Le luxe d'occasion: d'internet aux grands magasins

Les Galeries Lafayette à Paris, le 17 novembre 2021. (Photo, AFP)
Les Galeries Lafayette à Paris, le 17 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

Le luxe d'occasion: d'internet aux grands magasins

Les Galeries Lafayette à Paris, le 17 novembre 2021. (Photo, AFP)
  • Aujourd'hui, l'industrie du luxe neuf pèse entre 250 et 295 milliards par an, selon Bain & Company, l'un des cabinets de référence en la matière
  • Les Galeries Lafayette, boulevard Haussmann, ouvrent le 14 septembre 2021 un espace de 500 mètres carrés dédié à la seconde main et à la «mode responsable»

PARIS: C'est un marché qui n'en finit plus de croître: en 2020, le luxe de seconde main pesait quelque 28 milliards d'euros à l'échelle mondiale, selon un rapport de Bain & Company. La multiplication des plateformes et la création d'espaces dédiés dans des magasins a accéléré la tendance. 

Dans les années 1980-90, les articles de mode et de luxe déjà portés intéressaient surtout les collectionneurs. Mais les temps ont changé, en particulier depuis que le vent d'internet a soufflé: à la fin des années 2000, ont commencé à émerger des sites de revente en ligne d'articles de luxe d'occasion. 

Aujourd'hui, l'industrie du luxe neuf pèse entre 250 et 295 milliards par an, selon Bain & Company, l'un des cabinets de référence en la matière. 

Mais pour le spécialiste Serge Carreira, maître de conférence à Sciences Po et responsable « Initiative marques émergentes » à la Fédération de la haute couture, « c'est la dynamique, très vive » du luxe de seconde main « qui est intéressante »: ce marché progresse en effet plus vite que le luxe de première main. 

Et même quatre fois plus vite, selon un rapport du Boston Consulting Group, qui souligne que les plateformes digitales génèrent 25% des ventes globales du luxe d'occasion. 

La seconde main se lance sur le web 

A la fin des années 2000, de nouveaux acteurs intègrent le marché de la seconde main et lancent une nouvelle offre sur le web. L'idée est alors de proposer des pièces de collection de grandes maisons mais aussi du prêt-à-porter griffé, comme Isabel Marant, MaxMara ou Zadig et Voltaire.  

En France, Vestiaire Collective est pionnier dans le domaine et connaît, depuis sa création en 2009, un franc succès. L'entreprise est valorisée à 1,45 milliard d'euros et 25 000 nouveaux articles sont mis en ligne chaque semaine. 

Coté en Bourse, l'américain The Real Real, né en 2011 et basé à San Francisco, est un autre grand acteur de la seconde main. 

Au mitan des années 2010, les plateformes spécialisées se multiplient. Collector Square ouvre en 2012, avant ByLuxe (devenu Monogram) en 2015, puis le site CrushOn est lancé en 2018. Ces sites web ouvrent également des magasins: Monogram a un dépôt dans le XVIIème arrondissement de Paris et Collector Square détient un showroom boulevard Raspail.  

Les grands magasins s'engouffrent dans la brèche 

Le dynamisme du secteur attire les grands magasins. Collector Square se lance ainsi au Bon Marché Rive Gauche en octobre 2020. 

Les Galeries Lafayette, boulevard Haussmann, ouvrent le 14 septembre 2021 un espace de 500 mètres carrés dédié à la seconde main et à la « mode responsable », accueillant des marques comme Monogram, Personal Seller ou CrushOn. 

Huit jours plus tard, c'est au tour du Printemps, à quelques pas, d'ouvrir un étage entier pour la seconde main, le « 7ème Ciel », davantage dévolu au grand luxe, avec notamment une partie regroupant des pièces signées de grands créateurs.  

Timidité des créateurs et maisons du luxe 

Dans le luxe en revanche, les exemples de marques ou groupes s'impliquant sur ce terrain sont assez peu nombreux. 

Parmi eux, Isabel Marant a lancé son site « vintage » pour vendre et acheter des articles de seconde main de la marque. Stella McCartney en 2018 et Gucci en 2020 ont noué des partenariats avec The RealReal pour assurer la vente de leurs pièces d'occasion. Et le groupe Kering (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga, Boucheron) participe à hauteur de 5% au capital de Vestiaire Collective.  

Le marché du neuf et de l'occasion de luxe restent néanmoins très liés, estime Serge Carreira: « les tendances de la seconde main suivent celles de la première main. Par exemple, Dior est très populaire aujourd'hui. En conséquence, un des articles d'occasion les plus demandés est le sac Saddle des années 1990 » de la maison Dior. 


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.