13e Festival international de la bande dessinée d’Alger, la Tunisie est l’invitée d’honneur

Plusieurs expositions d’éditeurs nationaux et internationaux, des conférences, des ateliers de formation et des défilés de cosplay ont été proposés. (Photo fournie)
Plusieurs expositions d’éditeurs nationaux et internationaux, des conférences, des ateliers de formation et des défilés de cosplay ont été proposés. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 03 janvier 2022

13e Festival international de la bande dessinée d’Alger, la Tunisie est l’invitée d’honneur

  • Plusieurs expositions d’éditeurs nationaux et internationaux, des conférences, des ateliers de formation et des défilés de cosplay ont été proposés
  • Après deux années d’absence pour cause de pandémie de Covid-19, le Salon international de la bande dessinée s’est tenu à la fin de décembre dernier

PARIS: Après deux années d’absence pour cause de pandémie de Covid-19, le Salon international de la bande dessinée s’est tenu en décembre dernier à l’Office Riadh El Feth, sur les hauteurs d’Alger. Intitulé «Édition de la renaissance», cet événement, inauguré par Wafaa Chaalal, ministre de la Culture et des Arts, a connu un franc succès. Le jeune public, en particulier, s’est montré très intéressé par le 9e art et il s’est passionné pour les mangas et pour le cosplay. 

Plusieurs expositions d’éditeurs nationaux et internationaux – venus du Japon, des États-Unis, de France, de Pologne ou encore de Côte d’Ivoire –, des conférences, des ateliers de formation et des défilés de cosplay ont été proposés. Les artistes françaises de cosplay Isabelle Jeudy (championne du monde 2007) et Alice Hérault (championne de France 2019), ainsi que le Polonais Jedrek Jelenski, ont pris part à l’événement.

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Remise des Prix lors du FIBDA. (Fournie)

«Cette 13e édition réunissait des auteurs de plusieurs pays. Les États-Unis étaient notamment représentés par Alitha Martinez, la célèbre auteure de comics de chez Marvel et DC Comics, qui a illustré Black Panther. Le Japon a proposé une rencontre entre la BD algérienne et le manga japonais, réunissant des étudiants de l’École des beaux-arts et de l’université de Tsukuba à l’occasion d’une conférence animée par la professeure Aoyagi Etsuko en présence de célèbres mangakas de Tokyo, parmi lesquels Yokoi Sampo et Miki Yamamoto», nous révèle Salim Brahimi, le commissaire du Fibda. «Le festival a reçu de nombreux artistes tunisiens comme Hedi Megdiche, Anouar Bouzrati, Yassine Ellil ou Sara Bouaouina», indique-t-il.

Les différentes activités proposées – scène de cosplay, éditions Z-Link, Algerian Potterheads (un stand dédié aux fans de la saga Harry Potter), dessin graphique, gaming zone – ont attiré de nombreux visiteurs. L’atelier de dessin graphique du Japonais Wacom, représenté par Algérie Store, a connu dès l’ouverture une très forte affluence.

De nombreux prix ont été attribués lors de cette 13e édition du Fibda:

-       Meilleur magazine pop culture/BD : Ghomaida de Najet Belabbes (1er prix), Drak’art de Selim Zerdani (2e prix);

-       Concours BD réservé aux moins de 16 ans: Ashika de Camélia Lynne Zerata (1er prix), Corona Land d’Amina Chebab (2e prix);

-       Meilleur projet des plus de 16 ans: Bilal Boutebba (1er prix), Amira Belbarka (2e prix), Hamza Ghiles (3e prix);

-       Lauréats du concours de cosplay: prix de la meilleure performance pour Takaline Djamel (Robocop), du meilleur groupe pour Narimane Mebrouk, Aissat Abdelkarim, Nour El Houda Zeghan (Original work), coup de cœur de jury pour Meriem Bensadi (Uriel-Darksiders).

