La coalition arabe exige la libération d’un navire émirati détourné par les Houthis

Des navires amarrés au port de Hodeïda, au Yémen, le 14 mai 2019. Le cargo Rwabee a été détourné alors qu’il naviguait au large de la ville portuaire. (Reuters)
Des navires amarrés au port de Hodeïda, au Yémen, le 14 mai 2019. Le cargo Rwabee a été détourné alors qu’il naviguait au large de la ville portuaire. (Reuters)
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

La coalition arabe exige la libération d’un navire émirati détourné par les Houthis

  • Ce détournement a suscité des importantes condamnations au Yémen
  • La coalition affirme que le navire transportait du matériel médical de l’île de Socotra au port de Jizan lorsque des Houthis armés l’ont attaqué

AL-MOUKALLA: Lundi, la coalition arabe a exigé la libération immédiate d’un navire battant pavillon des Émirats arabes unis (EAU) que la milice houthie a détourné dimanche au large de la ville portuaire yéménite de Hodeïda, sous peine de «recourir à la force si nécessaire».

Selon la coalition, le Rwabee transportait du matériel médical de l'île yéménite isolée de Socotra, dans la mer d’Arabie, au port saoudien de Jizan, lorsque des Houthis armés l’ont attaqué.

«La milice terroriste houthie portera l’entière responsabilité de son acte criminel de détournement du navire, qui viole le droit international humanitaire coutumier, le manuel de San Remo sur les conflits armés en mer et la Convention des nations unies sur le droit de la mer», a déclaré le porte-parole de la coalition, le général de brigade Turki al-Maliki, dans un rapport publié par l’agence de presse officielle (SPA).

«La milice doit libérer rapidement le navire, ou les forces de la coalition prendront toutes les mesures nécessaires pour gérer cette violation, y compris le recours à la force.»

Lundi, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a confirmé que la milice avait saisi le navire, affirmant qu’elle transportait des armes et du matériel militaire pour la coalition dirigée par l’Arabie saoudite.

Ce détournement a suscité des condamnations au Yémen et ravivé les demandes d’expulsion de la milice des zones côtières occidentales qu’elle contrôle.

Les experts et les responsables yéménites affirment que ce dernier incident confirme leurs inquiétudes quant aux menaces que représentent les Houthis pour les routes maritimes internationales traversant la mer Rouge. Ils demandent à nouveau que les Houthis soient désignés comme une organisation terroriste.

Sadek Dawed, porte-parole des Forces de résistance nationale, une unité militaire qui lutte contre les Houthis sur la côte ouest du pays, a accusé l’Iran de pousser la milice à attaquer des navires afin de compromettre la sécurité en mer Rouge. Il a souligné que la réputation du Yémen avait déjà été fortement entachée par les attaques des pirates somaliens, d’Al-Qaïda et des Houthis.

«Nous condamnons les tentatives iraniennes de saboter le territoire, le peuple, la réputation et les capacités du Yémen», écrit-il sur Twitter. «Nous réitérons la nécessité de soutenir nos efforts nationaux pour restaurer le Yémen, qui a été confisqué par les guerres de l’Iran et ses alliés dans la région.»

Pour sa part, le journaliste yéménite Samer Rachad al-Yosofi a attribué ce détournement aux réactions indulgentes de la communauté internationale, qui cherche à convaincre les Houthis d’accepter les efforts de paix par des moyens pacifiques, malgré leurs crimes.

«Les agents de l’Iran parlent de saisir un cargo militaire appartenant à la coalition en mer Rouge, alors qu'il s’agit d'un navire commercial opérant à Jizan. Les Houthis s’appuient sur les médiations et les initiatives de paix qui leur sont présentées», estime-t-il.

Pour le journaliste et activiste Kamel al-Khodani, le détournement du navire par les Houthis montre que la milice ne constitue pas seulement une menace pour le Yémen.

«Ce monde hypocrite doit comprendre que nous combattons des gangs et des bandits qui ne menacent pas seulement le Yémen mais aussi le monde entier. La sécurité et la paix des voies maritimes internationales et de la région ne seront pas assurées avant qu’ils soient éliminés.»

