Salles de yoga fermées: un "nouveau confinement" pour le corps mais aussi "l'esprit"

 A l'instar des salles de sport, les studios de yoga ont dû fermer dans plusieurs grandes villes en raison des nouvelles consignes sanitaires, une situation "ubuesque" pour les exploitants qui craignent un lourd impact pour leur secteur, mais aussi sur "la santé du corps et de l'esprit". (AFP).
A l'instar des salles de sport, les studios de yoga ont dû fermer dans plusieurs grandes villes en raison des nouvelles consignes sanitaires, une situation "ubuesque" pour les exploitants qui craignent un lourd impact pour leur secteur, mais aussi sur "la santé du corps et de l'esprit". (AFP).
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Publié le Mercredi 30 septembre 2020

Salles de yoga fermées: un "nouveau confinement" pour le corps mais aussi "l'esprit"

  • "Zen, mais en colère: avec zéro cluster déclaré depuis la réouverture, était-il logique de nous refermer, nous?", déplorent dans une tribune plus de cent exploitants, représentant plusieurs centaines de salles de yoga à Paris
  • Dans leur tribune, les professionnels déplorent ainsi de "ne plus pouvoir offrir d'espaces de respiration et de calme aux habitants des grandes villes sous tension"

PARIS : A l'instar des salles de sport, les studios de yoga ont dû fermer dans plusieurs grandes villes en raison des nouvelles consignes sanitaires, une situation "ubuesque" pour les exploitants qui craignent un lourd impact pour leur secteur, mais aussi sur "la santé du corps et de l'esprit".

"Zen, mais en colère: avec zéro cluster déclaré depuis la réouverture, était-il logique de nous refermer, nous?", déplorent dans une tribune plus de cent exploitants, représentant plusieurs centaines de salles de yoga à Paris et en région - alors que quelque trois millions de Français déclarent pratiquer cette discipline, selon l'institut Kantar.

Le texte collectif, publié dans plusieurs médias et sur les réseaux sociaux ces derniers jours, fait suite aux nouvelles consignes du gouvernement pour endiguer la progression du Covid-19, dont la décision de fermer depuis ce lundi les salles de sports dans les zones d'alerte renforcée, comme Paris.

Dénonçant une "décision ubuesque et arbitraire", les signataires demandent au gouvernement de "reconsidérer sa position qui, si elle est maintenue, tuera des milliers d'emplois".

"Nous pointer du doigt est injuste, les statistiques nous donnent raison, on est à moins de 0,1% de cas de Covid-19 dans les salles de sport. Alors, nous faire passer pour des lieux de contamination et de propagation est inacceptable", dénonce à l'AFP Élodie Garamond, fondatrice des studios Tigre Yoga Club (cinq sites à Paris, Neuilly et Lyon), à l'initiative de la tribune.

Selon elle, "il n'y a aucune raison valable de fermer les salles de yoga. Nous avions déjà réduit la présence dans les cours de 40%, fermé vestiaires et casiers, nous ne prêtions plus de matériel, la désinfection était renforcée, et surtout nous avions une traçabilité parfaite des élèves". 

"Vecteurs de bien-être" -

"Pourquoi on punit les pratiquants? En plus, le trou d'air dans nos trésoreries va être dramatique", souligne Mme Garamond, qui indique avoir déposé mardi un référé-liberté devant le tribunal administratif pour demander la réouverture au plus vite de ses studios.

"Nous avons une quarantaine de salariés, et quelque 300 auto-entrepreneurs, comme des masseurs. Depuis mars, nous avons -65% de chiffre d'affaires, et les cours en ligne, ça ne paie pas les loyers", fustige-t-elle.

"On était déjà tous en grande difficulté, on n'a pu rouvrir qu'en juin, après trois mois de fermeture totale. Là, c'est comme un nouveau confinement", renchérit Véronique Maillet, fondatrice des centres Qee (Paris, Levallois, Boulogne, Aix-en-Provence) qui proposent des cours de yoga, mais aussi d'autres pratiques douces comme le pilates ou la barre au sol.

"Nous sommes des vecteurs de bien-être, plus qu'autre chose", met en avant Mme Maillet, qui prépare également un référé pour contester la décision gouvernementale.

Dans leur tribune, les professionnels déplorent ainsi de "ne plus pouvoir offrir d'espaces de respiration et de calme aux habitants des grandes villes sous tension" et de "ne plus pouvoir contribuer au mouvement de prévention santé du corps et de l'esprit dont nous avons plus que jamais besoin à l'orée d'un automne horribilis".

Nerea, qui pratique assidûment le yoga depuis des années, explique à l'AFP que ses cours vont "vraiment lui manquer. Pendant le confinement, j'ai beaucoup télétravaillé sur ordinateur, ce qui m'a donné des douleurs lombaires. Retourner au yoga m'a fait un bien fou, a fait partir mes contractures et amélioré mon sommeil".

A présent, "je suis privée d'une pratique qui m'apporte un vrai réconfort, une détente, un apaisement pendant une semaine souvent stressante. Et j'ai du mal à suivre des cours en ligne, personne ne corrige vos postures, on peut se faire mal...", souligne cette Parisienne qui va du coup se tourner vers un ostéopathe pour "soulager" son dos.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.