Record de traversées de la Manche par des migrants en 2021

Les périlleuses traversées de la Manche par des migrants rêvant d'Angleterre ont atteint un nombre record en 2021, (Photo, AFP).
Les périlleuses traversées de la Manche par des migrants rêvant d'Angleterre ont atteint un nombre record en 2021, (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 04 janvier 2022

Record de traversées de la Manche par des migrants en 2021

  • Au moins 28395 migrants ont rejoint les côtes anglaises à bord de petites embarcations, plus du triple de l'année précédente
  • Le phénomène s'est fortement développé depuis 2018 face au bouclage du port de Calais et d'Eurotunnel, que les migrants empruntaient en se cachant à bord de véhicules

LONDRES: Les périlleuses traversées de la Manche par des migrants rêvant d'Angleterre ont atteint un nombre record en 2021, à plus de 28.000 personnes, un phénomène en pleine explosion qui empoisonne les relations entre Londres et Paris.  

Au moins 28.395 migrants ont rejoint les côtes anglaises à bord de petites embarcations, plus du triple de l'année précédente (plus de 8.400), a indiqué l'agence de presse britannique PA sur base de chiffres obtenus auprès du ministère britannique de l'Intérieur 

Le phénomène s'est fortement développé depuis 2018 face au bouclage du port de Calais (nord de la France) et d'Eurotunnel, que les migrants empruntaient en se cachant à bord de véhicules 

Sur le seul mois de novembre 2021, près de 6.900 personnes ont fait la traversée malgré le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l'eau, dont un record de 1.185 personnes en un seul jour, le 11 du mois 

Certains migrants l'ont payé de leur vie, comme fin novembre, quand le naufrage d'une embarcation précaire - le plus meurtrier dans cette voie maritime très fréquentée - a fait 27 morts, suscitant une grande vague d'émotion dans l'opinion.   

Les traversées illégales de la Manche sont devenues un véritable casse-tête politique pour le Premier ministre britannique Boris Johnson et sa ministre de l'Intérieur Priti Patel, alors que le dirigeant conservateur a fait de la lutte contre l'immigration son cheval de bataille, dans la foulée du Brexit. 

Impraticables

Ces traversées constituent aussi un sujet de tension régulier entre Paris et Londres, les autorités britanniques estimant insuffisants, malgré le versement d'aides financières, les efforts entrepris côté français pour empêcher les migrants d'embarquer 

Les Français, qui réfutent ces accusations, rétorquent que Londres rechigne à effectivement délier les cordons de la bourse.  

Le climat entre les deux capitales s'était encore tendu après le naufrage meurtrier de novembre, Paris voyant d'un très mauvais oeil une proposition de Boris Johnson demandant aux Français de reprendre les migrants ayant traversé illégalement la Manche.  

Selon le journal The Times lundi, les Britanniques ont peu d'espoir d'aboutir à un accord avec la France avant l'élection présidentielle française en avril 

En attendant, le gouvernement britannique veut rendre "impraticables" ces traversées, pour lesquelles les passeurs recourent de plus en plus à des bateaux de plus grande capacité, de plusieurs dizaines de personnes 

Un projet de loi controversé, qui promet des mesures plus sévères contre les passeurs mais aussi contre les migrants arrivés illégalement, est en cours d'examen au Parlement. 

S'il est adopté, les demandeurs d'asile arrivés illégalement sur le territoire seront renvoyés vers les "pays sûrs" par lesquels ils sont préalablement passés 

Les associations de défense des droits humains s'indignent contre un texte jugé cruel. Mais pour le gouvernement, il créera "un système d'immigration juste mais ferme", "protègera les plus vulnérables et réprimera l'immigration illégale ainsi que les bandes criminelles qui la facilitent". 

"Les gens continueront de traverser la Manche dans des embarcations précaires, et les trafiquants continueront d'engranger des profits, à moins que les ministres n'ouvrent plus de routes pour que les réfugiés puissent demander l'asile ici", a de son commenté Tim Naor Hilton, directeur de l'association Refugee Action.  


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.