Togo: deux journalistes arrêtés mis en examen et écroués

Ferdinand Ayite, président de SOS - Journaliste en danger s'adresse à la presse alors que derrière les forces de sécurité se tiennent debout pour empêcher une foule de plusieurs centaines de journalistes et de citoyens de manifester devant le Palais des Congrès de Lomé le 19 février 2013. (Photo, AFP)
Ferdinand Ayite, président de SOS - Journaliste en danger s'adresse à la presse alors que derrière les forces de sécurité se tiennent debout pour empêcher une foule de plusieurs centaines de journalistes et de citoyens de manifester devant le Palais des Congrès de Lomé le 19 février 2013. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 26 décembre 2021

Togo: deux journalistes arrêtés mis en examen et écroués

  • Selon le procureur de la République Talaka Mawama, ces journalistes sont poursuivis «sur la base du code pénal»
  • Des organisations locales de défenses droits de l'homme et des partis d'opposition ont également appelé ces derniers jours à libérer les deux journalistes

LOME: Deux journalistes togolais critiques du pouvoir, qui avaient été arrêtés mi-décembre, ont été mis en examen pour "outrage à l'autorité" et "propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux", a-t-on appris samedi auprès de leur avocat.

Ferdinand Ayité et Joël Egah, respectivement directeurs de publication du bihebdomadaire L'Alternative et de l'hebdomadaire Fraternité avaient été arrêtés le 10 décembre après des plaintes de deux ministres pour des propos tenus dans une émission diffusée sur Youtube. 

"Les deux journalistes ont été transférés vendredi à la prison de Lomé. J'ai introduit deux demandes de libération provisoire, qui ont été rejetées", a indiqué à l'AFP leur avocat Me Elom Kpadé. 

"Toute la vérité sera dite au procès et l'opinion éclairée", a-t-il ajouté. 

Un troisième journaliste, qui avait également participé à l'émission, a été entendu par le juge et placé sous contrôle judiciaire, selon Me Kpadé. 

Selon le procureur de la République Talaka Mawama, ces journalistes sont poursuivis "sur la base du code pénal", leurs propos ayant été tenus sur un réseau social. Or, ce "moyen de communication est exclu du champ d'application de la loi relative au code de la presse et de la communication", avait-il expliqué le 15 décembre à la télévision nationale. 

Amnesty International a déjà dénoncé le 13 décembre la "détention arbitraire" des deux hommes de presse et exigé leur libération "immédiate", dénonçant "une détention arbitraite" et "une atteinte à la liberté d'expression". 

"Les autorités cherchent à faire taire les voix critiques envers le pouvoir", a reproché Fabien Offner, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.  

Selon lui, ces journalistes ont été "placés en détention uniquement pour avoir tenu des propos dans l'émission +L'autre journal+, diffusée sur YouTube", dans lesquels "ils critiquaient deux ministres". 

Des organisations locales de défenses droits de l'homme et des partis d'opposition ont également appelé ces derniers jours à libérer les deux journalistes. 

L'Alternative et Fraternité sont des journaux critiques vis-à-vis du pouvoir. L'Alternative avait été suspendu en février pour quatre mois dans un dossier impliquant l'actuel ministre de l'Urbanisme Koffi Tsolenyanu.  

En mars 2020, ce journal avait été sanctionné de deux mois de suspension après une plainte de l'ancien ambassadeur de France au Togo, Marc Vizy.  

Le journal Fraternité a été également suspendu en mars 2020 pour deux mois, à la suite d'un article dénonçant la suspension de deux autres journaux.  


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.