Le festival Soundstorm d’Arabie saoudite rivalise avec Tomorrowland

Plus d’un demi-million de personnes ont assisté au festival, dépassant l’affluence du festival Tomorrowland, ce qui en fait le plus grand festival de musique au monde. (Photo fournie).
Plus d’un demi-million de personnes ont assisté au festival, dépassant l’affluence du festival Tomorrowland, ce qui en fait le plus grand festival de musique au monde. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 20 décembre 2021

Le festival Soundstorm d’Arabie saoudite rivalise avec Tomorrowland

  • Des festivaliers portant des bandanas sont venus des quatre coins du monde pour profiter d’une programmation spectaculaire et diversifiée
  • Tout au long des quatre jours, la scène Big Beast a accueilli certains des musiciens et des DJ les plus célèbres du monde, dont Tiësto, Martin Garrix, Future, David Guetta et Armin Van Buuren, entre autres

RIYAD: La deuxième édition du MdlBeast Soundstorm s’est terminée en beauté dimanche soir à Riyad. Le festival de musique électronique, qui a débuté jeudi dernier, a réuni les amateurs de musique pour quatre nuits de divertissement, de danse et de musique électronique non-stop.

Des festivaliers portant des bandanas sont venus des quatre coins du monde pour profiter d’une programmation spectaculaire et diversifiée. Des talents locaux ont partagé l’affiche avec des DJ de renommée internationale tels que Afrojack, Benny Bennassi et Tiësto; des vedettes arabes, dont Wael Kfoury, Nancy Ajram et Elissa ainsi que des artistes régionaux, à l’image de Dish Dash, Cosmicat et Saud.

L’édition de 2020 a été annulée en raison de la pandémie. MdlBeast a clairement tenu à rattraper le temps perdu. La deuxième édition – meilleure que la première et bien plus importante – en témoigne.

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Le festival Soundstorm 2021 a proposé un plus grand nombre de scènes – le premier événement en comptait six alors que cette année, il y en avait huit, dont la scène Big Beast qui a battu le record mondial Guinness – et plus d’options de restauration et de places de stationnement. (Photo fournie).

Le directeur de la création, Ahmad Alammary, un Saoudien également connu sous le nom de «DJ Baloo», déclare à Arab News: «Nous travaillons avec beaucoup de passion lorsqu’il est question de musique. La musique inspire vraiment énormément d’amour. C’est passionnant de travailler dans un domaine créatif, mais encore plus stimulant de répandre la joie. Travailler de manière créative pour répandre la joie est une combinaison parfaite.»

Plus d’un demi-million de personnes ont assisté au festival, dépassant l’affluence du festival Tomorrowland, ce qui en fait le plus grand festival de musique au monde.

Balqees Ahmed Fathi
Balqees Ahmed Fathi. (Photo fournie).

«J’ai été impressionné par le lieu. C’est si grand et si beau», souligne le prince Saoud al-Saoud, 25 ans, qui est venu de Djeddah avec sa sœur Deema pour assister à l’événement. «J’avais également l’impression de ne pas être en Arabie saoudite. On sent que ce festival peut vraiment rivaliser avec Tomorrowland», ajoute-t-il.

«La musique était extraordinaire. Quel plaisir de voir autant de gens s’amuser. Le seul point négatif est que nous avons dû beaucoup marcher pour atteindre le lieu. De plus, le comportement de certains participants était scandaleux.»

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David Guetta. (Photo fournie).

Daoud Tabibzada, 28 ans, venu de Dubaï pour assister à l’événement, déclare à Arab News: «Le festival est très différent de ce que j’imaginais. Tout était surprenant, des installations aux différents artistes présents. J’ai adoré la production et les prestations. La foule était bruyante par moments, mais il faut s’y attendre dans un festival de musique. J’attendais avec impatience le set de Future, mais je l’ai malheureusement raté. Cependant, Martin Garrix était vraiment exceptionnel. Dans l’ensemble, je serais plus que ravi d’assister à nouveau au MdlBeast l’année prochaine», poursuit-il.

«J’ai assisté à plusieurs festivals dans ma vie en dehors de l’Arabie saoudite et je peux dire que celui-ci fait partie de mon top trois», affirme Widad Taleb, une jeune femme de 24 ans originaire de Beyrouth. «L’ambiance y est très joyeuse, la nourriture est excellente et l’équipe sur le terrain est extrêmement serviable.»

Le festival Soundstorm 2021 a proposé un plus grand nombre de scènes – le premier événement en comptait six alors que cette année, il y en avait huit, dont la scène Big Beast qui a battu le record mondial Guinness – et plus d’options de restauration et de places de stationnement, ainsi qu’une sécurité renforcée après que des participantes ont déclaré être victimes de harcèlement sexuel en 2019.

