«Non à la fermeture injuste»: le monde culturel dans la rue en Belgique

 Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles pour protester contre la fermeture des salles de spectacles imposée par les autorités. (AFP)
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles pour protester contre la fermeture des salles de spectacles imposée par les autorités. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 26 décembre 2021

«Non à la fermeture injuste»: le monde culturel dans la rue en Belgique

  • «Contrairement à la finance, la culture nous enrichit», «No culture, no future» proclamaient des pancartes dans le rassemblement
  • D'autres évoquaient l'importance de maintenir ouverts cinémas et théâtres «pour la santé mentale» d'une population éprouvée par près de deux ans de pandémie

BRUSSELS: Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles pour protester contre la fermeture des salles de spectacles imposée par les autorités pour endiguer la propagation du variant Omicron du coronavirus, ont constaté des journalistes de l'AFP.


"Contrairement à la finance, la culture nous enrichit", "No culture, no future" proclamaient des pancartes dans le rassemblement. Certains manifestants arboraient des masques de carnaval, dans une ambiance bon enfant où se mêlaient francophones et néerlandophones.


La police, dans un décompte provisoire, a recensé environ un millier de personnes à 14H00 (13H00 GMT) au début du rassemblement, non loin de la Place royale, dans le quartier des musées de la capitale belge.


Mais malgré la pluie fine, la foule était de plus en plus compacte en début d'après-midi.


Juchés sur une tribune, des responsables de grandes institutions culturelles bruxelloises, comme le Théatre royal flamand (KVS) et l'opéra de La Monnaie, ont appelé les politiques à "reconsidérer" la décision de fermeture des salles à compter de dimanche. Celle-ci a été présentée mercredi comme une mesure de précaution face au très contagieux variant Omicron.


Pourtant la 4e vague de la pandémie continue de refluer en Belgique, les chiffres absolus d'infections diminuent depuis trois semaines, et les experts qui conseillent le gouvernement n'avaient pas recommandé à ce stade un nouveau tour de vis pour la culture malgré la situation tendue dans les hôpitaux.


Parlant d'"incohérence" voire d'"aberration", plusieurs experts sanitaires ont publiquement dénoncé cette décision, jugée d'autant plus étonnante que les cafés et restaurants peuvent rester ouverts dans tout le pays sous certaines conditions.


"Une fois de plus on creuse les inégalités et l'accès à la culture", a dénoncé Virgine Cordier, directrice du centre culturel La Vènerie, dans la commune bruxelloise de Watermael-Boitsfort.


D'autres évoquaient l'importance de maintenir ouverts cinémas et théâtres "pour la santé mentale" d'une population éprouvée par près de deux ans de pandémie.


"Je préfère me nourrir de culture que d'aller m'empiffrer au resto. Cette fermeture est injuste", a lancé à l'AFP Catherine, une professeure de français âgée d'une cinquantaine d'années.


Certains théâtres et de nombreuses salles de cinéma, notamment à Bruxelles, Namur (centre) et Liège (est), ont décidé de braver l'interdit en restant ouverts dimanche.


Une autre manifestation de protestation a eu lieu dimanche à Liège, avec plusieurs centaines de personnes, selon l'agence de presse Belga.


En annonçant mercredi ces nouvelles restrictions, le gouvernement a indiqué qu'il ne prévoyait pas de nouvelle évaluation de la situation avant début janvier. Aucune date précise n'a été donnée.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.