sky News "comprendre les raisons" qui ont conduit David Frost, "un homme de principes", à partir.

«Moment décisif»

Sur Times radio, l'ancienne Première ministre nord-irlandaise Arlene Foster, poussée au départ en avril car considérée comme trop modérée, a jugé le départ de David Frost "très, très décevant", estimant qu'il "comprenait" les problèmes créés par les nouvelles dispositions post-Brexit en Irlande du Nord.

Tenant d'une ligne dure face à l'UE, David Frost a dirigé pour Londres les négociations sur l'accord de Brexit puis sa mise en oeuvre, tout particulièrement concernant le protocole nord-irlandais. Créé pour éviter toute frontière terrestre qui risquerait de fragiliser l'accord de paix conclu en 1998 après trois décennies sanglantes, ce texte maintient la province britannique dans le marché unique et l'union douanière européens.

Le Royaume-Uni et l'UE tentent depuis plusieurs mois de s'accorder sur la mise en oeuvre du texte, effectif depuis le début de l'année. Si David Frost a adopté une position inflexible pour exiger que soit écarté tout recours à la justice européenne pour le règlement des différends, le gouvernement a semblé récemment assouplir sa position à ce sujet.

"Nous avons eu des relations difficiles, mais nous avons toujours poursuivi le dialogue" franco-britannique, a tweeté le ministre français des Affaires européennes Clément Beaune, saluant "avec respect" David Frost. "Il est temps pour le gouvernement britannique de rebâtir un climat de confiance avec la France et l'UE, dans l'intérêt de tous".


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
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  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.