Cette année, le festival a lancé Respect and Reset, une initiative antiharcèlement visant à mettre en place un environnement sûr et convenable pour tous les participants, en leur permettant de signaler facilement les cas d’abus et de harcèlement.

«Les femmes auraient dû avoir droit à un rabais plus important sur le prix des billets pour avoir au moins une proportion de 40/60. En raison de toutes les rumeurs de harcèlement, de nombreuses femmes ont eu peur de venir. Je n’ai rien vécu de tel», précise la jeune Libanaise.

Le festival a démarré difficilement le premier jour. En effet, de nombreux festivaliers sont restés bloqués au milieu du désert de Banban après que les navettes destinées à transporter les participants vers et depuis le lieu ont cessé de circuler.

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Cette année, le festival a lancé Respect and Reset, une initiative antiharcèlement visant à mettre en place un environnement sûr et convenable pour tous les participant. (Photo fournie).

Les organisateurs ont toutefois veillé à indemniser pleinement les détenteurs de billets en augmentant les places de stationnement et en remplaçant le transport incitatif par un parking sur place pour toutes les catégories de billets pour les trois jours suivants, garantissant ainsi une expérience sans faille.

Quant aux catégories de billets, les amateurs de musique avaient le choix entre trois options, en plus des loges VIP et des services à table.

Les billets «Storm Chaser» proposent un accès général, tandis que les «Storm Blazer» offrent des avantages supplémentaires, comme le parking sur place et un accès au cercle d’or sur la scène principale.

Les détenteurs de billets «VIB» ont eu accès à une zone VIP exclusive comprenant des salons, des pistes de danse, des options de restauration variées, des spectacles de danse en direct, des chichas et une vue rapprochée de Big Beast, la plus grande scène du monde.

Tout au long des quatre jours, la Big Beast a accueilli certains des musiciens et des DJ les plus célèbres du monde, dont Tiësto, Martin Garrix, Future, David Guetta, Armin Van Buuren, Steve Aoki, Jason Derulo et le DJ suédois Alesso, qui a clôturé l’événement avec une performance des plus intenses qui a fait danser les festivaliers jusqu’au petit matin. La Big Beast a non seulement réuni certains des plus grandes vedettes internationales de la musique sur une même scène mais aussi des stars arabes très appréciées comme Amr Diab, Balqees Ahmed Fathi, Tamer Hosny et Myriam Fares, pour n’en nommer que quelques-unes.

Outre la scène Big Beast, le festival Soundstorm 2021 comprenait une tente fermée avec une sorte de grand espace club à l’atmosphère de musique électronique fiévreuse – la Dance Beast – ainsi qu’une zone souterraine pour les personnes qui préfèrent une musique un peu moins grand public.

Pour ceux qui souhaitaient prendre une petite pause, la section MdlTown du festival proposait une sélection de galeries d’art et de boutiques de vêtements, notamment Bani Beast de MdlBeast, la première marque de vêtements de festival du Royaume.

La marque de cosmétiques Sephora a également ouvert une boutique pour les participants désirant un maquillage spécial festival ou voulant simplement retoucher le leur.

«Je ne m'attendais pas du tout à ce que j’ai vu, pour être franche. C’était comme si Riyad se transformait en un lieu incontournable. Je me suis sentie comme une touriste dans le pays où je vis. Je m’attendais à une expérience plus restreinte, mais mes amis et moi nous sommes beaucoup amusés. Cela a définitivement dépassé mes attentes», indique Widad Taleb.

En écho à cette déclaration, Sonia al-Sowaiegh, une jeune femme de 26 ans qui vit à Dubaï, souligne: «En tant que Saoudienne, je suis si fière du chemin que nous avons parcouru. Je suis très heureuse de voir autant de gens célébrer la musique ensemble.»

Inimaginable il y a encore quelques années dans le Royaume, la deuxième édition du festival Soundstorm de MdlBeast est la preuve du succès des réformes culturelles rapides mises en place par l’initiative Vision 2030. Désormais, les amateurs de musique saoudiens n’ont plus besoin de prendre l’avion pour voir leurs artistes préférés sur scène.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gukesh, 17 ans et déjà prétendant au trône mondial des échecs

Il replacerait l'Inde au sommet des échecs plus de 10 ans après la fin du règne de Viswanathan Anand (Photo, Instagram).
Il replacerait l'Inde au sommet des échecs plus de 10 ans après la fin du règne de Viswanathan Anand (Photo, Instagram).
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  • Firouzja a été le seul à l'avoir battu lors du tournoi, dans la phase aller, mais sans l'ébranler
  • Dommaraju Gukesh, est né le 29 mai 2006 et, un mois avant ces 18 ans, était déjà le benjamin du tournoi réunissant huit des meilleurs joueurs du monde

 

PARIS: Le grand maître indien Gukesh a remporté dans la nuit de dimanche à lundi le tournoi des Candidats à Toronto (Canada), et n'est plus qu'à une marche de devenir le plus jeune roi de l'histoire des échecs.

