Un outsider palestino-américain appelle à l’empathie dans sa campagne électorale à Chicago

Le professeur palestino-américain Iymen Chehade se lance dans la course au Congrès américain. (Facebook, Iymen Chehade)
Le professeur palestino-américain Iymen Chehade se lance dans la course au Congrès américain. (Facebook, Iymen Chehade)
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

Un outsider palestino-américain appelle à l’empathie dans sa campagne électorale à Chicago

  • Les commentateurs estiment que les outsiders politiques comme Chehade ont de fortes chances de réussir
  • M. Casten et Mme Newman s’affronteront lors de l’élection primaire de juin prochain, ce qui entraînera la perte d’un membre du Congrès pour l’État de l’Illinois

CHICAGO: Un professeur américain d’origine palestinienne espère remporter un siège au Congrès américain dans une circonscription nouvellement créée et sans titulaire de la région de Chicago.

Organisateur communautaire, Iymen Chehade, qui enseigne l’histoire à l’Université de Columbia à Chicago, a déclaré que sa candidature apporterait «de nouvelles idées et une mentalité d’outsider» à une région qui a besoin d’être bien représentée au Congrès.

La nouvelle circonscription que M. Chehade espère représenter n’a actuellement pas de titulaire et a été nouvellement conçue par les fonctionnaires de l’État en prenant des sections de plusieurs autres circonscriptions du Congrès.

Les commentateurs estiment que les outsiders politiques comme Chehade ont de fortes chances de réussir.

Même si M. Chehade se considère comme étranger à la machine politique de la région de Chicago, où la politique est un sport sanguinaire, il appartient fortement à la circonscription où ses parents immigrés vivent et travaillent depuis le début des années 1960.

Le candidat a affirmé sur le site Web de sa campagne que s’il est élu, il plaidera en faveur d’un «plan Marshall» pour les États-Unis. «Ce plan implique des investissements dans les institutions sociales et les infrastructures publiques, et la réhabilitation de notre économie par l’autonomisation des travailleurs et de leurs enfants», a-t-il ajouté.

Il a de même mentionné qu’il était en faveur d’un parcours vers la citoyenneté pour les immigrants sans-papiers et de prestations complètes pour les vétérans.

M. Chehade a assuré qu’il connaissait très bien la circonscription en raison de ses racines et qu’il avait l’intention d’y ouvrir un théâtre communautaire l’année prochaine dans un bâtiment qui appartenait à sa famille.

Il a confié à Arab News que la raison pour laquelle il se présente au Congrès est «le besoin de politiciens non professionnels au pouvoir qui privilégient les intérêts du peuple plutôt que leur propre emprise sur le pouvoir».

Il a ajouté que sa formation d’historien lui a apporté une perspective unique sur ce qui peut fonctionner pour le pays s’il devient décideur politique.

«Nous devons faire passer les États-Unis en premier. En tant que membre du Congrès, je ferai preuve d’empathie et je défendrai des politiques qui donneront du pouvoir au peuple américain», a-t-il assuré.

La nouvelle circonscription a été créée par un processus controversé appelé «gerrymandering», un outil politique utilisé pour concevoir de nouveau et manipuler les circonscriptions électorales existantes afin de déplacer certains groupes de population, souvent à l’avantage d’un parti.

Le redécoupage des circonscriptions électorales est effectué par le corps législatif de l’État et vise à refléter une augmentation ou une diminution de la population locale, sur la base d’un recensement national.

Dans le cas de l’Illinois, un État démocratique qui compte douze membres démocrates et seulement cinq républicains au Congrès, le «gerrymandering» reflète souvent la concurrence entre les différentes branches politiques du parti démocrate.

Mais à partir des élections de l’année prochaine, l’Illinois perdra un siège au Congrès en raison d’une perte nette de population selon le recensement de 2020.

En conséquence, la nouvelle circonscription où M. Chehade se présente deviendra la troisième circonscription du Congrès, tandis que la troisième circonscription initiale, qui compte une importante population arabo-américaine, deviendra la sixième circonscription.

De ce fait, la députée Marie Newman, qui représente actuellement la troisième circonscription, rivalisera avec le député démocrate actuel, Sean Casten, pour représenter la sixième circonscription.

M. Casten et Mme Newman s’affronteront lors de l’élection primaire de juin prochain, ce qui entraînera la perte d’un membre du Congrès pour l’État de l’Illinois.

Outre Iymen Chehade, plusieurs autres candidats ont exprimé leur désir de présenter leur candidature pour le nouveau siège, dont le conseiller municipal de la ville de Chicago, Gilbert Villegas.

S’il est élu, M. Chehade deviendra le troisième membre progressiste de l’Illinois, en plus de Mme Newman et Jesus «Chuy» Garcia, ce qui porte un coup dur à l’establishment du parti démocrate.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.