Ethiopie: le gouvernement affirme que l'armée «n'avancera pas» dans le Tigré

Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que ses troupes n'avanceraient pas à l'intérieur du Tigré, où les rebelles se sont repliés cette semaine. (Photo d'illustration, AFP)
Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que ses troupes n'avanceraient pas à l'intérieur du Tigré, où les rebelles se sont repliés cette semaine. (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Vendredi 24 décembre 2021

Ethiopie: le gouvernement affirme que l'armée «n'avancera pas» dans le Tigré

  • Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que ses troupes n'avanceraient pas à l'intérieur du Tigré
  • Lundi, les rebelles du Tigré ont annoncé s'être repliés dans leur région, quittant celles voisines de l'Amhara et de l'Afar où ils avaient progressé ces derniers mois

NAIROBI: Le gouvernement éthiopien a affirmé vendredi que ses troupes n'avanceraient pas à l'intérieur du Tigré, où les rebelles se sont repliés cette semaine, mais a ajouté que cette position pourrait changer si la "souveraineté territoriale" du pays était menacée.

Lundi, les rebelles du Tigré ont annoncé s'être repliés dans leur région, quittant celles voisines de l'Amhara et de l'Afar où ils avaient progressé ces derniers mois, ouvrant une nouvelle phase dans ce conflit meurtrier.

Bien qu'il ne soit pas encore confirmé, le repli du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a nourri l'espoir de voir s'ouvrir des discussions de paix, après plus de 13 mois d'une guerre qui a déclenché une profonde crise humanitaire. 

Vendredi, le service de communication du gouvernement a déclaré dans un communiqué que les forces fédérales avaient sécurisé l'est de l'Amhara et l'Afar, et reçu l'ordre de "scrupuleusement rester dans les zones sous notre contrôle".

"Le gouvernement éthiopien a décidé de ne pas ordonner à ses forces d'avancer plus avant dans la région du Tigré", dit le texte publié sur Twitter. 

Cette décision pourrait aller dans le sens d'un apaisement après des mois d'intenses combats qui ont vu les deux parties revendiquer des avancées territoriales majeures.

Pendant un temps, les rebelles affirmaient se trouver à environ 200 km de la capitale Addis Abeba, poussant plusieurs pays - dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni - à demander à leurs citoyens de quitter l'Éthiopie.

Fin novembre, les médias d'Etat avaient annoncé l'arrivée sur le front du Premier ministre Abiy Ahmed, un ancien lieutenant-colonel de l'armée, pour y mener une "contre-offensive". Le gouvernement a ensuite revendiqué plusieurs victoires. 

Lundi, la porte-parole de M. Abiy, Billene Seyoum, a déclaré à l'AFP que l'annonce du TPLF, présentée comme visant à "ouvrir la porte" à l'aide humanitaire, servait en fait à masquer des déconvenues militaires. 

Jusqu'ici, le TPLF qualifiait d'"absolument pas envisageable" un retrait de l'Amhara et de l'Afar, réclamé par le gouvernement comme préalable à des négociations. De leur côté, les rebelles exigeaient des autorités fédérales qu'elles mettent fin au "siège" du Tigré.

La guerre a éclaté en novembre 2020 après que M. Abiy a envoyé l'armée fédérale au Tigré afin d'en destituer les autorités locales, issues du TPLF, qui défiaient son autorité et qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires.

Le Premier ministre avait proclamé la victoire trois semaines plus tard, après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais en juin, le TPLF a repris l'essentiel du Tigré, puis avancé en Afar et en Amhara.

Le conflit a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d'Ethiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.