L'Union européenne critique les politiciens libanais pour leur incapacité à former un gouvernement

Mustapha Adib. (AP)
Mustapha Adib. (AP)
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Publié le Mardi 29 septembre 2020

L'Union européenne critique les politiciens libanais pour leur incapacité à former un gouvernement

  • L’inefficacité des politiciens libanais est sévèrement critiquée par l’Union européenne
  • Le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a fait part de sa déception et de sa préoccupation face à la démission d’Adib

BEYROUTH: L’Union européenne (UE) a critiqué lundi les politiciens libanais pour leur incapacité à former un gouvernement, après la démission ce week-end du Premier ministre désigné, en raison des pressions du Hezbollah et de ses alliés sur les emplois ministériels clés. Le Liban a connu près d'un an de troubles intenses, qui ont été exacerbés par la pandémie de coronavirus et l'explosion dévastatrice du 4 août à Beyrouth. Le pays a désespérément besoin d'un plan de sauvetage, mais la communauté internationale ne fournira cette aide que lorsque le Liban aura mis en œuvre les réformes requises.

Le Premier ministre désigné, Mustapha Adib, a été chargé de former un nouveau gouvernement après la démission du précédent à la suite de l'explosion. Mais Adib, qui a été nommé au poste le 31 août, a déclaré qu'il démissionnait. Le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a fait part lundi de sa déception et sa préoccupation face à la démission d’Adib et aux circonstances qui ont conduit à sa décision. Il a déclaré que «les dirigeants libanais doivent se rassembler et faire tout leur possible pour former rapidement un gouvernement. La formation rapide d'un gouvernement serait également cruciale pour parvenir à un accord urgent avec le Fonds monétaire international».

Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé dimanche sa colère face à l'élite politique libanaise, qualifiant l'effondrement des négociations de «trahison et de non-respect de l'engagement qu'ils avaient pris en sa présence» lors de ses deux visites à Beyrouth après l'explosion.

Sa position ferme a déclenché des manifestations contre les autorités libanaises dimanche soir, et un déploiement de l’armée le lendemain matin pour empêcher d'éventuels barrages routiers. Des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour que les gens descendent de nouveau dans la rue, mais la circulation est restée normale. Macron a laissé la porte ouverte et a donné six semaines supplémentaires aux dirigeants politiques pour former un nouveau gouvernement dont la mission est de mettre en œuvre des réformes attendues depuis longtemps.

Le président Michel Aoun a réitéré son engagement à soutenir l’initiative du président français, Emmanuel Macron, et l’a remercié pour son intérêt pour le pays et son peuple.

Le Palais présidentiel libanais n'a cependant pas publié de déclaration concernant les futures mesures à prendre pour trouver une solution à l'impasse qui compromet la formation du gouvernement. Il semble peu probable qu'une date soit fixée dans les prochains jours afin de tenir des consultations parlementaires contraignantes pour nommer un nouveau Premier ministre. 

Des sources au Palais présidentiel indiquent : «Les propos de Macron étaient fermes et nous en tiendrons compte», tandis que le président Michel Aoun a réitéré son engagement à soutenir l’initiative de Macron et l’a remercié pour son intérêt pour le pays et son peuple.

Aoun, selon son bureau, «a regretté l'incapacité d’Adib à former un gouvernement selon l'initiative du président français, notamment en ce qui concerne les réformes à mettre en œuvre, qu'il s'agisse de celles qui nécessitent l'approbation des lois par le Parlement ou de celles qui seront publiées par le gouvernement après sa formation, et après avoir gagné la confiance du Parlement.»

Le Hezbollah et le mouvement Amal n’ont pas commenté la déclaration de M. Macron.

D’après les déclarations faites ces dernières vingt-quatre heures par des proches du Hezbollah, qui appellent à attendre le discours de mardi du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ces propos sont considérés comme injustes.

Ali Hassan Khalil, membre du Bloc de la libération et du développement, affilié au Mouvement Amal, refuse de commenter la déclaration de Macron, affirmant que «l’initiative qui a été approuvée, a été codifiée et diffusée, alors que son contenu est bien connu».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré que «la situation au Liban est une question intérieure qui doit être résolue par les Libanais eux-mêmes. Il y a des discussions entre l'Iran et la France, mais l’Iran n’appelle aucun pays étranger à intervenir au Liban.»

Selon Mustafa Allouch, membre du Courant du Futur, le président français critique tout le monde pour que personne ne puisse l'accuser de partialité. «Macron critiquant directement le président Michel Aoun, le Hezbollah et le mouvement Amal, ainsi que le reste des partis libanais, y compris le Courant du Futur, vise à tenir tout le monde pour responsable afin que personne ne puisse considérer qu'il se range du côté d'un parti contre un autre», a-t-il déclaré à Arab News.

Allouch souligne que le Courant du Futur n’a pas d’intérêt à nommer une personne à qui confier la formation du gouvernement avant d’examiner d’autres options. Il ajoute que Saad Hariri, l’ancien Premier ministre qui a démissionné l’année dernière, n’a proposé aucun nom et ne serait pas candidat. «Aoun a exprimé son engagement envers l'initiative française et tout le monde sait, y compris le Hezbollah, que les choses ne sont pas aussi simples. Le mouvement Amal a commencé à se sentir coincé, mais rien ne bougera tant que le Hezbollah ne changera pas de position.»

Allouch pense que sortir de l'impasse nécessiterait un événement important, comme les élections présidentielles américaines, un événement sécuritaire majeur ou de nouvelles ententes pour un nouveau pays.

Deux mouvements anti-Hezbollah, le Lady of the Mountain Congress et le Mouvement de l'initiative nationale, déclarent que les Libanais ont tiré une leçon de l'initiative française et des paroles de Macron: aller contre la Constitution, la Charte de réconciliation nationale et les résolutions de l’Organisation des nations unies (ONU), ne mènera pas à la création d’un État au Liban.

Ils ajoutent que la restauration de l’État au Liban est impossible sous l’influence des armes du Hezbollah, tout comme il est impossible de respecter la Constitution en établissant des conseils sectaires. Ils ont également annoncé qu’ils travaillent avec d’autres formations et personnalités politiques pour rédiger un programme périodique conjoint visant à «libérer le Liban de la tutelle de l’Iran» et à établir un État fondé sur l’état de droit, la souveraineté et l’indépendance.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com