Covid: « plus d'une contamination sur trois » liée à Omicron à Paris

Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. (AFP).
Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal. (AFP).
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Publié le Mardi 21 décembre 2021

Covid: « plus d'une contamination sur trois » liée à Omicron à Paris

  • Le taux d'incidence du Covid-19 atteint "une nouvelle fois un record" en France, à 537 cas pour 100.000 habitants
  • Un conseil des ministres exceptionnel aura lieu lundi 27 décembre pour adopter le projet de loi sur le pass vaccinal, "en situation" d'être examiné dès la même semaine au Parlement

PARIS: "Plus d'une contamination sur trois (au Covid-19) semble liée au variant Omicron" à Paris au vu des criblages réalisés, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal.


S'il représentait "10% des contaminations ce week-end, nous sommes probablement au-delà aujourd'hui et très au-delà dans certaines régions, notamment en Ile-de-France, en particulier à Paris", a déclaré M. Attal. 


Le taux d'incidence du Covid-19 atteint "une nouvelle fois un record" en France, à 537 cas pour 100.000 habitants, a-t-il précisé.


Alors que le gouvernement avait initialement prévu de valider un projet de loi sur le pass vaccinal le 5 janvier pour une "adoption définitive avant la fin du mois de janvier", "un conseil des ministres extraordinaire se tiendra lundi prochain dans lequel le projet de loi sera présenté", a annoncé par ailleurs le porte-parole.

Conseil des ministres 27 décembre pour accélérer l'adoption du pass vaccinal

Un conseil des ministres exceptionnel aura lieu lundi 27 décembre pour adopter le projet de loi sur le pass vaccinal, "en situation" d'être examiné dès la même semaine au Parlement, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.


Le gouvernement, qui consulte mardi les groupes parlementaires sur ce pass devant remplacer le pass sanitaire, vise une "adoption définitive" par le Parlement "dès la première quinzaine du mois de janvier", a précisé M. Attal.


"Le Premier ministre l'a annoncé aux élus ce matin: nous avons décidé d'accélérer et d'avancer ce calendrier", afin d'avoir le pass vaccinal "sans attendre".


Alors que le gouvernement avait initialement prévu de valider le projet de loi sur le pass vaccinal le 5 janvier pour une "adoption définitive avant la fin du mois de janvier", "un conseil des ministres extraordinaire se tiendra lundi prochain dans lequel le projet de loi sera présenté", a-t-il détaillé.


Cette présentation avancée "permettra au Parlement d’être en situation d'examiner ce texte dès la semaine prochaine, entre Noël et le jour de l'an", a encore précisé M. Attal.

                

Vendredi, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé qu'un projet de loi serait présenté "début janvier" pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, un test négatif ne suffisant plus pour entrer dans les lieux soumis au pass (restaurants, musées, cinéma, etc.).


L'instauration d'un pass sanitaire avait soulevé des débats houleux au Parlement qui a prolongé en novembre ce pass jusqu'au 31 juillet 2022, soit après l'élection présidentielle d'avril.


Les services de soins critiques accueillent en France plus de 3.000 patients atteints du Covid-19 pour la première fois depuis mai, selon les chiffres publiés lundi par les autorités sanitaires.


Plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer la reprise de l'épidémie, très nette depuis l'arrivée de la "cinquième vague" en novembre.  

Bruxelles fixe à neuf mois la durée du certificat vaccinal faute de rappel

La Commission européenne a fixé à neuf mois, après une première vaccination complète, la durée de validité du certificat vaccinal contre le Covid-19 pour les voyages au sein de l'Union, afin d'encourager les rappels, selon un communiqué publié mardi. 


Cette mesure, qui aura une valeur contraignante pour les Vingt-Sept, entrera en vigueur le 1er février, sauf objection d'une majorité qualifiée d'Etats membres ou d'une majorité d'eurodéputés. La Commission, qui a mené des consultations au préalable, se montre confiante sur une approbation.  


La durée de validité des certificats vaccinaux, fixée à 270 jours, "donnera aux citoyens et aux entreprises la certitude dont ils ont besoin pour planifier leurs voyages en toute confiance", a estimé le commissaire européen Didier Reynders, chargé du dossier.


"Il appartient maintenant aux États membres de veiller à ce que les rappels soient effectués rapidement afin de protéger notre santé et de garantir la sécurité des voyages", a-t-il ajouté.


Si l'UE règlemente l'usage de ce certificat vaccinal dans le cadre des voyages intra-européens, son utilisation par les Etats membres à d'autres fins (accès aux restaurants, aux concerts ou autres événements) relève des législations nationales.


L'Union européenne a mis en place l'été dernier un certificat Covid commun --attestant d'une vaccination, d'une infection au Covid-19 de moins de six mois, ou d'un test négatif--, pour permettre aux Européens de voyager entre les Etats membres le plus librement possible, sans se voir imposer de test ou de quarantaine en plus.