Grâce à son nul plein de maîtrise contre l'Américain Hikaru Nakamura et à celui entre le Russe Ian Nepomniachtchi et l'Américain Fabiano Caruana, le joueur indien, 16e joueur mondial lors du dernier classement, termine seul en tête après les quatorze parties.

La dernière ronde entre les quatre joueurs de tête, qui pouvaient encore tous prétendre à la victoire, a été haletante, mais Caruana n'a pas réussi à convertir une position avantageuse contre son adversaire.

"Je suis si soulagé et heureux. C'était beaucoup d'émotions pendant les parties, mais désormais je me sens juste bien", a-t-il commenté en conférence de presse. "J'ai hâte de pouvoir parler à ma mère", qui n'a pas fait le déplacement jusqu'au Canada au contraire de son père.

A 17 ans, Gukesh gagne donc le droit d'affronter le Chinois Ding Liren, actuel détenteur de la couronne mondiale, dans un match qui devrait avoir lieu plus tard dans l'année mais à une date et un lieu à définir. Il est aussi le plus jeune joueur à avoir remporté le tournoi des Candidats.

"Je me moque un peu de ces records", a-t-il dit en souriant après la partie.

En cas de victoire, une hypothèse crédible car le Chinois semble hors de forme depuis son sacre en avril 2023, il effacerait des tablettes le Russe Garry Kasparov, champion du monde la première fois à 22 ans du format le plus prestigieux des échecs.

Il replacerait l'Inde au sommet des échecs plus de 10 ans après la fin du règne de Viswanathan Anand (2008-2013).

Une défaite en 14 parties 

Dommaraju Gukesh, "Gukesh D" dans le monde des échecs, est né le 29 mai 2006 et, un mois avant ces 18 ans, était déjà le benjamin du tournoi réunissant huit des meilleurs joueurs du monde.

Il a pris seul les commandes grâce à sa cinquième victoire de la compétition lors de l'avant-dernière journée contre le Franco-Iranien Alireza Firouzja, 20 ans.

Firouzja a été le seul à l'avoir battu lors du tournoi, dans la phase aller, mais sans l'ébranler. "C'est après cette partie que je me suis dit que cela pouvait être mon moment. J'étais déçu, mais dès le lendemain je me sentais déjà au mieux de ma forme" a expliqué Gukesh.

Le joueur indien continue son ascension fulgurante, après avoir obtenu sa norme de grand maître, la plus haute distinction des échecs, à seulement 12 ans, en 2019 et sa première norme internationale en 2015.

Il pourrait figurer à la 6e place lors du prochain classement mondial, le 1er mai, son meilleur rang, une place devant Ding Liren, selon des estimations provisoires.

Le numéro 1 Magnus Carlsen a fait l'impasse, lassé par les parties classiques dans lesquelles il a été cinq fois champion du monde de 2013 à sa renonciation en 2023.


Le populaire chanteur français Kendji Girac, grièvement blessé par balle, hospitalisé

Le chanteur français Kendji Girac (Photo, @Kendji).
Le chanteur français Kendji Girac (Photo, @Kendji).
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  • La victime, Kendji Girac, qui était alors entre la vie et la mort, a été immédiatement transportée à l'hôpital de Bordeaux
  • En début de matinée, son pronostic vital n'était plus engagé, a-t-on ajouté de même source, sans donner de précisions sur les circonstances de ces faits

PARIS: Le populaire chanteur français Kendji Girac a été très grièvement blessé par balle lundi et hospitalisé à Bordeaux (sud-ouest) où son pronostic vital n'est plus engagé après l'avoir été un temps, a-t-on appris de source proche du dossier.

Vers 5H30 lundi (04h30 GMT), les gendarmes ont été appelés sur l'aire des gens du voyage de Biscarrosse, sur la côte Atlantique, pour un homme grièvement blessé par balle au thorax.

Entre la vie et la mort

La victime, Kendji Girac, qui était alors entre la vie et la mort, a été immédiatement transportée à l'hôpital de Bordeaux. En début de matinée, son pronostic vital n'était plus engagé, a-t-on ajouté de même source, sans donner de précisions sur les circonstances de ces faits.