9e art algérien

De nombreux enfants, des jeunes et des adultes ont pu s’initier à l’usage des tablettes graphiques. «L’Algérie est un pays composé majoritairement de jeunes. Leur passion pour la BD est flagrante et se ressent à chaque édition du Fibda, notamment avec l’augmentation de l’affluence des visiteurs», nous explique Salim Brahimi. «Si le manga occupe la part du lion parmi leurs lectures, beaucoup de passionnés de bande dessinée s’intéressent aux comics américains et à la BD franco-belge», précise-t-il, affirmant que le 9e art algérien est également très prisé, car «il raconte un humour algérien propre au pays et permet aux lecteurs de s’identifier aux personnages».

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Atelier la bibliothèque verte. (Fournie)

Les passionnés de mangas et les cosplayers, qui portent les costumes de leurs héros de fiction, ont défilé devant un public conquis, à l’image de Miki Yamamoto. Cette dessinatrice et scénariste japonaise a créé la série Sunny Sunny Ann!, dont l’héroïne est une femme libre et généreuse qui fuit toute forme de servitude. Cette œuvre a été distinguée par le prestigieux Prix Osamu-Tezuka, une récompense japonaise que l’on remet chaque année au meilleur mangaka.

Quant à la dessinatrice américaine Alitha Martinez, elle a présenté aux passionnés de comics ses personnages de super-héros comme la superbe Nubia, l’un des personnages culte de DC Comics.

Le dessinateur ivoirien Aimé Serge a dévoilé au public algérien son héros Oli Nouchi, un justicier qui lutte contre le redoutable Charly Bécé.

«De nombreux invités n’ont pas pu de déplacer par manque de disponibilité de billetterie», regrette le commissaire de Fibda.

Rappelons que la 13e édition du Fibda a rendu hommage à Mohamed Aram, l’auteur de la première série de BD algérienne, disparu en 2020, et à Saïd Zanoun, autre pionnier du 9e art, doyen des dessinateurs algériens. En collaboration avec les éditions Z-Link et l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (Onda), un concours intitulé «Cosplay Algérie 2021» a été organisé. Son objectif est de promouvoir cette discipline et de révéler des talents dans la création de costumes à l’occasion de la cérémonie de remise des prix.

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Rôle de la formation

Nommé commissaire du Fibda en 2020, Salim Brahimi, journaliste dans le domaine de la culture et scénariste, est un passionné de bande dessinée. Il insiste sur le rôle de la formation dans l’impulsion du 9e art en Algérie. «Le volet formation tient une place importante dans la vision que nous portons au sein de l’équipe Fibda», observe-t-il. Cela a commencé avec la signature d’une convention entre le Fibda et l’École supérieure des beaux-arts d’Alger, dirigée par Djamel Larouk. Une équipe d’étudiants des Beaux-Arts encadrée par un professeur participera à cette 13e édition. Pour chacun d’eux, ce passage par le festival constitue un stage pratique qui comptera dans leur formation.

«Nous voulons permettre aux étudiants d’aller vers la professionnalisation dans la mesure où toutes les expositions ont été montées par les étudiants de l’École des beaux-arts d’Alger, qui étaient encadrés par le professeur Karim Sergoua. Les ateliers et les rencontres internationales leur sont également destinés», explique le commissaire du Fibda.

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Atelier Algérie Store. (Photo fournie)

 

Faible participation des éditeurs

«Nous constatons une faible représentation du monde de l’édition, particulièrement faible au regard du nombre d’artistes et de porteurs de projets», déplore Salim Brahimi. «Le secteur de l’édition a beaucoup souffert de la pandémie, mais, au-delà de cette conjoncture, qui a trop duré, la bande dessinée doit être intégrée à l’école dès les premiers paliers de l’enseignement national. Cela permettra aux jeunes Algériens de découvrir cet art magnifique», observe-t-il. «Il faudrait que le ministère de Culture et des Arts renforce les mécanismes de soutien à l’édition de la bande dessinée pour que les auteurs et les éditeurs algériens puissent lancer davantage de projets», conclut-il.


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
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  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

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Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com