Mais l'émergence du variant Omicron a conduit sept Etats membres (Portugal, Irlande, Chypre, Lettonie, Italie, Grèce, Autriche) à introduire de nouvelles restrictions d'urgence, et à réclamer aux voyageurs européens, même vaccinés, la présentation d'un test négatif pour entrer sur leur territoire.


Metz: un forcené tué par balles, un policier touché à la main

Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet. (AFP)
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  • Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier
  • Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard

STRASBOURG: Un homme "menaçant", détenteur de plusieurs armes à feu, a succombé à des blessures par balles lundi à Metz après un échange de coups de feu avec la police, tandis qu'un agent a été blessé, a annoncé le parquet.

Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22h00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 3H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

L'homme de 56 ans a été hospitalisé mais est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé.

L'homme détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.


Tourisme en France : entre recherche de soleil, contraintes budgétaires et destinations alternatives

Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
Cette photo prise le 22 mars 2024 montre un bateau navette naviguant sur la Garonne alors que l'église Saint-Louis-des-Chartrons (à gauche) surplombe les quais de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Bordeaux accueillera certains des tournois de football des Jeux olympiques de Paris 2024 l'été prochain. (AFP)
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  • les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget.
  • L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées

RIYAD : Alors que l'été 2025 se profile, les Français semblent partager la même priorité : partir en vacances sans trop grever leur budget. Si 61 % d’entre eux envisagent de prendre quelques jours de congé, selon un sondage OpinionWay pour Liligo, leur comportement de consommation évolue. Pour la première fois en cinq ans, le budget moyen baisse de 74 euros par personne.

L’ensoleillement demeure un facteur clé dans les choix de destination. Les zones méditerranéennes continuent de séduire, au détriment des régions plus tempérées comme la Bretagne, la Normandie ou le nord de la France. Cette tendance s’explique notamment par deux étés précédents jugés peu cléments sur le plan météorologique, ce qui dissuade certains vacanciers de s'y rendre à nouveau.

Dans les établissements touristiques du Grand Ouest, les professionnels constatent un recul des séjours d'une semaine, compensé par une légère hausse des courts séjours (2 à 6 nuits). Les réservations de dernière minute restent fréquentes et très dépendantes des prévisions météorologiques du dimanche soir.

Confrontés à une inflation persistante et à des inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat, les Français adaptent leurs comportements. Ils réduisent leurs dépenses dans les restaurants, les commerces ou les activités annexes, et sont plus prudents dans la planification de leurs séjours. Les formules « tout compris », jugées plus économiques et prévisibles, rencontrent un succès croissant.

Selon le cabinet Pro tourisme, les prix des hébergements touristiques ont grimpé de 27 % en quatre ans. Dans ce contexte, les territoires proposant des tarifs plus accessibles, comme l’intérieur des terres ou les destinations proches des grandes agglomérations comme l’Eure, la Vienne, l’Ain ou l’Oise, enregistrent une forte progression des recherches, parfois jusqu’à +150 %.

Si les littoraux restent prisés, un rééquilibrage s’opère en faveur des zones rurales et périurbaines. Ces destinations sont non seulement plus abordables, puisque les locations y sont en moyenne 20 à 30 % moins chères que sur la côte, mais elles offrent également un cadre de vie plus agréable.

Ces destinations répondent à une demande croissante de nature, de tranquillité et d’authenticité. La France rurale, longtemps en retrait, bénéficie désormais d’une attractivité renouvelée. Un phénomène accentué par l’essor du télétravail, le besoin de déconnexion et la quête d’expériences plus simples. L’arrière-pays n’est plus perçu comme une alternative de repli, mais comme un véritable choix de qualité.

Sur le plan international, la France reste solidement installée comme première destination mondiale avec 100 millions de touristes étrangers en 2024, devant l’Espagne. Les métropoles touristiques qui accueillent une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat, comme Paris, Cannes, Nice ou les régions viticoles, affichent des perspectives encourageantes.

Les analystes estiment que les Jeux Olympiques 2024 ont amplifié la visibilité de la France sur la scène mondiale, générant un regain d’intérêt pour la capitale et ses alentours. À Paris, la fréquentation touristique devrait rester élevée en 2025 grâce à l’effet post-événementiel.

Entre contraintes économiques, recherche d’ensoleillement et désir de proximité, le tourisme en France est en pleine mutation. Les professionnels s’adaptent à une clientèle plus exigeante, plus mobile et surtout plus attentive à l’équilibre entre plaisir et dépenses. Le paysage touristique français, longtemps polarisé entre le littoral et la montagne, s’enrichit désormais d’une diversité de choix stratégiques, économiques et culturels.


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.