Les papillons d'Equateur : joyaux ailés et thermomètres du changement climatique

Un papillon est observé dans la forêt amazonienne protégée de Cuyabeno, en Équateur (Photo, AFP).
Un papillon est observé dans la forêt amazonienne protégée de Cuyabeno, en Équateur (Photo, AFP).
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  • À l'intérieur de filets, un verre contenant un appât de poisson ou de banane fermentée entend séduire les individus adultes
  • Depuis août, l'équipe mène un projet de surveillance des papillons avec le soutien de l'ONG Rainforest Partnership, basée aux Etats-Unis

 

CUYABENO, Equateur: L'odeur fétide de poisson en décomposition emplit le sentier au milieu de la jungle. Dans la réserve de Cuyabeno, en pleine Amazonie équatorienne, une équipe de biologistes et de gardes forestiers a accroché dans les branches des pièges à papillons, ces bijoux ailés remplis d'informations permettant de mesurer les effets dévastateurs du changement climatique.

À l'intérieur de filets, un verre contenant un appât de poisson ou de banane fermentée entend séduire les individus adultes, dont la vie éphémère permet de comprendre à court terme l'extinction de certaines espèces.

Depuis août, l'équipe mène un projet de surveillance des papillons avec le soutien de l'ONG Rainforest Partnership, basée aux Etats-Unis.

La sueur, la longue marche et la pestilence sont récompensées : en une semaine, l'équipe a recueilli 169 papillons, principalement de la famille des nymphalidés. Parmi eux, 97 ont été marqués sur leurs ailes et relâchés. Les autres, appartenant probablement à de nouvelles espèces, seront étudiés.

Des saisons «mortelles»

La biologiste Maria Fernanda Checa dirige le projet et étudie depuis dix ans les papillons dans le parc national voisin de Yasuni, une réserve de biosphère où d'importants gisements de pétrole sont en cours d'exploitation.

Ses travaux ont été étendus en 2023 à la réserve de Cuyabeno, dans la province de Sucumbios, dans le nord-est du pays. Les résultats seront bientôt connus, mais Mme Checa, professeur à la Pontificia universidad catolica del Ecuador (PUCE), s'attend déjà à quelques découvertes.

Le nombre d'espèces qui tombent dans les pièges a chuté de 10%, et en ce qui concerne la quantité d'individus, "la diminution est également très importante, nous parlons d'environ 50%", observe-t-elle. "C'est quelque chose qui nous inquiète", explique Mme Checa à l'AFP.

La biologiste Elisa Levy, que l'AFP a accompagnée en expédition, est en charge du suivi des papillons à Cuyabeno, une forêt où les arbres poussent au milieu des lagunes.

Tout en battant l'air pour faire fuir les moustiques, Mme Levy donne des instructions à des gardes forestiers du ministère de l'Environnement et un étudiant.

"Ne touchez pas les ailes! Elles se détachent, et c'est comme les écorcher", prévient-elle à l'intention de son équipe qui retourne dans la forêt tropicale tous les deux mois chasser les précieux lépidoptères.

Effet domino

Les chercheurs tiennent l'abdomen des papillons dans leurs mains, soufflent doucement sur leur torse pour qu'ils rétractent leurs pattes et, à l'aide de pinces, écartent leurs ailes multicolores. C'est une explosion enchanteresse de rouges et de bleus vifs, des marques qui simulent des yeux de prédateurs et des motifs semblables à la fourrure tachetée des jaguars ou aux rayures des zèbres.

"Par une simple couleur, un petit trait, on peut déjà dire qu'il s'agit d'une autre espèce. C'est passionnant", s'émerveille le garde forestier Nilo Riofrio, capable d'attraper les papillons en plein vol sans les blesser.

Les papillons sont des "bio-indicateurs", c'est-à-dire qu'ils sont "très sensibles, même à de petits changements dans l'écosystème", en raison de leur cycle de vie qui commence par des œufs, puis des chenilles et enfin une brève vie d'adulte, explique Mme Checa. Les saisons de sécheresse notamment "sont mortelles" pour les insectes.

Mme Levy explique l'effet domino de la crise climatique sur l'écosystème. "Si la plante hôte (dont se nourrit la chenille) ne s'adapte pas à ces changements climatiques, le papillon ne pourra pas survivre".

«Problème grave»

En Equateur, il existe environ 4.000 espèces de papillons, un nombre proche de celui des pays voisins, le Pérou et la Colombie, qui sont quatre fois plus grands.

Dans les zones tropicales, les papillons ne sont pas adaptés aux changements climatiques, comme c'est le cas dans les pays à quatre saisons des régions aux climats plus tempérés.

"Si le climat se refroidit ou se réchauffe (jusqu'à des températures excessives), ils n'ont pas beaucoup de chances de s'adapter rapidement",  prévient Mme Levy.

Selon un document publié par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en 2023, quelque 35% des espèces d'insectes de la planète sont menacées d'extinction.

"C'est un problème grave pour nous" en raison des fonctions qu'ils remplissent dans la nature, comme la pollinisation, souligne Mme Checa. Et le plus grave, c'est que dans des endroits très diversifiés comme la réserve de Yasuni, "le taux de découverte d'espèces est plus lent que le taux d'extinction", ajoute-t-elle.