Le président libanais critiqué pour ses «intentions populistes»

Le président libanais Michel Aoun. (AFP)
Le président libanais Michel Aoun. (AFP)
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

Le président libanais critiqué pour ses «intentions populistes»

  • D’après Khalil, Aoun et Bassil ont appelé au dialogue national dans des intentions «populistes et de marketing»
  • Une photo de Qassem Soleimani provoque des tensions dans les camps de réfugiés palestiniens

BEYROUTH: Lundi, le bras droit du président du Parlement libanais a attaqué le président Michel Aoun ainsi que le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil.

Le député Ali Hassan Khalil a ainsi répondu au discours qu’a prononcé Bassil dimanche et à travers lequel il a menacé de rompre l’alliance avec le Hezbollah et lui a demandé de choisir entre lui et le président du Parlement Nabih Berry. 

L’action de Berry a donc mis le Hezbollah, allié du CPL, dans l’embarras, quelques heures avant que son secrétaire général, Hassan Nasrallah, ne prononce son discours le lundi soir.

Le Hezbollah a évité de commenter la conférence de presse de Bassil.

Certains observateurs politiques savaient déjà que Nasrallah maintiendrait ses relations avec Bassil puisque c’était «le seul allié chrétien du Hezbollah» au Liban.

Khalil a dit, lors d’une conférence de presse imprévue qu’il a tenue au siège du mouvement Amal, que le président et son administration étaient «loin de la réalité» et qu’ils essayaient de blâmer les autres pour leur propre échec.

Selon lui, Aoun et Bassil ont appelé au dialogue national dans des intentions «populistes et de marketing». Il a même accusé l’équipe politique du président de «perturber» le fonctionnement du gouvernement pour pouvoir conclure des accords qui lui conviennent.

Il a ensuite ajouté que c’était Aoun qui avait transformé «le principe de participation en un ‘principe de confiscation’ à cause des slogans sectaires du mouvement.»

Puis, il a exprimé sa surprise face à l’adhésion de Bassil à la proposition de «décentralisation financière» qui, selon lui, «détruit les bases d’un État unifié, sa responsabilité envers son peuple et le principe du développement harmonieux.»

Khalil est même allé jusqu’à accuser les ministres du CPL, qui étaient en charge du ministère de l’Énergie, d’avoir ignoré la loi de l'autorité régulant le secteur de l'électricité pendant 12 ans afin de rester au pouvoir, à l'abri de toute surveillance.

Il a considéré que le fait que Aoun et Bassil demandent un audit financier et pénal était «un moyen de leurrer l’opinion publique et de lui faire croire qu’ils ne sont pas corrompus et que leurs ministres qui ont dirigé plusieurs ministères, entre autres ceux de l’Énergie et de la Communication, ne le sont pas non plus.»

 «Le fait d’avoir fait semblant d’attaquer le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh, ne bernera pas l’opinion publique et ne changera pas le fait que c’est vous qui avez initié le renouvellement de son mandat, après avoir conclu un accord avec des banques auxquelles vous êtes affiliés pour profiter de ‘l’ingénierie financière’ de Salameh ; et toute négation de ce fait est réfutée par des documents publiés», a-t-il poursuivi.

Il a ensuite précisé que la relation entre le mouvement Amal et le Hezbollah ne serait pas ébranlée par «des propos provocateurs, parce qu’elle est fondée sur des bases d’honnêteté, de confiance et de respect de la vie privée de l’autre.» Et d’ajouter : «Nous sommes sûrs que le parti et ses dirigeants le savent aussi.»

L'équipe du président a intensifié son attaque contre le Hezbollah et Berry parce que le Conseil constitutionnel a refusé le recours de l'équipe de Aoun contre les amendements parlementaires de la loi électorale.

Le différend s'est élargi pour inclure des critiques à l'encontre du Hezbollah et de Berry pour avoir paralysé le travail du Conseil des ministres au sujet de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth.

Le juge Tarek Bitar a accusé Khalil d'être impliqué dans l'explosion et a demandé son arrestation immédiate – chose qui n’a pas encore eu lieu.

Lundi soir, Alors que Nasrallah commémorait, lors de son discours, le troisième anniversaire de l'assassinat de l'officier iranien Qassem Soleimani, le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Heloué a connu quelques tensions causées par la protestation d'un groupe fidèle au Hezbollah contre des personnes qui déchiraient une photo de Soleimani accrochée à l'intérieur du camp.

Des contacts ont été établis entre les dirigeants du camp pour apaiser la situation.

La manifestation s'est étendue à la zone séparant le camp d'Aïn el-Heloué de Haret Saida, dominée par les chiites. De jeunes hommes avaient placé des croix rouges sur la photo de Soleimani pour exprimer leur rejet.

Les dirigeants des camps de réfugiés palestiniens au Liban ont décidé de neutraliser les camps et de les distancier de tout événement se déroulant dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com