La coalition a intensifié ses frappes aériennes contre des cibles houthies dans tout le Yémen, faisant des dizaines de morts et détruisant des véhicules. Elle a annoncé dimanche soir qu’elle avait tué plus de 200 Houthis et détruit 22 véhicules militaires dans la province de Chabwa au cours des dernières 24 heures.

Ces frappes aériennes ont permis aux troupes gouvernementales yéménites de réaliser des avancées militaires et de prendre le contrôle du district d’Ousselan.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Il n'est pas autorisé d'accomplir le Hajj sans permis selon le Council of Senior Scholars

Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
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  • Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints
  • Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice

RIYAD : Le Conseil des hauts savants d'Arabie saoudite a déclaré dans un communiqué qu'il est obligatoire pour les musulmans d'obtenir un permis pour le Hajj s'ils veulent accomplir le pèlerinage.

Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints. L'accomplissement du Hajj sans permis est considéré comme un péché, selon l'interprétation du conseil.

Il a clairement indiqué qu'il n'était pas permis de se rendre au Hajj sans avoir obtenu de permis et que « ceux qui le font commettent un péché », peut-on lire dans la déclaration.

La déclaration du conseil note que les agences gouvernementales responsables de l'organisation de la saison du Hajj développent un plan complet basé sur les nombres autorisés de participants qui couvrent tous les aspects, y compris la sécurité, la santé, l'hébergement, la restauration et d'autres services.

Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice.

Il s'agit notamment d'éviter les situations où les pèlerins dorment sur les routes, ce qui peut entraver leurs déplacements et entraîner des pertes humaines.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le Soudan demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'«agression» des Emirats

Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
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  • Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR)
  • L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival

PORT-SOUDAN: Le Soudan a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner ce qu'il qualifie "d'agression" des Emirats arabes unis "contre le peuple soudanais", via leur soutien présumé aux paramilitaires en guerre contre l'armée, a déclaré samedi à l'AFP une source diplomatique soudanaise.

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival.

"Notre représentant permanent auprès de l'ONU a demandé hier (vendredi) une session d'urgence du Conseil de sécurité pour discuter de l'agression des Emirats arabes unis contre le peuple soudanais et leur fourniture d'armes et d'équipements à la milice terroriste" des FSR, a affirmé ce responsable sous couvert d'anonymat.

Abou Dhabi réfute

L'agence de presse soudanaise (Suna) a confirmé que le représentant du Soudan, Al-Harith Idriss, avait soumis cette demande et souligné que "le soutien des Emirats arabes unis à la milice criminelle des FSR (...) fait des Emirats arabes unis les complices de tous ses crimes".

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité la semaine dernière, Abou Dhabi a réfuté les accusations sur son présumé soutien aux FSR.

"Toutes les allégations concernant l'implication des Emirats arabes unis dans toute forme d'agression ou de déstabilisation au Soudan, ou la fourniture d'un soutien militaire, logistique, financier ou politique à toute faction soudanaise sont sans fondement et ne sont pas étayées par des preuves crédibles", selon la lettre relayée par le ministère émirati des Affaires étrangères.

Dans un communiqué distinct, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé "sa profonde inquiétude" concernant l'escalade des combats dans la province soudanaise du Darfour du Nord et mis en garde contre une possible offensive imminente des paramilitaires des FSR et milices alliées à el-Facher, capitale de l'Etat, qui n'est pas sous leur contrôle et abrite un grand nombre de réfugiés.

Les Nations unies ont déjà évoqué ce risque vendredi, le Haut-commissaire aux droits de l'homme Volker Türk exprimant "une grave crainte".

La guerre a déjà causé des milliers de morts, détruit les infrastructures déjà précaires du Soudan et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.

En décembre, Khartoum a demandé à 15 diplomates émiratis de quitter le pays après qu'un haut commandant de l'armée a accusé Abou Dhabi de soutenir les paramilitaires.

Au même moment, des manifestations dans la ville de Port-Soudan (est) réclamaient l'expulsion de l'ambassadeur émirati.

En août 2023, The Wall Street Journal, citant des responsables ougandais, a rapporté que des armes avaient été découvertes dans un avion cargo émirati censé transporter de l'aide humanitaire aux réfugiés soudanais au Tchad. Les Emirats ont démenti.