Le PIF, un exemple de réussite même s’il ne fait pas partie des 10 meilleurs investisseurs en 2021

La page d’accueil du PIF (Photo, Shutterstock)
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Publié le Dimanche 02 janvier 2022

Le PIF, un exemple de réussite même s’il ne fait pas partie des 10 meilleurs investisseurs en 2021

  • Le PIF a investi 1,3 milliard USD pour 63% de Lucid Motors en 2018, lorsque la startup manquait d'argent
  • Le PIF, basé à Riyad, est considéré comme un acteur important dans la stratégie de diversification du Royaume, notamment dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030

RIYAD : le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite (PIF), ne figurait pas parmi les 10 premiers fonds souverains mondiaux en termes de déploiement de liquidités en 2021. Cependant, son investissement dans Lucid Motors a été considéré comme l'une des opérations de capital-risque les plus réussies de l'année, selon un nouveau rapport de l'industrie.

Le PIF «n'était pas aussi actif dans le capital-risque que les années précédentes, mais il a marqué l'un des meilleurs buts de la saison lorsque Lucid Motors est devenu public en juillet», a déclaré samedi Global SWF dans son rapport annuel sur la performance des fonds souverains mondiaux.

Avec un retour sur l’investissement de près de 40 fois, «chaque SOI [investisseurs publics] devrait aspirer à reproduire le succès de PIF avec Lucid Motors... même si 90 % des startups sont vouées à l'échec», a révélé Global SWF.

Le PIF a investi 1,3 milliard USD pour 63% de Lucid Motors en 2018, lorsque la startup manquait d'argent. «Trois ans plus tard, la participation s'élève à 41 milliards USD, et la transaction montre l'avantage concurrentiel des fonds souverains en matière d'investissement en capital-risque, grâce à la liquidité et à l'horizon à long terme», a ajouté le rapport.

Top 10 des fonds souverains mondiaux

Le fonds souverain saoudien, qui prévoit d'être parmi les plus importants au monde en termes d'actifs sous gestion d'ici 2030, figurait parmi les 10 premiers SOI (investisseurs publics) en 2020 lorsqu'il a investi $7,9 milliards, selon Global SWF. Il évalue les fonds sur la base d'opérations d'investissement qui sont des transactions sur le marché privé avec certaines opérations publiques importantes et à long terme. Global SWF n'inclut pas les investissements dans le développement national comme NEOM en Arabie saoudite, ni aucun transfert d'actifs des gouvernements vers ces fonds.

Le rapport de Global SWF a montré que le PIF a été classé premier fonds au monde pendant deux années consécutives lorsqu'il a investi $61,2 milliards en 2016 et $31,4 milliards en 2017, car c'étaient les années où il a investi dans de grands programmes tels que Softbank Vision Fund I et le Blackstone Infra Fund.

La présence du Fonds sur la scène mondiale s'est accrue à mesure qu'il investit sur divers marchés mondiaux, ce qui contribue à diversifier les sources de revenus et à apporter une expertise internationale au Royaume.

Parmi les entreprises à investir, citons Lucid Motors, avec environ $2,9 milliards, attirant des investisseurs mondiaux lors de son introduction en bourse en juillet 2021, ce qui en fait l'une des entreprises les plus importantes du secteur des véhicules électriques. La valeur de l'entreprise est passée de $3 à $65 milliards.

Le PIF a également investi $2,8 milliards dans des entreprises indiennes, telles que l'opérateur de réseau mobile Jio Platforms et le conglomérat Reliance.

Le fonds souverain d'Arabie saoudite est en passe de dépasser son objectif pour le deuxième trimestre 2022 et d'atteindre 1 800 milliards de roubles ($480 milliards) d'actifs sous gestion, a dévoilé le mois dernier le gouverneur du fonds, Yasir Al-Rumayyan.

Le PIF, basé à Riyad, est considéré comme un acteur important dans la stratégie de diversification du Royaume, notamment dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030.

 

Perspectives mondiales

Les actifs détenus par les fonds souverains et les fonds de pension publics du monde ont atteint un record de $31,9 billions en 2021 grâce à la hausse des prix des actions et du pétrole aux États-Unis, et les investissements ont atteint leur plus haut niveau depuis plusieurs années, selon le rapport de Global SWF.

Le rapport sur les investissements publics a révélé que les actifs gérés par les fonds souverains ont augmenté de 6 % au cours de l'année pour atteindre $10 500 milliards, tandis que ceux des fonds de pension publics ont bondi de 9 % à $21 400 milliards.

Le rapport a également révélé que les investisseurs publics avaient déployé plus d'argent, à la fois en nombre de transactions et en volume, qu'au cours de n'importe laquelle des six années précédentes. Quelque $215,6 milliards ont été dépensés, dont près de la moitié par des fonds souverains.

Le fonds souverain de Singapour GIC a dominé la ligue, augmentant ses transactions de 75 % à $31,1 milliards, répartis sur 109 transactions. Plus d'un tiers de ce capital a été investi dans l'immobilier, notamment la logistique.

Dans l'ensemble, les marchés émergents ont pris du retard, n'attirant que 23% du capital cette année, l'un des chiffres les plus bas des six dernières années, a écrit Diego Lopez de Global SWF dans le rapport.

Les investissements en capital-risque ne représentent qu'une petite partie des fonds déployés par les moyens étatiques dans l'ensemble, mais ont augmenté de plus de 80% cette année pour atteindre $18,2 milliards, le singapourien Temasek représentant plus d'un quart.

Le rapport annuel de Global SWF a analysé les données de 161 fonds souverains et 275 fonds de pension publics.

(Avec Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.